ANTONI GAUDÍ (1852-1926)
This item will be transferred to an offsite wareho… 顯示更多 Ce banc est l’un des rares exemplaires restant d’une commande originelle de vingt bancs destinés à la crypte de l’église de la Colònia Güell, Santa Coloma de Cervelló (1898-1917) et réalisés par l’architecte Espagnol Antoni Gaudí pour l’une de ses œuvres les plus importantes et intrigantes. Gaudí s’impliquait dans chaque aspect de ses créations et ce banc liturgique hautement original, au cadre sinueux, complétait le cadre de la crypte néo-gothique, semblable à une grotte, frappante par ses mosaïques, ses arches en briques et ses robustes colonnes en basalte grossièrement taillé évoquant les racines souterraines d’un arbre.Intrigué au départ par l’armoire vitrée conçue par Gaudí pour la ganterie Esteban Comella et exposé au Pavillon espagnol lors de l’Exposition universelle de Paris en 1878, le comte Eusebio Güell i Bacigalupi, riche industriel Espagnol et magnat du textile, devint le principal mécène de Gaudí et son ami de toujours. En 1898, Güell commanda à Gaudí la construction d’une église catholique pour la colonie ouvrière modèle qu’il planifiait d’établir à une trentaine de kilomètres au sud de Barcelone, à Santa Coloma de Cervelló. Gaudí passa dix ans à élaborer une structure extraordinaire qui aurait dû comporter une nef basse et une nef haute, surmontée par une multitude de tours et par un dôme central de 40 mètres de hauteur. La construction commença en 1908, mais en 1914, en raison de sa situation financière, Güell cessa de financer le projet. La nef inférieure, qui était alors déjà achevée, est connue sous le nom de crypte et représente sans conteste l’une des œuvres les plus originales et les plus impressionnantes de Gaudí.Catholique fervent, Gaudí était attiré par la période médiévale et le style gothique ainsi que par le mouvement néo-gothique de son époque. Il était également fortement influencé par le monde animal, végétal et minéral, tout comme les formations géologiques telles que les grottes et les montagnes. Tout ceci se retrouve dans les formes qu’il crée, magiques, souvent bizarres et inquiétantes, et auxquelles il confère une présence mystique.Les vingt bancs originels de la crypte de Colònia Güell ont été réalisés entre 1913 et 1914 par le charpentier Tomàs Bernat sous la direction de Gaudí (pour 20 pesetas chacun comme l’indiquent les factures originales conservées au Musée diocésain de Barcelone). Les armatures en fer proviennent des lanières fermant les balles de coton importées d’Égypte, tandis que la majorité des sièges et des tablettes ont été fabriqués à partir des caisses d’expédition en bois en provenance d’Angleterre et qui contenaient des éléments de mécanismes destinés à la fabrique. Ce n’est pas la seule fois où Gaudí a eu recours à des matériaux de récupération pour l’église de Colònia Güell : d’autres exemples incluent les barlotières des vitraux faites en recyclage à partir des aiguilles du métier à tisser et des scories issues de la fabrique utilisés pour les murs de la crypte.Les quelques derniers bancs furent fabriqués à partir non du chêne des caisses anglaises mais des restes du bois dur provenant de la construction réalisée à la Colònia Güell. Réalisé en bois de noisetier, le présent banc, à l’instar des exemplaires conservés dans les collections du Museum of Modern Art à New York et du Museu Nacional d'Art Cataluña à Barcelone, provient du dernier ensemble réalisé. Ayant à l’esprit le cadre religieux, Gaudí n’inclut dans la conception de ce banc aucune considération ergonomique, contrairement à ses autres meubles. Il rend ce banc particulièrement rigide pour empêcher les paroissiens de somnoler et légèrement inconfortable pour qu’ils gardent l’esprit alerte. Par ailleurs, ce siège à deux places est délibérément divisé par une coquille Saint-Jacques (qui symbolise le saint patron de l’Espagne, saint Jacques) et dont l’angle légèrement obtus sert à décourager le bavardage ainsi que les contacts physiques.D’autres exemplaires issus du lot original de vingt bancs se trouvent dans les collections du Museum of Modern Art à New York, du Museo Casa Gaudí à Barcelone, du Museu Nacional d'Art Cataluña à Barcelone et du Musée d'Orsay à Paris.This bench is among the few remaining examples from the original commission of twenty for the crypt of the church of Colònia Güell, Santa Coloma de Cervelló (1898-1917), by the Spanish architect Antoni Gaudí for one of his most important and intriguing works. Gaudí participated in every aspect of his buildings and this highly original liturgical bench, with its sinuous frame, complemented its setting in Gaudi's neo-gothic cave-like crypt with its striking mosaics, brick arches and robust, roughly hewn basalt columns evoking the underground roots of a tree.First intrigued by the display cabinet Gaudí designed for the Esteban Comella glove company on view in the Spanish Pavilion at the 1878 Paris World's Fair, the wealthy Spanish industrialist and textile magnate, Count Eusebio Güell i Bacigalupi became Gaudí's leading patron and lifelong friend. In 1898 Güell commissioned Gaudí to construct a Catholic church for the model worker's colony he was planning 20 miles south of Barcelona in Santa Coloma de Cervelló. Gaudí's spent ten years planning an extraordinary structure; it was to include a lower and an upper nave, topped by numerous towers and a 40-meter high central dome. Construction began in 1908, but in 1914, because of his own financial situation, Güell stopped funding the project. The already completed lower nave, known as the crypt, is unquestioningly one of Gaudí's most original and astonishing works.A devout Catholic, Gaudí was drawn to the medieval period and the Gothic style as well as the Neo-Gothic movement of his time. Also a strong influence was the animal, vegetal and mineral world, as well as earth formations such as caves and mountains all of which can be seen in his magical, often bizarre and eerie forms which he imbues with a mystical presence.The twenty original benches at the Colònia Güell crypt were executed between 1913 and 1914 by the carpenter Tomàs Bernat under Gaudí's direction (for 20 pesetas each as the original receipts in the Diocesan Museum of Barcelona document). The iron armatures were made from the straps on the bales of cotton from Egypt, and the majority of the seats and backs were constructed from the wood shipping crates that came from England filled with machinery parts for the factory. This was not Gaudí's only use of recycled materials at the Colònia Güell church with other examples including the bars for the stained glass windows recycled from the needles of the loom and the slag from the factory used for the walls of the crypt.The last few benches were made not from the oak of the English boxes, but instead from hardwood left over from the construction at Colònia Güell. Executed in walnut, the present bench, as well as the examples in the collections of the Museum of Modern Art, New York and the Museu Nacional d'Art Cataluña, Barcelona, is from the last group to be completed. With the religious setting in mind, Gaudí designed the bench without the ergonomic considerations he incorporates in other furnishings. Here he introduces a stark stiffness to resist somnolence; just slightly less than comfortable it would keep the congregant alert. And, as a seat for two, each spot is deliberately divided by a central carved scallop shell -- symbolizing the patron saint of Spain, St. James (Santiago) -- and angled just slightly away from the other to discourage chatter and physical contact.Other benches from the original set of twenty are located in the collections of The Museum of Modern Art, New York, the Museo Casa Gaudí, Barcelona, the Museu Nacional d'Art Cataluña, Barcelona and The Musée d'Orsay, Paris.
ANTONI GAUDÍ (1852-1926)

Banc à deux places, créé pour la crypte de l'église de Colònia Güell, Santa Coloma de Cervelló, vers 1898-1917

細節
ANTONI GAUDÍ (1852-1926)
Banc à deux places, créé pour la crypte de l'église de Colònia Güell, Santa Coloma de Cervelló, vers 1898-1917
Eucalyptus et fer forgé / eucalyptus and wrought iron
81 x 111 x 64 cm / 31 7/8 x 43 ¾ x 25 1/8 in
來源
Vente Millon & Robert, Art Nouveau-Art Déco, Paris, 1996, lot 55.
出版
Pour le même modèle :
R. McMullen, 'Gaudi', Horizon. A magazine of the Arts, American heritage publishing, New York, automne 1968, vol X., n. 4, p. 33.
R. Descharnes et C. Prévost, Gaudi. The visionary, The viking press, New York, 1971, p. 29-30.
N. Pevsner, The sources of modern Architecture and Design, Thames and Hudson, Londres, 1968, n.p., ill. 84.
M. Page, Furniture designed by architects, Whitney Library of Design, New York, 1983, p. 146 et 148-149.
A. Bony, Les années 10, les éditions du regard, Paris, 1991, p. 605.
G. Fahr-Becker, L'Art Nouveau, Könemann, Cologne, 1997, p. 197.
J. Corredor-Matheos, D. Giralt-Miracle, J. Maria Montaner, L. Permanyer et F. Javier Asarta, La Pedrera. Gaudi and his work, Fundacio Caixa Catalunya, Barcelone, 1999, p. 37
J. P. Margo, Colonia Güell, industria, arquitectura y sociedad, Angle editoriale, Barcelona, 2002, p. 64 et 82-89.
J. Bassegoda i Nonell, Gaudi. The entire works, Triangle postals, Minorque, 2007, p. 104-105.
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