Hans Hartung (1904-1989)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … Read more
Hans Hartung (1904-1989)

T 1964 - E 46

Details
Hans Hartung (1904-1989)
T 1964 - E 46
signé et daté ‘Hartung 64’ (en bas à gauche); signé et daté ‘Hartung 64’ (au dos)
acrylique sur toile
60 x 81 cm.
Peint en 1964.

signed and dated ‘Hartung 64’ (lower left); signed and dated ‘Hartung 64’ (on the reverse)
acrylic on canvas
23 5/8 x 31 7/8 in.
Painted in 1964.
Provenance
Galerie Daniel Gervis, Paris
Acquis auprès de celle-ci en 1995
Literature
P. Daix, Hartung, Paris, 1991, No. 332 (illustré en couleurs).
Special notice
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.

Lot Essay

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la fondation Hartung Bergman et sera incluse au catalogue raisonné de l'œuvre de Hans Hartung actuellement en préparation.

Figure de proue de l’abstraction lyrique, remarqué dès les années 1920 et innovateur jusqu’à sa mort en 1989, Hans Hartung est sans conteste l’un des plus importants artistes du XXème siècle.

Celui qui explique le début de sa vocation par son habitude durant son enfance de copier les éclairs des jours d’orage, recherche toute sa vie à représenter la nature qui l’entoure en refusant au fur et à mesure du temps tout type de figuration. Il entreprend ainsi, par différentes phases, une quête de l’abstrait et des jeux de couleurs.

La recherche de l’abstraction d’Hans Hartung passe un cap à l’orée des années 1960. L’artiste ne veut plus seulement traduire son projet esthétique à travers des formes peintes traditionnellement mais matérialiser ses concepts en les gravant ou les éjectant physiquement sur la toile. C’est par voie de conséquence que le créateur allemand commence à changer sa gamme d’outils : il utilise pour la première fois un aspirateur inversé qui lui permet de projeter de fines gouttelettes de peinture par nuée ou encore des ustensiles qui vont creuser la matière picturale. La surface, encore humide, se voit donc frottée, écrasée et presque labourée selon les besoins de l’artiste. A la manière d’un sculpteur de la Renaissance italienne, Hartung révèle une méthode qui tient autant du « per via di porre » (ajout de matière) que du « per via di levare » (retrait de matière).

Le nuage de couleur représenté, certes abstrait, ne laisse pas sans penser que l’artiste peut nous parler d’un passé violent, de visions explosives et optiquement bouleversées. Si l’on peut affirmer qu’Hartung n’est pas expansif sur les sujets de chaque composition, on le sait traumatisé par son expérience de soldat pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est en fin de compte un condensé de son rapport à l’image qui serait illustré ici, dicté par des chocs visuels forts.

Hans Hartung was a figurehead of the lyrical abstraction movement who first gained notice in the 1920s and continued to innovate up through his death in 1989. He is undeniably one of the most important artists of the 20th century.

He explained that the origins of his career linked to his childhood habit of reproducing the lightning he saw on stormy days; he spent his entire life depicting the nature around him, rejecting all forms of figuration over the years. In different phases, he embarked on a quest for the abstract and colour play.

Hans Hartung's investigations of abstraction took a turn in the 1960s. The artist no longer wanted just to translate his aesthetic vision into traditionally painted forms, but sought to materialise his concepts by carving them into or physically projecting them out of the canvas. Consequently, the German artist began to swap out his array of tools: for the first time, he used an inverted hoover to project fine droplets of paint in delicate sprays and instruments to dig into the pictorial matter. The still-wet surface would be rubbed, smashed and nearly tilled, depending on the artist's needs. Similar to an Italian Renaissance sculptor, Hartung revealed a method that owed as much to “per via di porre” (addition of matter) as to “per via di levare” (removal of matter).

The cloud of colour depicted is certainly abstract, but gives reason to think that the artist may be speaking to us of a violent past ‒ explosive and optically disrupted visions. While it is known that Hartung was not expansive on the subjects of his compositions, it is also common knowledge that he was traumatised by his experiences as a solder during World War II. Ultimately, this work is a condensed illustration of his relationship to images, dictated by massive visual shocks.


« Griffonner, gratter, agir sur la toile, peindre enfin, me semblent des activités humaines aussi immédiates, spontanées et simples que peuvent l'être le chant, la danse ou le jeu d'un animal, qui court, piaffe ou s'ébroue ». - H. Hartung

“Scribbling, scratching, agitating the canvas, and, finally, painting, appear to me to be human activities that are as immediate, spontaneous and simple as the singing, dancing or playing of an animal that runs, stamps or snorts.” - H. Hartung

More from Collection Alain Bouret

View All
View All