拍品專文
Hommes, femmes, enfants, chiens et chats se réunissent dans cette joyeuse composition pour la fête des Rois, thème cher aux peintres de l’école flamande aux XVIe et XVIIe siècles. Fêtée le 6 janvier, cette fête chrétienne commémorant l’arrivée des trois rois mages auprès de l’Enfant Jésus rassemblaient paysans et bourgeois autour de parts de galettes parmi lesquelles une fève était dissimulée. L’heureux découvreur de la fève – alors une petite pièce ou un jeton – était nommé roi et, par conséquence, présidait aux festivités. Chaque fois que le roi levait sa coupe, l’assemblée l’imitait après avoir crié : ‘Le roi boit !’. Si un des convives ne respectait pas cette règle, il se voyait noircir les joues à la suie par le fou du roi.
Comme c’est souvent le cas dans l’œuvre de Marten van Cleve (1520-1570), l’atelier du peintre a rendu cette heureuse cacophonie en divisant cette folle composition en divers tableaux : à gauche rentre un couple déguisé, une famille accompagnée de musiciens salue bruyamment le roi au centre et des femmes s’attèlent à la préparation des galettes à droite (G. Marlier, Pierre Brueghel le Jeune, Bruxelles, 1976, p. 355). Chacun s’amuse et crie, et ce malgré les portes grandes ouvertes, le pignon troué et le crépis de la cheminée fissuré qui exposent les fêtards aux températures hivernales du mois de janvier. Personne ne semble prêter attention aux nouveaux arrivants qui apportent des nouvelles, heureuses ou inquiétantes. C’est en effet sans importance : tant qu’il y a à boire et à manger, il convient au roi et à sa clique de se réjouir.
Comme c’est souvent le cas dans l’œuvre de Marten van Cleve (1520-1570), l’atelier du peintre a rendu cette heureuse cacophonie en divisant cette folle composition en divers tableaux : à gauche rentre un couple déguisé, une famille accompagnée de musiciens salue bruyamment le roi au centre et des femmes s’attèlent à la préparation des galettes à droite (G. Marlier, Pierre Brueghel le Jeune, Bruxelles, 1976, p. 355). Chacun s’amuse et crie, et ce malgré les portes grandes ouvertes, le pignon troué et le crépis de la cheminée fissuré qui exposent les fêtards aux températures hivernales du mois de janvier. Personne ne semble prêter attention aux nouveaux arrivants qui apportent des nouvelles, heureuses ou inquiétantes. C’est en effet sans importance : tant qu’il y a à boire et à manger, il convient au roi et à sa clique de se réjouir.