Lot Essay
Mathieu Mercier est un plasticien français dont l’œuvre se noue au creux de rencontres entre l’art et l’objet industriel, dans le filigrane de références aux avant-gardes. L’hétérogénéité de sa pratique s’inscrit dans un processus de création artistique qui trouve ses origines dans le rapport immédiat aux choses. Ainsi, Mathieu Mercier entend « intervenir avec le réel disponible », ce qu’il nomme aussi sa « matériauthèque ». Son désir pour cette temporalité vive se transpose de la même manière comme une ambition adressée au spectateur. Il n’y a pas de dimension participative ou contemplative. Mercier concentre, synthétise, rationalise. Ainsi advient son langage artistique : entre un corpus d’objets usuels, utilitaires parfois, confronté à la citation des grands noms de l’histoire de l’art.
La vente « La couleur à l’œuvre » présente au fil de quatre œuvres quelques-unes des références les plus importantes dans le travail de Mathieu Mercier. Sans titre (lot 27), peint en 2008, offre des combinaisons d’éléments géométriques bidimensionnels et tridimensionnels sur une étendue plane constitutifs des fortes dynamiques aussi présentes dans l’œuvre d’El Lissitzky.
Les pertes de repères - « l’illusion d’optique sans illusion » - constituent autant d’énigmes pour le spectateur. Mathieu Mercier emprunte à Marcel Duchamp la recherche d’un « jeu consistant à trouver une solution là où il n’y a pas de problème ». Le créateur des ready-mades se révèle être une autre référence substantielle pour l’artiste. En effet, le fonctionnalisme détourné de ce masque de baseball (lot 29) dévoile une absence. Le masque cache par essence alors que celui de l’artiste montre qu’il n’y a personne. Cette représentation en forme de simulacre déstabilise. La seule chose qui occupe ce vide inhabituel est un socle crée par l’artiste.
Pour son œuvre Drum & Bass Suwary (lot 4), la reconsidération d’étagères modulables s’inscrit tant dans une lecture duchampienne que par l’emprunt d’un modèle de composition néo-plastique, notamment celui de Mondrian. Ce dernier expliquait que « tout se compose par relation et réciprocité. La couleur n'existe que par l'autre couleur, la dimension par l'autre dimension, il n'y a de position que par opposition à une autre position. ».
La question de la coprésence des formes, des matériaux et de leurs perspectives conflictuelles dans l’espace intéresse particulièrement Mercier ; l’adjonction du néon et de la patère métallique réalisé en 2005 Sans titre (lot 21) en témoigne. La ligne par définition dirigée vers quelque part se heurte à l’infini retour au point de départ du cercle. Pourtant l’artiste, nouant la première autour du second, aboli le conflit, au profit d’une « cohabitation » .
La vente « La couleur à l’œuvre » présente au fil de quatre œuvres quelques-unes des références les plus importantes dans le travail de Mathieu Mercier. Sans titre (lot 27), peint en 2008, offre des combinaisons d’éléments géométriques bidimensionnels et tridimensionnels sur une étendue plane constitutifs des fortes dynamiques aussi présentes dans l’œuvre d’El Lissitzky.
Les pertes de repères - « l’illusion d’optique sans illusion » - constituent autant d’énigmes pour le spectateur. Mathieu Mercier emprunte à Marcel Duchamp la recherche d’un « jeu consistant à trouver une solution là où il n’y a pas de problème ». Le créateur des ready-mades se révèle être une autre référence substantielle pour l’artiste. En effet, le fonctionnalisme détourné de ce masque de baseball (lot 29) dévoile une absence. Le masque cache par essence alors que celui de l’artiste montre qu’il n’y a personne. Cette représentation en forme de simulacre déstabilise. La seule chose qui occupe ce vide inhabituel est un socle crée par l’artiste.
Pour son œuvre Drum & Bass Suwary (lot 4), la reconsidération d’étagères modulables s’inscrit tant dans une lecture duchampienne que par l’emprunt d’un modèle de composition néo-plastique, notamment celui de Mondrian. Ce dernier expliquait que « tout se compose par relation et réciprocité. La couleur n'existe que par l'autre couleur, la dimension par l'autre dimension, il n'y a de position que par opposition à une autre position. ».
La question de la coprésence des formes, des matériaux et de leurs perspectives conflictuelles dans l’espace intéresse particulièrement Mercier ; l’adjonction du néon et de la patère métallique réalisé en 2005 Sans titre (lot 21) en témoigne. La ligne par définition dirigée vers quelque part se heurte à l’infini retour au point de départ du cercle. Pourtant l’artiste, nouant la première autour du second, aboli le conflit, au profit d’une « cohabitation » .