拍品專文
Par sa profonde intériorité, son équilibre parfait et ses proportions harmonieuses, ce masque de l’ancienne collection Ortiz est un bel exemple de l’art Dan. La délicatesse de ses traits lui confère une présence majestueuse renforcée par sa belle patine et sa coiffe travaillée en fibres végétales. Les lignes parallèles de scarifications ornant les bords du visage et le rendu naturel des détails anatomiques tels que les lèvres et le nez caractérisent les masques des Diomandé, sous-groupe des Dan. La lèvre supérieure projetée en haut relief prolonge le philtrum. Cette dernière est percée et indique que la bouche était à l'origine pourvue de dents. Le traitement des oreilles allongées reflète le choix ingénieux du sculpteur de mettre en valeur les lignes de scarifications. Pour un masque comparable dépourvu d’oreilles, de l’ancienne collection Nicaud, voir Boyer, A.-M., Art Premiers de Côte d’Ivoire, Saint-Maur, 1997, p. 45, fig. 26.