Lot Essay
Charles Cressent (1685-1767) était sculpteur de formation et issu d'une famille de sculpteurs sur bois d'Amiens. A ses débuts, il travailla dans l'atelier familial d'Amiens avant de venir à Paris où il semble avoir été occupé à ciseler des bronzes d'art pour les sculpteurs Girardon et Le Lorrain.
Sa facilité à créer des modèles de bronze doré le mit en contact avec des ateliers parisiens d'ébénisterie, notamment celui de Joseph Poitou. Les hasards de la vie firent qu'au décès de ce dernier en 1719, il épousa sa veuve et se trouva à la tête d'un petit atelier d'ébénisterie qu'il fit rapidement prospérer. S'attirant la clientèle du Régent (et par la suite celle des ducs d'Orléans) cela lui valut un brevet d'ébéniste du Régent qui lui permit d'exercer son métier -à défaut d'une maîtrise d'ébéniste-.
Son talent devait lui valoir aussi la clientèle des grands financiers et collectionneurs parisiens (Crozat, Blondel de Gagny, Marin de la Haye, Verdeilhan Desfourniels, Saintard, Harence de Presle, Darras, les fils de Samuel Bernard ...) et des hauts fonctionnaires ou ministres (Jean de Boullongne, Rouillé de Jouy, Machault ...).
Sa formation de sculpteur explique le rôle prépondérant, dans ses meubles, du décor de bronze doré qui, à la suite de Boulle, va marquer durablement l'histoire du mobilier français. La présence récurrente de la figure humaine (bustes et têtes de femme, masques mythologiques, enfants), ainsi que des animaux (singes, chiens, lions et dragons), l'utilisation des trophées, guirlandes de fleurs et palmes réminiscentes de l'art des boiseries parisiennes du temps, ainsi que l'échelle de ces éléments, devaient laisser une image distinctive de son oeuvre.
Les bronzes de notre encoignure présentée en vente sont des remplacements du XIXe siècle et reprennent les célèbres motifs de palmes et fleurs propres à Cressent. Ce modèle d'encoignure appartient à la catégorie « à palmes et fleurs » ainsi qu'il est nommé dans la vente de l'atelier en 1749. Outre les bronzes mouvementés se détachant sur des réserves en placage d’amarante, la forme même du meuble rappelle le travail de Cressent. Toutes ces encoignures ont en effet une forme similaire, présentant une façade galbée à deux vantaux, des montants à pans coupés et un tablier central formant piétement. Normalement exécutée par paire, conçue pour être assortie à une commode, notre encoignure appartenait très probablement à un vaste ensemble décoratif comme il était d’usage au XVIIIe siècle.
Sa facilité à créer des modèles de bronze doré le mit en contact avec des ateliers parisiens d'ébénisterie, notamment celui de Joseph Poitou. Les hasards de la vie firent qu'au décès de ce dernier en 1719, il épousa sa veuve et se trouva à la tête d'un petit atelier d'ébénisterie qu'il fit rapidement prospérer. S'attirant la clientèle du Régent (et par la suite celle des ducs d'Orléans) cela lui valut un brevet d'ébéniste du Régent qui lui permit d'exercer son métier -à défaut d'une maîtrise d'ébéniste-.
Son talent devait lui valoir aussi la clientèle des grands financiers et collectionneurs parisiens (Crozat, Blondel de Gagny, Marin de la Haye, Verdeilhan Desfourniels, Saintard, Harence de Presle, Darras, les fils de Samuel Bernard ...) et des hauts fonctionnaires ou ministres (Jean de Boullongne, Rouillé de Jouy, Machault ...).
Sa formation de sculpteur explique le rôle prépondérant, dans ses meubles, du décor de bronze doré qui, à la suite de Boulle, va marquer durablement l'histoire du mobilier français. La présence récurrente de la figure humaine (bustes et têtes de femme, masques mythologiques, enfants), ainsi que des animaux (singes, chiens, lions et dragons), l'utilisation des trophées, guirlandes de fleurs et palmes réminiscentes de l'art des boiseries parisiennes du temps, ainsi que l'échelle de ces éléments, devaient laisser une image distinctive de son oeuvre.
Les bronzes de notre encoignure présentée en vente sont des remplacements du XIXe siècle et reprennent les célèbres motifs de palmes et fleurs propres à Cressent. Ce modèle d'encoignure appartient à la catégorie « à palmes et fleurs » ainsi qu'il est nommé dans la vente de l'atelier en 1749. Outre les bronzes mouvementés se détachant sur des réserves en placage d’amarante, la forme même du meuble rappelle le travail de Cressent. Toutes ces encoignures ont en effet une forme similaire, présentant une façade galbée à deux vantaux, des montants à pans coupés et un tablier central formant piétement. Normalement exécutée par paire, conçue pour être assortie à une commode, notre encoignure appartenait très probablement à un vaste ensemble décoratif comme il était d’usage au XVIIIe siècle.