Lot Essay
Ce paravent à trois feuilles en placage de loupe d’orme est caractéristique de l’ébénisterie parisienne sous le règne de Charles X. La mode est alors aux meubles plaqués de bois clair et de bois indigènes, largement répandue grâce aux commandes de la duchesse de Berry pour ses appartements du pavillon de Marsan, aux Tuileries, et pour son château de Rosny. Typique de cette production de petits meubles, le paravent est signé de l’ébéniste Louasse jeune, installé rue du Faubourg-Saint-Antoine. Il est répertorié comme « Fabricant de meubles en bois indigènes et autres" ; il exécute les commodes, secrétaires, armoires, tables de salon, jardinières, toilettes à la duchesse, à écran et à glace, dans le plus nouveau goût » (Bazar parisien, 1826). En 1825, il proposait même au Garde-Meuble de la Couronne l’acquisition d’une table de salon en bois indigènes et nacre de sa composition (AN, O3 1917). Ce paravent fut présenté à l’exposition Chefs-d’œuvre des grands ébénistes 1790-1850 : de G. Jacob à Giroux, organisée au Musée des arts décoratifs de Paris en 1951 (cat. no 145).