拍品專文
Cette exceptionnelle pendule se distingue à la fois par la qualité technique de son exécution (en particulier la ciselure des bronzes dorés) que par son iconographie, extrêmement rare. On la doit à Alphonse Giroux, important fabricant et marchand de meubles et accessoires de luxe qui ouvre boutique en 1799 à Paris. Fondée par Alphonse Giroux, la maison perdurera avec ses enfants jusqu’en 1867, en proposant une marchandise très diversifiée allant de la tabletterie au mobilier en passant par les objets de fantaisie, les pendules…
Par son iconographie – le Panthéon de Paris érigé par Jacques-Germain Soufflot – elle est un témoin de l’histoire monumentale de Paris. En effet, elle représente un état assez précisément daté de cet édifice majeur du néoclassicisme architectural. En 1791, l’Assemblée constituante décide de convertir l’église Sainte-Geneviève en panthéon à la gloire des grands hommes, d’où l’inscription du fronton ‘aux grands hommes la patrie reconnaissante’, mise en place en 1793. C’est sous la direction d’Antoine Quatremère de Quincy que ces travaux sont entrepris. Le fronton reçoit un nouveau décor, exécuté par Jean-Guillaume Moitte : il représente la Patrie couronnant la Vertu (non représenté car occulté par le cadran), flanquée de deux groupes : la Liberté conduisant deux lions attachés à un char qui écrase le Despotisme, et un génie terrassant la Superstition. Enfin, la présence d’une statue de la Renommée au sommet de la coupole est également un marqueur chronologique : le modèle présenté par le sculpteur Claude Dejoux en 1792 fut suivi d’un plâtre à grandeur nature qui marqua les esprits. Le Jury des Arts de 1795 souligna que « le grand effet et la belle disposition… et le volume extraordinaire offrent un aspect absolument neuf en France ». Néanmoins, cette sculpture sommitale de près de neuf mètres de hauteur ne fut jamais installée. Pourtant, son souvenir resta vif et on la trouve représentée dans un certain nombre de gravures (celles de Pierre-Antoine Demachy par exemple), qui ont assurément servi de modèle à Alphonse Giroux.
Par son iconographie – le Panthéon de Paris érigé par Jacques-Germain Soufflot – elle est un témoin de l’histoire monumentale de Paris. En effet, elle représente un état assez précisément daté de cet édifice majeur du néoclassicisme architectural. En 1791, l’Assemblée constituante décide de convertir l’église Sainte-Geneviève en panthéon à la gloire des grands hommes, d’où l’inscription du fronton ‘aux grands hommes la patrie reconnaissante’, mise en place en 1793. C’est sous la direction d’Antoine Quatremère de Quincy que ces travaux sont entrepris. Le fronton reçoit un nouveau décor, exécuté par Jean-Guillaume Moitte : il représente la Patrie couronnant la Vertu (non représenté car occulté par le cadran), flanquée de deux groupes : la Liberté conduisant deux lions attachés à un char qui écrase le Despotisme, et un génie terrassant la Superstition. Enfin, la présence d’une statue de la Renommée au sommet de la coupole est également un marqueur chronologique : le modèle présenté par le sculpteur Claude Dejoux en 1792 fut suivi d’un plâtre à grandeur nature qui marqua les esprits. Le Jury des Arts de 1795 souligna que « le grand effet et la belle disposition… et le volume extraordinaire offrent un aspect absolument neuf en France ». Néanmoins, cette sculpture sommitale de près de neuf mètres de hauteur ne fut jamais installée. Pourtant, son souvenir resta vif et on la trouve représentée dans un certain nombre de gravures (celles de Pierre-Antoine Demachy par exemple), qui ont assurément servi de modèle à Alphonse Giroux.