Lot Essay
Etabli rue de Charenton à l’Image de St. Pierre, Roussel était décrit dès 1769 dans l’Almanach de Vray Merit comme l’un des premiers ébénistes de Paris. Souvent réalisée pour une clientèle allemande cette production était typique du style de Roussel du début des années 1760. Il était particulièrement réputé pour sa marqueterie de fleurs dont la gravure permettait un rendu très naturaliste de ses bouquets. Son goût personnel l’amena vers des marqueteries florales très étoffées et complexes privilégiant l’utilisation de bois teintés qui permettaient un jeu de couleurs particulièrement recherché et abouti.
Son inventaire après décès dressé en 1783 par Leleu et Cochois révélait un atelier à l’apogée de son activité. Bien que l’ébénisterie était exécutée sur place, très souvent par ses propres fils Pierre Michel (reçu maître en 1766) et Pierre le Jeune (reçu maître ne 1771), les bronzes étaient réalisés dans un second temps par des artisans réputés tels que Turchin, Ravrio et le doreur Trufot. Ce document est tout particulièrement intéressant pour notre présent lot puisqu’il révèle l’existence de toute une production de meubles à mécanismes dont Roussel semblait s’être fait une spécialité. Il mentionne notamment des tables, ainsi que des secrétaires et des coiffeuses. Notre meuble atypique qui présente de multiples fonctions fut très certainement l’objet d’une commande particulière. Son originalité permet d’ailleurs de la placer parmi les meubles entièrement imaginés et conçus par l’atelier familial.
Nous retrouvons ce très bel exemple de marqueterie florale si caractéristique de Roussel sur la fameuse commode conservée dans les collections de S. Chalom (Collection Connaissance des Arts « Grands artisans d’Autrefois », Les ébénistes du XVIIIe siècle français, Paris, 1963, p. 131, ill.) mais également sur une seconde commode présentée à la vente chez Christie’s, New York, le 30 avril 1991, lot 180 faisant partie de la collection Alexander.
Son inventaire après décès dressé en 1783 par Leleu et Cochois révélait un atelier à l’apogée de son activité. Bien que l’ébénisterie était exécutée sur place, très souvent par ses propres fils Pierre Michel (reçu maître en 1766) et Pierre le Jeune (reçu maître ne 1771), les bronzes étaient réalisés dans un second temps par des artisans réputés tels que Turchin, Ravrio et le doreur Trufot. Ce document est tout particulièrement intéressant pour notre présent lot puisqu’il révèle l’existence de toute une production de meubles à mécanismes dont Roussel semblait s’être fait une spécialité. Il mentionne notamment des tables, ainsi que des secrétaires et des coiffeuses. Notre meuble atypique qui présente de multiples fonctions fut très certainement l’objet d’une commande particulière. Son originalité permet d’ailleurs de la placer parmi les meubles entièrement imaginés et conçus par l’atelier familial.
Nous retrouvons ce très bel exemple de marqueterie florale si caractéristique de Roussel sur la fameuse commode conservée dans les collections de S. Chalom (Collection Connaissance des Arts « Grands artisans d’Autrefois », Les ébénistes du XVIIIe siècle français, Paris, 1963, p. 131, ill.) mais également sur une seconde commode présentée à la vente chez Christie’s, New York, le 30 avril 1991, lot 180 faisant partie de la collection Alexander.