CACHE-POT AUX POMMES DE PIN
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CACHE-POT AUX POMMES DE PIN

SIGNATURE DE LA MAISON CHRISTOFLE, VERS 1880

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CACHE-POT AUX POMMES DE PIN
SIGNATURE DE LA MAISON CHRISTOFLE, VERS 1880
En bronze ciselé et patiné et partiellement doré, à décor de libéllules et d'insectes, les anses en pommes de pin, signé CHRISTOFLE & Cie sur la base
H.: 22 cm. (8 ¾ in.) ; D.: 27 cm. (10 ½ in.)
Literature
Bibliographie comparative :
E. Bergerat (dir.), Les chefs d’œuvre d’art à l’Exposition universelle 1878, tome 2, Paris, 1878, p. 35
E.-A. Reiber, Le Premier Volume des Albums-Reiber, Bibliothèque portative des Arts du Dessin, Paris, 1877, pp. 2 et 14
Further details
A FRENCH PATINATED-BRONZE AND ORMOLU CACH- POT SIGNED BY MAISON CHRISTOFLE, CIRCA 1880

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Hippolyte de la Féronnière
Hippolyte de la Féronnière Head of European Furniture Department

Lot Essay

Ce splendide cache-pot aux pommes de pin a été fabriqué à la fin des années 1870 par la maison Christofle & Cie. Il pourrait avoir été réalisé d’après un dessin d’Emile-Auguste Reiber, le célèbre dessinateur français quittant la maison en 1878.

CHRISTOFLE ET EMILE REIBER

Emile-Auguste Reiber (1826-1893) est un dessinateur français, architecte décorateur, ayant notamment réalisé le premier logo des Editions Larousse et le dessin d’une bibliothèque monumentale commandée par le Vatican. Son partenariat avec la célèbre firme d’argenterie dure 13 ans, entre 1865 et 1878. Chef de l’atelier de dessin, il crée un modèle d’objets de décoration alliant émailleurs, orfèvres et fondeurs de la Chine, du Japon, des Indes et de la Perse. Le délicat décor aux formes naturalistes de végétaux harmonieusement entrelacés subjugue les collectionneurs et amateurs d’orfèvrerie de la fin du XIXe siècle, notamment aux Expositions universelles de 1867 et 1878. La polychromie des bronzes ajoute à cette touche japonisante une richesse et une élégance nouvelles.
Emile Bergerat commente les objets présentés par la maison Christofle dans sa « Causerie » sur « L’Orfèvrerie à l’Exposition universelle » de 1878 : « Les Japonais, qui pourtant sont nos maîtres en la matière, n’ont guère mieux dans leurs vitrine, et ils pourraient emprunter à Christofle ses procédés, qui sont vraisemblablement plus pratiques que les leurs, pour la patine des bronzes, l’emploi des ors de nuances différentes et l’harmonieuse union de leur éclat aux pâleurs de l’argent ».

LE MODELE

Un modèle similaire de jardinière aux pommes de pin est aujourd’hui conservé au musée d’Orsay (inv. OAO 1017). Elle reprend les influences d’Extrême-Orient du modèle dessiné par Reiber, alliant formes végétalisées et bronzes colorés. Des incrustations et des alliages de bronzes sur fond noir ou rouge séduisent également l’international : une seconde jardinière probablement exécutée par Eugène Guignard se situe au Metropolitan Museum (inv. 1991.88a, b).
Reiber, dans son Premier Volume des Albums-Reiber, Bibliothèque portative des Arts du Dessin, en 1877 décrit également les grecques reconnaissables sur le piédouche du présent lot. Il écrit : « Dans cette décoration, l’influence de la tradition de l’Extrême-Orient parait évident. Du reste, si les vaisseaux du roi Salomon allaient au pays d’Ophir, les flottes Phéniciennes pouvaient bien aller au pays de Sina (Chine) ». Il ajoute, « les fleurs sont parmi les peuples de l’Extrême-Orient, l’objet d’un véritable culte ; et ils ont poussé jusqu’au raffinement l’Art gracieux de les disposer dans des Vases ». Le présent cache-pot illustre donc parfaitement l’influence des dessins de Reiber pour la maison Christofle & Cie à la fin du XIXe siècle.

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