Lot Essay
Ce lit à l’antique, datable des années 1780, illustre le goût néoclassique qui prévaut dans les intérieurs aristocratiques de la fin du XVIIIe siècle. Sa cotonnade rappelle les indiennes (toiles de coton imprimées de motifs souvent orientaux) qui envahissent les textiles d’ameublement à la même époque. Dans la simplicité de ses lignes et de ses ornements, ce lit évoque la production de maîtres menuisiers tels Pierre-Adrien Dupain, Jean-Baptiste Boulard, Henri Jacob, Jean-Baptiste Lelarge… Le Mobilier national en conserve des exemplaires de même inspiration (voir E. Dumonthier, Les plus beaux meubles des ministères et administrations publiques, lits et lits de repos, Paris, 1910).
Ce lit provient très certainement de l’ameublement de Louise-Elisabeth de La Rochefoucauld, duchesse d’Enville, au château de la Roche-Guyon. Le mobilier, régulièrement remis au goût du jour, incluait des sièges fameux de Nicolas Heurtaut (aujourd’hui conservés au musée du Louvre), consoles en bois doré… et surtout de riches tapisseries de la manufacture des Gobelins. L’intégralité des collections du château de la Roche-Guyon fut, fait rare !, conservée intacte pendant la Révolution et jusqu’au XXe siècle, jusqu’à sa dispersion en 1987.
Ce lit provient très certainement de l’ameublement de Louise-Elisabeth de La Rochefoucauld, duchesse d’Enville, au château de la Roche-Guyon. Le mobilier, régulièrement remis au goût du jour, incluait des sièges fameux de Nicolas Heurtaut (aujourd’hui conservés au musée du Louvre), consoles en bois doré… et surtout de riches tapisseries de la manufacture des Gobelins. L’intégralité des collections du château de la Roche-Guyon fut, fait rare !, conservée intacte pendant la Révolution et jusqu’au XXe siècle, jusqu’à sa dispersion en 1987.