拍品專文
Cette scène de la vie de sainte Lucie est un rare exemple de l'œuvre du maître de San Felice di Giano (actif dans la seconde moitié du XIIIe siècle). Filippo Todini a regroupé un certain nombre d'œuvres sous le nom de ce maître, dont notre Sainte Lucie, en prenant comme point de référence le retable de l'abbaye de San Felice di Giano, le Christ en gloire avec les tétramorphes. Le maître de San Felice appartenait à l'école de Spoleto, le principal centre de peinture du sud de l'Ombrie aux XIIe et XIIIe siècles. L'influence de Giunta di Capitino da Pisa (vers 1202-vers 1250), connu sous le nom de Giunta Pisano, est visible dans son oeuvre. Originaire de Colle in Pisano, Giunta Pisano est l'artiste italien le plus important avant Coppo di Marcovaldo (vers 1225-vers 1576) et Cimabue (1240-1302), et son influence se fait resentir non seulement à Pise, mais aussi dans les régions plus larges de l'Ombrie et de l'Émilie. Dans le retable du Christ en gloire et dans notre panneau, il y a un dynamisme pour lequel le maître de San Felice di Giano s'est inspiré de l'œuvre de Giunta Pisano, bien que le style byzantin plus contraint soit encore très perceptible dans son œuvre.
Notre panneau faisait autrefois partie d'un retable horizontal, avec une Vierge à l'Enfant sur un trône et deux anges en son centre. Edward B. Garrison (1900-1981), dans son livre de 1949, a reproduit ce retable dans son intégralité, ce qui nous permet de comprendre sa structure avant qu'il ne soit plus tard démonté en raison du mauvais état des parties inférieures (E. B. Garrison, op. cit., 143). Notre Martyre de sainte Lucie se trouvait dans la partie supérieure droite. Nous voyons ici le moment de sa mise à mort. Pour remercier sainte Agathe d'avoir guéri sa mère, sainte Lucie avait fait don de toute sa fortune aux pauvres. Son fiancé avare la dénonça comme chrétienne aux Romains, qui tentèrent en vain de la tuer, jusqu'à ce qu'un soldat la poignarde dans le cou.
Selon une photo d'époque, l'ange à droite de la Vierge Marie dans le panneau central avait le pied gauche devant la figure du saint à gauche de notre tableau, ce qui explique les restaurations de cette figure. Le panneau central, celui de la Vierge, est passé en vente en 2004. A ce moment, on a remarqué qu'il y avait le début d'un nom à droite de l'ange, qui aurait été celui de la sainte à gauche dans notre panneau ; on pouvait lire 'S CAA...', ce qui suggère qu'il s'agit de sainte Catherine.
Notre panneau faisait autrefois partie d'un retable horizontal, avec une Vierge à l'Enfant sur un trône et deux anges en son centre. Edward B. Garrison (1900-1981), dans son livre de 1949, a reproduit ce retable dans son intégralité, ce qui nous permet de comprendre sa structure avant qu'il ne soit plus tard démonté en raison du mauvais état des parties inférieures (E. B. Garrison, op. cit., 143). Notre Martyre de sainte Lucie se trouvait dans la partie supérieure droite. Nous voyons ici le moment de sa mise à mort. Pour remercier sainte Agathe d'avoir guéri sa mère, sainte Lucie avait fait don de toute sa fortune aux pauvres. Son fiancé avare la dénonça comme chrétienne aux Romains, qui tentèrent en vain de la tuer, jusqu'à ce qu'un soldat la poignarde dans le cou.
Selon une photo d'époque, l'ange à droite de la Vierge Marie dans le panneau central avait le pied gauche devant la figure du saint à gauche de notre tableau, ce qui explique les restaurations de cette figure. Le panneau central, celui de la Vierge, est passé en vente en 2004. A ce moment, on a remarqué qu'il y avait le début d'un nom à droite de l'ange, qui aurait été celui de la sainte à gauche dans notre panneau ; on pouvait lire 'S CAA...', ce qui suggère qu'il s'agit de sainte Catherine.