COMMODE D'ÉPOQUE TRANSITION
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COMMODE D'ÉPOQUE TRANSITION

ESTAMPILLE DE PIERRE-ANTOINE FOULLET, VERS 1770

Details
COMMODE D'ÉPOQUE TRANSITION
ESTAMPILLE DE PIERRE-ANTOINE FOULLET, VERS 1770
En placage de bois de rose et amarante, marqueterie d'érable sycomore teinté, houx, charme et épine vinette, ornementation de bronze ciselé et doré, le dessus de marbre brèche d'Alep associé, la façade à double ressauts ouvrant par deux tiroirs sans traverse et ornée d'un médaillon ovale et de deux réserves oblongues à décor de scènes historiées figurant le miroir de Vilette, les côtés centrés de figures d'enfants jardiniers, le cul de lampe simulant une cassolette, sur des pieds galbés, estampillée P.A.FOULLET et JME sur le montant avant droit, avec une étiquette imprimée d'exposition Fanfare for Europe / BRITISH ART MARKET / 1973 EXHIBITION / No.147
H.: 88 cm.(34 1/2 in.) ; L.: 147 cm. (58 in.) ; P.: 59 cm. (23 1/4 in.)
Pierre-Antoine Foullet, reçu maître en 1765.
Provenance
Vente Sotheby's, Londres, 17 mai 1968, lot 106 (£5.200).
Vente Christie's, Londres, 4 décembre 1975, lot 81.
Pelham Galleries, Londres.
Literature
P. Kjellberg, Le Mobilier français du XVIIIe, Paris, 1989, pp. 324-326, fig. A.
Bibliographie comparative:
S. Eriksen, Early neo-classicism in France, Londres, 1974, pl. 131 et 132.
Comte F. de Salverte, Les ébénistes du XVIIIe siècle, Paris, 1985, pl. XXII.
A. Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, pp. 278-279.
P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Paris, 1989, p. 325.
Exhibited
Fanfare for Europe, The British Art Market, 1973, Christie's, Londres, janvier 1973, n.147
Special notice
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Further details
A LATE LOUIS XV ORMOLU-MOUNTED TULIPWOOD, AMARANTH AND MAPPLE MARQUETRY COMMODE STAMPED BY PIERRE-ANTOINE FOULLET, CIRCA 1770

Brought to you by

Camille de Foresta
Camille de Foresta Senior Specialist, Deputy Chairman of Christie's France

Lot Essay

Pierre-Antoine Foullet suivra les traces de son père Antoine dans l'entreprise familiale en tant qu'ébéniste rue du Faubourg Saint-Antoine et deviendra maître en 1765. Cependant, contrairement à son père, qui était spécialisé dans les caisses de pendule en marqueterie Boulle, Pierre-Antoine se concentrera sur des meubles d'une ambition tout autre. Aujourd’hui il est surtout connu pour ses commodes de style Transition, ses secrétaires à abattant et ses encoignures. Ses œuvres figurent parmi les plus célèbres collections de mobilier et objets d’art français, dont le château de Versailles et la Wallace Collection et il honorera une grande partie de sa vie des commandes royales pour une prestigieuse clientèle de la cour.
En effet nous savons qu’il travailla pour l'ébéniste du roi Gilles Joubert sur une paire d'encoignures, aujourd'hui conservée à la Wallace Collection, fournit en septembre 1773 au comte d'Artois à Versailles (inv. 274). Les relations de Foullet avec Joubert l'ont inévitablement conduit à fournir une autre commode en 1768 pour la famille royale, cette fois pour l'appartement privé de Madame Victoire, fille de Louis XV - commode toujours exposée au château de Versailles et particulièrement proche de nos commodes (inv. OA 10586).

La forme originelle de nos présentes commodes provient d’une série de commodes à la grecque que Jean-François Oeben fournira à Madame de Pompadour à partir de 1760 alors qu'il est employé comme ébéniste du Roi. Ce nouveau modèle se caractérise par sa forme rectangulaire, sans ornements, reposant sur des pieds hauts et légèrement courbés plaqués en acajou ou en bois satiné accentuant le côté novateur de ces commandes. Petit à petit, Oeben agrémenta ses commodes de plusieurs motifs de placage combinés à ses magnifiques "tableaux" de marqueterie.
Dans la continuité de l’œuvre d’Oeben, le traitement singulier de la commode à la grecque par Foullet se caractérise par l'utilisation de médaillons ovales décorés d’un jeu de marqueterie complexe en érable et bois fruitiers mis en valeur par d'importantes montures de bronze doré en feuilles de laurier donnant l’illusion de véritable tableaux en suspension. L’emploi de la cassolette sur le tablier et des frises d’entrelacs et de rosettes est un autre trait caractéristique. Foullet était réputé pour la qualité et la générosité de ses montures néoclassiques dont il ornait ses meubles. Nombre d'entre elles furent ciselées par le bronzier Claude-Bernard Héban à partir des montures elles-mêmes réalisées par son père, Antoine, et issus des dessins de Charles de Lafosse ou de Jacques de Lajoüe.

Plusieurs des commodes composant ce corpus sont aujourd’hui conservées dans des collections publiques.
Citons parmi elles :
- La commode de la chambre de Madame Victoire puis de Madame Adelaïde à Versailles en 1768, aujourd’hui conservée au musée du Louvre (inv. OA 10586). La composition identique de cette commode reprend également les deux réserves latérales ornées de colonnes cannelées surmontées d’un vase fleuri.
- Une commode par Foullet, plus étroite mais parfaitement similaire, conservée au Metropolitan Museum de New York (inv. 49.7.114a.b).
- Une commode présentant un vase fleuri en façade réalisé d’après une gravure de Maurice Jacques Several au Frederiksborg Castel, Danemark.

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