拍品專文
A travers cette élégante bergère, une fois encore Nicolas Quinibert Foliot (1706-1776) démontre sa capacité à conjuguer intelligence des proportions et finesse de sculpture. Sur les traces de son père, il est un fournisseur régulier de la Couronne par l’intermédiaire du tapissier Sallior. Il s’entoure alors des plus grands sculpteurs de la capitale tels que Dupré, Babel ou encore son neveu, Toussaint Foliot.
Sa veuve poursuivant son activité et restant fournisseur du Garde-Meuble jusqu’en 1784, il est alors envisageable que ce soit elle qui ait fourni la présente bergère pour l’une des nombreuses résidences du comte d’Artois. L’apparat dont s’entoure le prince est la marque de sa représentation politique. En effet, entre 1776 et 1777 le frère du roi, après s’être fait offrir par Louis XVI Saint-Germain-en-Laye, acquiert le château de Maisons, Bagatelle puis le Temple. En plus de son mobilier situé dans ses appartements privés des demeures royales (Versailles, Fontainebleau, Compiègne), toutes ces propriétés imposent la nécessité d’un Garde-Meuble avec une gestion. C’est un des quatre premiers valets de chambre, Pierre Jubault, qui a la charge de concierge du Garde-Meuble et qui dispose d’un appartement au palais du Temple. Après 1781, Jubault fait modifier les marques du Garde-Meuble. Le chiffre du prince est maintenant AT sous une couronne ouverte en lettres anglaises. On trouve aussi en lettre d’imprimerie G.M. pour Garde-Meuble. Seule la lettre change et permet de définir la résidence. C’est le B pour Bagatelle, M pour Maisons, T pour le Temple, E et P pour les Ecuries de Paris et enfin E et W pour les Ecuries de Versailles.(Ouvrage collectif, La Folie d'Artois, 1988, pp. 95-103). La marque du château très certainement apposée sur les sangles de la bergère, et aujourd’hui disparues, nous aurait alors renseigné sur la destination exacte du présent siège.
Sa veuve poursuivant son activité et restant fournisseur du Garde-Meuble jusqu’en 1784, il est alors envisageable que ce soit elle qui ait fourni la présente bergère pour l’une des nombreuses résidences du comte d’Artois. L’apparat dont s’entoure le prince est la marque de sa représentation politique. En effet, entre 1776 et 1777 le frère du roi, après s’être fait offrir par Louis XVI Saint-Germain-en-Laye, acquiert le château de Maisons, Bagatelle puis le Temple. En plus de son mobilier situé dans ses appartements privés des demeures royales (Versailles, Fontainebleau, Compiègne), toutes ces propriétés imposent la nécessité d’un Garde-Meuble avec une gestion. C’est un des quatre premiers valets de chambre, Pierre Jubault, qui a la charge de concierge du Garde-Meuble et qui dispose d’un appartement au palais du Temple. Après 1781, Jubault fait modifier les marques du Garde-Meuble. Le chiffre du prince est maintenant AT sous une couronne ouverte en lettres anglaises. On trouve aussi en lettre d’imprimerie G.M. pour Garde-Meuble. Seule la lettre change et permet de définir la résidence. C’est le B pour Bagatelle, M pour Maisons, T pour le Temple, E et P pour les Ecuries de Paris et enfin E et W pour les Ecuries de Versailles.(Ouvrage collectif, La Folie d'Artois, 1988, pp. 95-103). La marque du château très certainement apposée sur les sangles de la bergère, et aujourd’hui disparues, nous aurait alors renseigné sur la destination exacte du présent siège.