Lot Essay
Le sujet est tiré des Métamorphoses d’Ovide (Livre X, Fable 6). Pygmalion est représenté en adoration devant la statue dont il est éperdument amoureux et qui prend vie grâce à l’intervention de Vénus. La composition en marbre a été exposée au salon de 1763, avant d’être éditée en biscuit de porcelaine par la manufacture de Sèvres. Il s’agit d’une œuvre majeure de Falconet qui a contribué à son succès. Le modèle conservé au musée du Louvre (inv. RF 2001) n’est toutefois pas strictement identique, notamment par la posture de Galathée qui diffère. Ainsi dans notre version, la statue semble tout juste prendre vie et ne se penche pas encore vers son adorateur comme dans celle du Louvre. La taille de notre groupe sculpté est proche des modèles en porcelaine de Sèvres dites de « première grandeur » qui apparaissent dès 1774. Il s’agit donc du grand modèle.
Etienne Maurice Falconet (1716-1791) débute sa carrière comme tailleur de marbre dans l'atelier de son oncle Nicolas Guillaume puis auprès de Jean-Baptiste Lemoyne. Il devient membre, en 1754, de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Grâce à son talent et sous l’influence de Madame de Pompadour dont il est le protégé au même titre que son ami François Boucher, il est promu directeur de l’atelier de sculpture à la manufacture royale de Sèvres en 1757. Artiste étonnant excellant autant dans les compositions légères que conventionnelles, il assure la transition entre les styles rocailles et néoclassiques. Notre groupe sculpté illustre cette double appétence stylistique : la rigueur néoclassique du nu, avec son contrapposto typique, est ici nuancée par la présence d’un petit amour qui renforce le caractère voluptueux de la scène.
Etienne Maurice Falconet (1716-1791) débute sa carrière comme tailleur de marbre dans l'atelier de son oncle Nicolas Guillaume puis auprès de Jean-Baptiste Lemoyne. Il devient membre, en 1754, de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Grâce à son talent et sous l’influence de Madame de Pompadour dont il est le protégé au même titre que son ami François Boucher, il est promu directeur de l’atelier de sculpture à la manufacture royale de Sèvres en 1757. Artiste étonnant excellant autant dans les compositions légères que conventionnelles, il assure la transition entre les styles rocailles et néoclassiques. Notre groupe sculpté illustre cette double appétence stylistique : la rigueur néoclassique du nu, avec son contrapposto typique, est ici nuancée par la présence d’un petit amour qui renforce le caractère voluptueux de la scène.