Lot Essay
Cet ensemble de douze burins rehaussés d’or et de couleurs constitue un impressionnant décor, conçu à la fin du XVIIIe siècle d’après une œuvre originale de Raphaël achevée en 1519. Son pouvoir de séduction n’a pas été démenti depuis, et ces œuvres que nous offrons à la vente continuent aujourd’hui de susciter la joie des collectionneurs et l’inspiration des décorateurs.
Lors de leur parution, ces planches étaient destinées essentiellement aux têtes couronnées de la fin du XVIIIe siècle. Elles furent notamment rendues célèbres par Catherine II de Russie, leur commanditaire la plus convaincue.
Les planches des Loges sont exceptionnelles à plus d’un titre. Leur format, la finesse de réalisation rendue possible par une parfaite maitrise technique, leur mise en couleurs, le soutien papal inédit pour cette entreprise, leur beauté enfin leur ont valu un succès et une diffusion européenne immédiats.
Le modèle raphaëlesque proposé, celui des grotesques et des arabesques sera source féconde d’inspiration pour les artistes, les créateurs de papiers peints, de boiseries et de décors intérieurs, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours.
Le modèle des Loges était déjà célébré et loué dans toute l’Europe lorsque Volpato s’associa à l’immense entreprise éditoriale à laquelle son nom est aujourd’hui liée. « Les Loges de Raphaël, ouvrage divin et admirable. Quelle correction de dessin ! Quelle beauté ! Quel naturel ! Ce n’est point de la peinture, c’est la nature même… » s’exclamait déjà Montesquieu dans ses Voyages, paru en 1729.
En novembre 1770, le Mercure de France se réjouit de la parution des Loggie di Rafaele nel Vaticano, planches gravées par Ottaviani et Volpato, considérées comme des « chefs-d’œuvre dans le genre d’ornements & d’arabesques … On ose assurer que cette collection est très-utile aux peintres, sculpteurs, architectes, orfèvres, ciseleurs, serruriers, brodeurs même, et à tous ceux qui dans leurs travaux, ont les décorations pour objet ».
On ne peut comprendre la profondeur de cet engouement qu’en gardant à l’esprit l’originalité renouvelée de l’arabesque, et les nouvelles valeurs qu’elle incarne. Ses ornements n’existent que pour le plaisir des yeux, ils ne servent plus de toile de fond à un décor historié. Le succès de Volpato marque l’avènement du règne de la délectation, face cachée des Lumières et prémices du Romantisme. Il correspond à un nouvel ordre esthétique, celui de la sensibilité.
La qualité de la mise en couleur, le luxe discret de l’enluminure, le nombre de planches réunies donnent à cet ensemble un réel caractère de rareté.
Lors de leur parution, ces planches étaient destinées essentiellement aux têtes couronnées de la fin du XVIIIe siècle. Elles furent notamment rendues célèbres par Catherine II de Russie, leur commanditaire la plus convaincue.
Les planches des Loges sont exceptionnelles à plus d’un titre. Leur format, la finesse de réalisation rendue possible par une parfaite maitrise technique, leur mise en couleurs, le soutien papal inédit pour cette entreprise, leur beauté enfin leur ont valu un succès et une diffusion européenne immédiats.
Le modèle raphaëlesque proposé, celui des grotesques et des arabesques sera source féconde d’inspiration pour les artistes, les créateurs de papiers peints, de boiseries et de décors intérieurs, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours.
Le modèle des Loges était déjà célébré et loué dans toute l’Europe lorsque Volpato s’associa à l’immense entreprise éditoriale à laquelle son nom est aujourd’hui liée. « Les Loges de Raphaël, ouvrage divin et admirable. Quelle correction de dessin ! Quelle beauté ! Quel naturel ! Ce n’est point de la peinture, c’est la nature même… » s’exclamait déjà Montesquieu dans ses Voyages, paru en 1729.
En novembre 1770, le Mercure de France se réjouit de la parution des Loggie di Rafaele nel Vaticano, planches gravées par Ottaviani et Volpato, considérées comme des « chefs-d’œuvre dans le genre d’ornements & d’arabesques … On ose assurer que cette collection est très-utile aux peintres, sculpteurs, architectes, orfèvres, ciseleurs, serruriers, brodeurs même, et à tous ceux qui dans leurs travaux, ont les décorations pour objet ».
On ne peut comprendre la profondeur de cet engouement qu’en gardant à l’esprit l’originalité renouvelée de l’arabesque, et les nouvelles valeurs qu’elle incarne. Ses ornements n’existent que pour le plaisir des yeux, ils ne servent plus de toile de fond à un décor historié. Le succès de Volpato marque l’avènement du règne de la délectation, face cachée des Lumières et prémices du Romantisme. Il correspond à un nouvel ordre esthétique, celui de la sensibilité.
La qualité de la mise en couleur, le luxe discret de l’enluminure, le nombre de planches réunies donnent à cet ensemble un réel caractère de rareté.