Lot Essay
La collection de James et Marilynn Alsdorf figure parmi les plus importantes qui aient été constituées par des amateurs d'art américains. Progressivement rassemblée tout au long de la seconde moitié du XXe siècle par deux des plus généreux mécènes au profit de la ville et de la culture de Chicago, cette collection, incomparable de par son ampleur et sa qualité, met en lumière les formidables prouesses artistiques de l'homme au travers du temps et de l'espace. Collectionner représentait pour les Alsdorf une occasion unique de voyage, d'aventure et de quête du beau par une transposition des pièces emplies d'oeuvres d'art de leur lieu de résidence de Chicago vers les terres lointaines chargées d'histoire. La conception de leur collection commune était comme l'a indiqué Marilynn Alsdorf aussi simple qu'intime en disant elle-même que « nous recherchons des objets pour le plaisir des yeux et de l'âme ».
Dès les années 1950 et le début de leur collection, les Alsdorf s’inscrivent en fervents mécènes de l’Art Institute of Chicago (AIC), offrant ou prêtant des centaines d’œuvres au musée. Longtemps administratrice de l’AIC, Marilynn Alsdorf y occupe le poste de présidente du Conseil des Femmes, tandis que James Alsdorf devient président du musée de 1975 à 1978. Les décennies de générosité du couple envers l’AIC se prolongeront au-delà de la mort de M. Alsdorf et jusqu’au XXIe siècle. En 1997, Mme Alsdorf fait don à l’AIC de quatre cents œuvres d’art d’Asie du Sud-Est, un legs significatif salué par l’exposition majeure A Collecting Odyssey: Indian, Himalayan, and Southeast Asian Art from the James and Marilynn Alsdorf Collection. Moins de dix ans plus tard, elle réalise un autre don conséquent en soutenant la construction des galeries Alsdorf d’art indien, d’Asie du Sud-Est, himalayen et islamique, un espace saisissant conçu par Renzo Piano qui fait le pont entre le bâtiment de Michigan Avenue et l’aile moderne du musée.
The Collection of James and Marilynn Alsdorf represents a notable achievement in the history of American connoisseurship. Steadily acquired throughout the latter half of the twentieth century by two of Chicago’s most important civic and cultural patrons, the Collection is unparalleled in its breadth and quality, illuminating the remarkable feats of human artistry across time and geography. For the Alsdorfs, collecting represented a unique opportunity for exploration, adventure, and the pursuit of beauty, extending from the art-filled rooms of their Chicago residence to distant continents and historic lands. The couple’s philosophy of collecting, as Marilynn Alsdorf explained, was simple yet profound: “We looked for objects,” she said, “to delight our eyes and souls”.
From the 1950s, the Alsdorfs were especially ardent patrons of the Art Institute of Chicago (AIC), gifting or lending hundreds of works to the museum commencing in the earliest days of their collecting. A longtime AIC trustee, Mrs. Alsdorf served for a time as president of the museum’s Women’s Board, while Mr. Alsdorf served as AIC chairman from 1975 to 1978. The couple’s decades of generosity toward the AIC would extend past Mr. Alsdorf’s death and into the twenty-first century. In 1997, Mrs. Alsdorf presented the AIC with some four hundred works of Southeast Asian art, a transformative bequest celebrated by the landmark exhibition A Collecting Odyssey: Indian, Himalayan, and Southeast Asian Art from the James and Marilynn Alsdorf Collection. Less than a decade later, Mrs. Alsdorf made yet another monumental gift when she supported the construction of the Alsdorf Galleries of Indian, Southeast Asian, Himalayan, and Islamic Art, an arresting Renzo Piano-designed space bridging the museum’s Michigan Avenue building and Modern Wing.
Masque percé sur les côtés du front et représentant un visage idéalisé qui se caractérise par des yeux en amande incrustés de nacre, des oreilles carrées aux lobes percés, et une bouche avec des lèvres entrouvertes bien représentées qui laissent voir une dentition en coquillage.
Les masques de Teotihuacan sont les plus grandes productions du corpus des objets en pierre réalisés au cours de la Période Classique au sein de cette grande cité-état de la Mésoamérique. De tels masques aux traits formalisés avec une expression béate expriment un sentiment de tranquilité et d’apathie.
Pour une dentition Teotihuacan en coquillage, voir Berrin, K. et Pazstory, E., Teotihuacan: Art from the City of the Gods, New York, 1993, pl. 25.
Dès les années 1950 et le début de leur collection, les Alsdorf s’inscrivent en fervents mécènes de l’Art Institute of Chicago (AIC), offrant ou prêtant des centaines d’œuvres au musée. Longtemps administratrice de l’AIC, Marilynn Alsdorf y occupe le poste de présidente du Conseil des Femmes, tandis que James Alsdorf devient président du musée de 1975 à 1978. Les décennies de générosité du couple envers l’AIC se prolongeront au-delà de la mort de M. Alsdorf et jusqu’au XXIe siècle. En 1997, Mme Alsdorf fait don à l’AIC de quatre cents œuvres d’art d’Asie du Sud-Est, un legs significatif salué par l’exposition majeure A Collecting Odyssey: Indian, Himalayan, and Southeast Asian Art from the James and Marilynn Alsdorf Collection. Moins de dix ans plus tard, elle réalise un autre don conséquent en soutenant la construction des galeries Alsdorf d’art indien, d’Asie du Sud-Est, himalayen et islamique, un espace saisissant conçu par Renzo Piano qui fait le pont entre le bâtiment de Michigan Avenue et l’aile moderne du musée.
The Collection of James and Marilynn Alsdorf represents a notable achievement in the history of American connoisseurship. Steadily acquired throughout the latter half of the twentieth century by two of Chicago’s most important civic and cultural patrons, the Collection is unparalleled in its breadth and quality, illuminating the remarkable feats of human artistry across time and geography. For the Alsdorfs, collecting represented a unique opportunity for exploration, adventure, and the pursuit of beauty, extending from the art-filled rooms of their Chicago residence to distant continents and historic lands. The couple’s philosophy of collecting, as Marilynn Alsdorf explained, was simple yet profound: “We looked for objects,” she said, “to delight our eyes and souls”.
From the 1950s, the Alsdorfs were especially ardent patrons of the Art Institute of Chicago (AIC), gifting or lending hundreds of works to the museum commencing in the earliest days of their collecting. A longtime AIC trustee, Mrs. Alsdorf served for a time as president of the museum’s Women’s Board, while Mr. Alsdorf served as AIC chairman from 1975 to 1978. The couple’s decades of generosity toward the AIC would extend past Mr. Alsdorf’s death and into the twenty-first century. In 1997, Mrs. Alsdorf presented the AIC with some four hundred works of Southeast Asian art, a transformative bequest celebrated by the landmark exhibition A Collecting Odyssey: Indian, Himalayan, and Southeast Asian Art from the James and Marilynn Alsdorf Collection. Less than a decade later, Mrs. Alsdorf made yet another monumental gift when she supported the construction of the Alsdorf Galleries of Indian, Southeast Asian, Himalayan, and Islamic Art, an arresting Renzo Piano-designed space bridging the museum’s Michigan Avenue building and Modern Wing.
Masque percé sur les côtés du front et représentant un visage idéalisé qui se caractérise par des yeux en amande incrustés de nacre, des oreilles carrées aux lobes percés, et une bouche avec des lèvres entrouvertes bien représentées qui laissent voir une dentition en coquillage.
Les masques de Teotihuacan sont les plus grandes productions du corpus des objets en pierre réalisés au cours de la Période Classique au sein de cette grande cité-état de la Mésoamérique. De tels masques aux traits formalisés avec une expression béate expriment un sentiment de tranquilité et d’apathie.
Pour une dentition Teotihuacan en coquillage, voir Berrin, K. et Pazstory, E., Teotihuacan: Art from the City of the Gods, New York, 1993, pl. 25.