Lot Essay
Nous pouvons rapprocher cette tendre scène de deux jeunes enfants se réchauffant près d’un feu d’un dessin conservé au Victoria and Albert Museum à Londres (inv. no. 4908). Dans le dessin, les enfants prennent la même pose mais se tournent vers une cage à oiseaux et non un petit bûcher (voir A. Ananaoff et D. Wildenstein, François Boucher, Catalogue des peintures, t. II, Genève, 1976, n°373/3). Une gravure de Le Prince reprenant le motif de la cage à oiseaux porte bien la mention « Boucher inv. » rendant au peintre l’invention de cette autre version.
Au tournant des années 1750, Boucher délaissa peu à peu les scènes exotiques et d’inspiration chinoise qui l’avaient jusqu'alors tant occupé au profit de compositions liées à l'enfance et à ses jeux. Ces nouveaux sujets, fort appréciés, se déclinaient sous différentes variations, allant des décors tissés par la manufacture des Gobelins à des céramiques produites par Vincennes. On connaît plusieurs écrans de cheminées reprenant notre peinture — justifiant le changement du motif premier d’une cage à oiseaux vers un feu en hiver ; l’un d’entre eux était présenté par la galerie Duveen Brothers à Londres au début du XXe siècle et un autre est conservé à Munich au château de Nymphenburg (voir E. A. Standen, « Country children : Some Enfants de Boucher in Gobelins Tapestry », Metropolitan Museum Journal, vol. 29, 1994, p. 118, reproduit).
Notre tableau, ayant inspiré ces nombreux éléments de décor, possède une grande délicatesse, un modelé et une touche légère qui le donnent directement au peintre selon la spécialiste du peintre Françoise Joulie. Cependant, un autre expert voit dans la variation du sujet de départ une œuvre de collaboration.
Au tournant des années 1750, Boucher délaissa peu à peu les scènes exotiques et d’inspiration chinoise qui l’avaient jusqu'alors tant occupé au profit de compositions liées à l'enfance et à ses jeux. Ces nouveaux sujets, fort appréciés, se déclinaient sous différentes variations, allant des décors tissés par la manufacture des Gobelins à des céramiques produites par Vincennes. On connaît plusieurs écrans de cheminées reprenant notre peinture — justifiant le changement du motif premier d’une cage à oiseaux vers un feu en hiver ; l’un d’entre eux était présenté par la galerie Duveen Brothers à Londres au début du XXe siècle et un autre est conservé à Munich au château de Nymphenburg (voir E. A. Standen, « Country children : Some Enfants de Boucher in Gobelins Tapestry », Metropolitan Museum Journal, vol. 29, 1994, p. 118, reproduit).
Notre tableau, ayant inspiré ces nombreux éléments de décor, possède une grande délicatesse, un modelé et une touche légère qui le donnent directement au peintre selon la spécialiste du peintre Françoise Joulie. Cependant, un autre expert voit dans la variation du sujet de départ une œuvre de collaboration.