MEUBLE A HAUTEUR D'APPUI D'EPOQUE LOUIS XVI
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MEUBLE A HAUTEUR D'APPUI D'EPOQUE LOUIS XVI

ESTAMPILLE DE CLAUDE-CHARLES SAUNIER, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE, PROBALEMENT LIVRE PAR DOMINIQUE DAGUERRE

Details
MEUBLE A HAUTEUR D'APPUI D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE CLAUDE-CHARLES SAUNIER, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE, PROBALEMENT LIVRE PAR DOMINIQUE DAGUERRE
En placage d'ébène, aventurine, panneaux de laque du Japon, époque Edo, XVIIIe siècle et panneaux de pierres dures tels que jaspe de Bohème, agathe, onyx, lapis-lazuli, calcaire de toscane, marbres noir de Belgique, jaune de Sienne et jaune antique, ornementation de bronze ciselé et doré, le dessus de marbre rouge griotte restauré, la ceinture ornée d'une frise d'entrelacs fleuris et ouvrant par un tiroir surmontant un vantail découvrant deux étagères et orné en façade de panneaux représentant des oiseaux perchés se nourrissant de fruits et centré d'un tournesol, les côtés présentant des oiseaux, les pieds fuselés, estampillé sur le montant avant gauche C.C.SAUNIER et JME
H.: 95 cm. (37 1/4 in.) ; L.: 74 cm. (29 in.) ; P.: 41,5 cm. (16 1/4 in.)
Claude-Charles Saunier, reçu maître en 1752
Provenance
Collection Keck, Sotheby's, New York, 5-6 novembre 1991, lot 50.
Literature
"La collection Keck : le succès" in L'Estampille, Objet d'art, n°255, février 1992, p. 20.

Bibliographie comparative:
A. Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, p.365.
Special notice
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Further details
A LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED, EBONY, JAPANESE LAQUER AND PIETRA-DURA CABINET STAMPED BY CLAUDE CHARLES SAUNIER, LAST QUARTER 18TH CENTURY, PROBABLY DELIVERED BY DOMINIQUE DAGUERRE

Brought to you by

Camille de Foresta
Camille de Foresta Senior Specialist, Deputy Chairman of Christie's France

Lot Essay

Avec la combinaison de panneaux en pietra dura florentins et de laque orientale, ce meuble d'appui révèle le génie créatif des marchands-merciers parisiens.
Au cœur du marché du luxe, Dominique Daguerre est propriétaire d’une boutique située à Piccadilly fréquentée par de nombreux membres de l'entourage du prince régent, dont son frère le duc d'York, Lady Holderness, ou encore le comte Spencer. Il fait appel aux meilleurs artisans de son époque parmi lesquels figure Claude-Charles Saunier, à l’instar d’une paire de consoles-dessertes. Exécutée par Saunier, elle est décrite dans la facture de Daguerre du 31 mai 1791 (illustrée dans F.J.B. Watson, Louis XVI Furniture, Londres, 1960, fig. 145).

Un corpus très limité
L'incorporation de panneaux de pietra dura dans le mobilier Louis XVI est exceptionnellement rare ; seule une poignée d'exemples est enregistrée dans les catalogues de vente et les inventaires du XVIIIe et du début du XIXe siècle, et malheureusement peu ont survécu.
Une paire de cabinets très proche du nôtre était dans la vente du stock de Daguerre organisée par James Christie les 25-26 mars 1791, puis est repassé en vente chez Christie’s Londres, le 10 décembre 2009 sous le lot 550. Dans la vente Daguerre, seuls trois objets ont été décrits comme étant enrichis en pietra dura : Le premier jour, le lot 59 décrit : un élégant cabinet en ébène, la façade curieusement et magnifiquement incrustée de pierres précieuses, comprenant des pierres précieuses de Florence, dessus en marbre brocatelle. superbement monté en bronze doré. Le cabinet est vendu pour 110 gns, avec une annotation dans le livre du commissaire-priseur "110 GW".
Le deuxième jour comprenait un autre cabinet, décrit à l’identique, bien que seul et non en paire, vendu sous le lot 42 : un élégant cabinet en ébène, la façade curieusement et magnifiquement incrustée de pierres précieuses, comprenant des pierres précieuses de Florence et un dessus en marbre brocatelle superbement monté en bronze doré. Le prix est alors identique, soit 105 gns, et annoté dans le livre du commissaire-priseur "105 John" .
La dernière entrée, cette fois décrite comme une commode et, à en juger par le prix et la description, beaucoup plus grande et plus élaborée, figure sous le lot 44 : une superbe et singulièrement élégante commode en ébène curieusement incrustée de métaux enrichis de rares pierres précieuses de fruits, de fleurs et de marbre statuaire et richement montée en bronze doré. L'ensemble est d'une finesse exceptionnelle. Vendue pour 180 gns, les annotations du commissaire-priseur indiquent "180 G.( ?)" avec un prix modifié dans la marge de droite « 225 gns », avec « 150 gns ».
L'acheteur "GW" a été provisoirement identifié par Colin Streeter comme étant George, Prince de Galles.

Claude-Charles Saunier, un ébéniste important sous le règne de Louis XVI
Fils et petit-fils d’ébénistes, Claude-Charles Saunier (1735-1807) appartient à une importante dynastie attachée au faubourg Saint-Antoine. Maître en 1752, juré de sa corporation, il reprend l’atelier familial en 1765 et produit ses premières œuvres dans la dernière partie du règne de Louis XV. Il abandonne cependant rapidement ce style pour se tourner vers le néoclassicisme et ses formes inspirées de l’antique.
Ebéniste aux travaux d’une grande finesse, il a une production de meubles importante.
Que ce soit dans le choix des bois ou encore la ciselure des bronzes, la qualité de ses réalisation reste constante. Saunier livre de nombreuses commodes bien que les consoles soient principalement à l’honneur dans son corpus, comme celle commandée pour le nouvel appartement du Dauphin en 1787 et finalement livrée par Daguerre pour le salon de compagnie de la duchesse d’Harcourt à Versailles (château de Versailles, inv. V 6196).
Son œuvre néoclassique, peut-être la plus célèbre, est largement fournie par l'intermédiaire de Dominique Daguerre.

Il est intéressant de noter que la frise de rinceaux sur notre cabinet se retrouve à l’identique sur une autre commande de Saunier/Daguerre : la célèbre commode à encoignures en laque japonaise qui figurait dans la collection Champalimaud (vente Christie’s, Londres, 6-7 juillet 2005, lot 70).

La collection Keck
Ce meuble a fait partie de l'une des plus importantes collections américaines de la seconde moitié du XXème siècle : celle de Howard et Elisabeth Keck. Passionnée par les arts décoratifs français, Elisabeth Keck fait construire une somptueuse résidence dans le sud de la Californie pour y abriter ses chefs-d’œuvre. Elle donne à la propriété le nom de La Lanterne en référence au pavillon situé dans le parc de Versailles. La décoration intérieure est l'œuvre de Jacques Grange tandis que les jardins sont confiés à Joseph Copp.

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