拍品专文
Né à Saint Pétersbourg à l’aube de la Première Guerre mondiale et décédé à Antibes dans les années 1950, Nicolas de Staël est le témoin des grands bouleversements de son siècle. Assimilé à l’Ecole de Paris pour certains, considéré comme expressionniste abstrait pour d’autres, le peintre franco-russe fait partie des inclassables. En se rangeant derrière ses pairs tout en refusant de totalement abandonner la figuration, De Staël propose une peinture à la frontière de deux traditions a priori opposées mais réunies et magnifiées par le créateur.
Paysage (1952) illustre bien la dernière période de son art, la plus aboutie : ses toiles sont faites de masses, reliefs et pavés de couleurs qui se juxtaposent de façon inédite. Ces aplats sont semblables à des découpages sur le cadre qui, au fur et à mesure du travail de l’artiste, dessinent un décor mat et translucide. Passionné de Cézanne, il s’efforce de suivre ses traces en cherchant à dépasser son travail sur la décomposition chromatique ; et par là ouvre la voie à toute une nouvelle génération d’artistes abstraits. La technique de l’artiste, elle aussi, se trouve à la croisée des époques. Moderne par sa rapidité d’exécution, plus classique par ses sujets et outils. Tel un maçon, De Staël mélange ses couleurs sur une vitre découpée utilisée comme palette et applique à l’aide d’un couteau les touches d’huile sur le carton par endroits avec force et précision.
De Staël tente de peindre la transparence, « de peindre la cire », comme il le soutient. En se faisant constructeur, le créateur propose un mode esthétique clair, épuré et par-dessus tout novateur.
Nicolas de Staël was born in St. Petersburg in the early days of World War I and died in Antibes in the 1950s, making him a witness to the major upheavals of his century. Some associate him with the Paris School, while others view him as an abstract expressionist, but the Franco-Russian painter escapes easy categorisation. By lining up behind his peers while refusing to totally abandon figuration, De Staël painted at the boundary between two traditions that were seemingly opposed, but united and amplified by the artist.
Landscape (1952) is a good illustration of the last and most accomplished period of his art: his canvases are made up of masses, textures and swathes of colours that are juxtaposed in unprecedented fashion. These blocks resemble decoupages on the frame which, as the artist works them, form a matt, translucent décor. As a fervent admirer of Cézanne, De Staël tried to follow in that painter's tracks by striving to shift his work into chromatic decomposition, and thereby open up a pathway for a new generation of abstract artists. The artist's technique was also at the intersection of different eras: modern in its speed of execution, yet classic in its subjects and tools. Working like a mason, De Staël blended his colours on a sheet of glass which he used as a palette and employed a knife to apply touches of oil to the cardboard, here and there, with force and precision.
De Staël attempted to paint transparency, “to paint wax”, as he put it. Turning himself into a builder, the artist serves up a clear, streamlined aesthetic style that is extremely innovative.
« La peinture, la vraie, tend toujours à tous les aspects, c'est-à-dire à l'impossible addition de l'instant présent, du passé et de l'avenir ». - N. De Staël
“Real painting always gravitates toward all aspects, meaning the impossible addition of the present, past and future.” - N. De Staël
Paysage (1952) illustre bien la dernière période de son art, la plus aboutie : ses toiles sont faites de masses, reliefs et pavés de couleurs qui se juxtaposent de façon inédite. Ces aplats sont semblables à des découpages sur le cadre qui, au fur et à mesure du travail de l’artiste, dessinent un décor mat et translucide. Passionné de Cézanne, il s’efforce de suivre ses traces en cherchant à dépasser son travail sur la décomposition chromatique ; et par là ouvre la voie à toute une nouvelle génération d’artistes abstraits. La technique de l’artiste, elle aussi, se trouve à la croisée des époques. Moderne par sa rapidité d’exécution, plus classique par ses sujets et outils. Tel un maçon, De Staël mélange ses couleurs sur une vitre découpée utilisée comme palette et applique à l’aide d’un couteau les touches d’huile sur le carton par endroits avec force et précision.
De Staël tente de peindre la transparence, « de peindre la cire », comme il le soutient. En se faisant constructeur, le créateur propose un mode esthétique clair, épuré et par-dessus tout novateur.
Nicolas de Staël was born in St. Petersburg in the early days of World War I and died in Antibes in the 1950s, making him a witness to the major upheavals of his century. Some associate him with the Paris School, while others view him as an abstract expressionist, but the Franco-Russian painter escapes easy categorisation. By lining up behind his peers while refusing to totally abandon figuration, De Staël painted at the boundary between two traditions that were seemingly opposed, but united and amplified by the artist.
Landscape (1952) is a good illustration of the last and most accomplished period of his art: his canvases are made up of masses, textures and swathes of colours that are juxtaposed in unprecedented fashion. These blocks resemble decoupages on the frame which, as the artist works them, form a matt, translucent décor. As a fervent admirer of Cézanne, De Staël tried to follow in that painter's tracks by striving to shift his work into chromatic decomposition, and thereby open up a pathway for a new generation of abstract artists. The artist's technique was also at the intersection of different eras: modern in its speed of execution, yet classic in its subjects and tools. Working like a mason, De Staël blended his colours on a sheet of glass which he used as a palette and employed a knife to apply touches of oil to the cardboard, here and there, with force and precision.
De Staël attempted to paint transparency, “to paint wax”, as he put it. Turning himself into a builder, the artist serves up a clear, streamlined aesthetic style that is extremely innovative.
« La peinture, la vraie, tend toujours à tous les aspects, c'est-à-dire à l'impossible addition de l'instant présent, du passé et de l'avenir ». - N. De Staël
“Real painting always gravitates toward all aspects, meaning the impossible addition of the present, past and future.” - N. De Staël