Lot Essay
Dans son chef-d'œuvre, Les vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes, Giorgio Vasari (1511-1574) place Gherardo Starnina (1351-1413) parmi les plus grands artistes. Pour lui, Starnina est l'égal d'Agnolo Gaddi (vers 1350-1396) et de Lorenzo Monaco (1370-1425). Selon Vasari, le peintre florentin a passé près de dix ans en Espagne entre 1378 et 1387, et à son retour dans sa ville natale, il a introduit le style gothique international auprès de ses collègues artistes, ouvrant ainsi la voie à des artistes tels que Masaccio (1401-1428), Fra Angelico (1395-1455) et Masolino da Panicale (1383-1447). Cependant, jusqu'en 1974, l'artiste est resté une énigme pour les historiens de l'art. L'œuvre de Starnina était divisée en deux, la part du lion étant attribuée au 'Maestro del Bambino Vispo'. Grâce au travail remarquable de Jeanne van Waadenoijen (J. van Waadenoijen, 'A Proposal for Starnina : Exit the Maestro del Bambino Vispo ?', Burlington Magazine, 1974, CCXVI, pp. 82-91), nous comprenons maintenant que ces deux peintres sont une seule et même personne, et nous pouvons apprécier l'importance de la contribution de Starnina à l'évolution de l'école florentine.
Ce petit panneau, avec ses couleurs vives, ses riches poinçons et ses coups de pinceau délicats, est empreint de l'humanité et du charme qui caractérisent toutes les peintures de Starnina. L'élégante figure de sainte Catherine porte des vêtements somptueux, elle tient dans sa main une palme de martyr et sur sa tête, elle porte une magnifique couronne. La couronne est réapparue après le nettoyage du panneau, et n'apparaît pas sur les anciennes images du panneau. Cela explique pourquoi le grand collectionneur Alexis François Artaud de Montor (1772-1849) n'a pas pu identifier la sainte lorsque le panneau faisait partie de sa célèbre collection de primitifs au début du XIXe siècle. Dans la même collection se trouvait également un panneau représentant saint Benoît et sainte Lucie qui pourrait provenir du même retable que le nôtre.
Ce petit panneau, avec ses couleurs vives, ses riches poinçons et ses coups de pinceau délicats, est empreint de l'humanité et du charme qui caractérisent toutes les peintures de Starnina. L'élégante figure de sainte Catherine porte des vêtements somptueux, elle tient dans sa main une palme de martyr et sur sa tête, elle porte une magnifique couronne. La couronne est réapparue après le nettoyage du panneau, et n'apparaît pas sur les anciennes images du panneau. Cela explique pourquoi le grand collectionneur Alexis François Artaud de Montor (1772-1849) n'a pas pu identifier la sainte lorsque le panneau faisait partie de sa célèbre collection de primitifs au début du XIXe siècle. Dans la même collection se trouvait également un panneau représentant saint Benoît et sainte Lucie qui pourrait provenir du même retable que le nôtre.