Lot Essay
Notre tableau s'accorde visiblement avec l'esthétique de Lucas Cranach l'Ancien dont on sait qu'il réalisa plusieurs Lucrèce et portraits de jeunes femmes élégamment vêtues d'une manière tout à fait comparable à notre composition. Précédemment identifiée comme étant la princesse Sybille de Clèves (1512-1554), épouse de Jean-Frédéric Ier, Électeur de Saxe et neveu de Frédéric III le Sage, il est néanmoins peu probable que ce soit le cas. Les traits de son visage ne correspondent en effet pas à la physionomie plus anguleuse de la princesse. Pourtant force est de constater que le vêtement et la coiffe rappellent la mode des années 1520 à la cour du Saint Empire romain germanique telle qu'on pouvait l'admirer sur des panneaux de Cranach datés de cette époque; citons notamment le Portrait de jeune femme du maître allemand conservé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. L'auteur de notre portrait a de toute évidence observé avec minutie la peinture de Cranach, s'en inspirant dans les moindres détails pour sublimer son modèle qu'il situe également devant un lourd rideau s'ouvrant sur un paysage verdoyant.
Le cadre, dit “à tabernacle”, de ce portrait est assez exceptionnel. D'origine vénitienne, on le date entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle. Il fait partie de la collection de l’artiste Serge Roche et figure dans l’exposition internationale du cadre de 1931. Cette première exposition, qui prend place à la Galerie Georges Petit, est un évènement de première importance dans l’art de l’encadrement pour mettre en valeur ce portrait de jeune femme que l'on pensait alors du maître lui-même. Nous remercions Monsieur Vincent Guerre, antiquaire-expert, qui a attesté de la provenance de ce cadre d’exception.
Le cadre, dit “à tabernacle”, de ce portrait est assez exceptionnel. D'origine vénitienne, on le date entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle. Il fait partie de la collection de l’artiste Serge Roche et figure dans l’exposition internationale du cadre de 1931. Cette première exposition, qui prend place à la Galerie Georges Petit, est un évènement de première importance dans l’art de l’encadrement pour mettre en valeur ce portrait de jeune femme que l'on pensait alors du maître lui-même. Nous remercions Monsieur Vincent Guerre, antiquaire-expert, qui a attesté de la provenance de ce cadre d’exception.