Lot Essay
Rare console en bois sculpté et peint d’une iconographie martiale : dépouilles de lion rappelant le lion de Némée et les Travaux d’Hercule, imposant trophée d’armes à l’antique ornant l’entretoise. Une frise néoclassique d’enroulements de feuillages court sur la ceinture, rappelant les motifs décoratifs dessinés et publiés par les ornemanistes italiens de la fin du XVIIIe siècle, à commencer par Michelangelo Pergolesi. C’est peut-être dans le Piémont à la fin du XVIIIe siècle que cette console a vu le jour. La cour des Savoie installée à Turin entretenait un réseau d’artistes dont les plus illustres, à l’image du sculpteur sur bois Giuseppe Maria Bonzanigo, livrèrent le mobilier des résidences royales de Turin, Rivoli, Stupinigi, la Venaria… jusqu’à l’invasion française en 1796. L’originalité de cette console relève possiblement d’une commande particulière piémontaise des années 1780-1790 : il est intéressant de rapprocher ce meuble d’une autre console, présentant les mêmes caractéristiques et ornements, devant faire pendant originellement avant transformation (vente Christie’s, Paris, 29 novembre 2017, lot 162).
Cette console a pu être admirée un temps au numéro 252 de la rue Rivoli à Paris, siège de la fabuleuse collection de José Maria Sert (1875-1945). Il devait y être difficile de savoir où poser son regard, entre les objets, les meubles du XVIIIe siècle français réalisés par les plus grands de cet âge d’or (Boulle, Roentgen, Boucault, …), les meubles russes, les tableaux des maîtres anciens ou plus contemporains … Après sa mort, sa femme Misia devra se séparer de certaines pièces, puis à sa disparition en 1950, la collection revient à son secrétaire Boulos Ristelhueber puis au peintre Paul Uldace.
Hubert de Givenchy, en plus de la présente console, possédait également deux autres pièces figurant dans la collection de José Maria Sert, qu'il connut grâce à l'entremise de Coco Chanel : l’extraordinaire armoire Boulle du duc de Gramont mais aussi l’impressionnante paire de girandoles en bronze doré figurant des chimères qui figurait dans la vente de 1993.
Cette console a pu être admirée un temps au numéro 252 de la rue Rivoli à Paris, siège de la fabuleuse collection de José Maria Sert (1875-1945). Il devait y être difficile de savoir où poser son regard, entre les objets, les meubles du XVIIIe siècle français réalisés par les plus grands de cet âge d’or (Boulle, Roentgen, Boucault, …), les meubles russes, les tableaux des maîtres anciens ou plus contemporains … Après sa mort, sa femme Misia devra se séparer de certaines pièces, puis à sa disparition en 1950, la collection revient à son secrétaire Boulos Ristelhueber puis au peintre Paul Uldace.
Hubert de Givenchy, en plus de la présente console, possédait également deux autres pièces figurant dans la collection de José Maria Sert, qu'il connut grâce à l'entremise de Coco Chanel : l’extraordinaire armoire Boulle du duc de Gramont mais aussi l’impressionnante paire de girandoles en bronze doré figurant des chimères qui figurait dans la vente de 1993.