Lot Essay
Le dessin de cette paire de candélabres est inspirée des modèles conçus par Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853), illustrés dans leur Recueil de décorations intérieures publié à partir de 1801. Promoteurs du style Empire, Percier et Fontaine se sont probablement rencontrés la première fois en 1779, alors qu'ils étudiaient tous deux l'architecture à Paris. En 1786, ils s'installent à Rome pour plusieurs années afin de poursuivre leurs études et découvrent l'architecture romaine antique qui va stimuler leur inspiration. Leur version du néo-classicisme français a été décrit comme "une combinaison de sévérité et de faste" impliquant une approche plus strictement archéologique que celle qui avait été popularisée auparavant, et s'inspire d'un mélange de styles anciens : grec, romain et, après les campagnes de Napoléon de 1798-1799, égyptien puis par extension étrusque. Ces sources antiques, guerrières et héroïques vont permettre d’illustrer le règne de Napoléon et de créer un répertoire servant la propagande impériale.
Ce modèle de candélabres témoigne d’une grande finesse d’exécution où le travail de ciselé est mis en valeur par les fonds amatis jouant sur le contraste entre les surfaces mates et brillantes. Pièce maîtresse des grands services de tables qui pouvaient compter jusqu’à douze paires de flambeaux et six paires de candélabres, Odiot réalise donc plusieurs variantes du modèle. Cette version semble être un amalgame de deux dessins de candélabres connus d’Odiot : l’un surmonté d’une Victoire à deux couronnes daté de 1810, l'autre daté vers 1818 présentant le même socle appliqué d’un génie de la Liberté et le même bouquet, mais avec un fût balustre appliqué de large feuilles d’acanthe, à l’inverse du nôtre à décor de palmettes.
Jean-Baptiste Claude Odiot est l’héritier d’une longue lignée d’orfèvres qui commence véritablement avec son grand-père Jean-Baptiste Gaspard (1692-1767) qui établit la réputation de la maison Odiot, fondée en 1690. Cette entreprise familiale prospère par la suite avec Jean-Claude (1722-1788) le père de Jean-Baptiste Claude. Jean-Baptiste Claude Odiot est reçu maître en 1785. En 1802, il obtient avec Henri Auguste (1759-1816) une médaille d’or lors de la troisième Exposition de l’Industrie de Paris. En 1810, après la faillite d’Auguste, Odiot rachète ses dessins et lesoutils de son atelier alors que sa réputation est déjà solidement établie. Orfèvre de Napoléon et de sa famille dont Madame Mère, les deux livres-journaux couvrant la période du 2 novembre 1814 au 16 décembre 1819 (ceux de la période précédente ayant disparus) révèlent aussi une clientèle réguliere parmi les grandes familles françaises et européennes mais aussi les cours étrangères.
Ce modèle de candélabres témoigne d’une grande finesse d’exécution où le travail de ciselé est mis en valeur par les fonds amatis jouant sur le contraste entre les surfaces mates et brillantes. Pièce maîtresse des grands services de tables qui pouvaient compter jusqu’à douze paires de flambeaux et six paires de candélabres, Odiot réalise donc plusieurs variantes du modèle. Cette version semble être un amalgame de deux dessins de candélabres connus d’Odiot : l’un surmonté d’une Victoire à deux couronnes daté de 1810, l'autre daté vers 1818 présentant le même socle appliqué d’un génie de la Liberté et le même bouquet, mais avec un fût balustre appliqué de large feuilles d’acanthe, à l’inverse du nôtre à décor de palmettes.
Jean-Baptiste Claude Odiot est l’héritier d’une longue lignée d’orfèvres qui commence véritablement avec son grand-père Jean-Baptiste Gaspard (1692-1767) qui établit la réputation de la maison Odiot, fondée en 1690. Cette entreprise familiale prospère par la suite avec Jean-Claude (1722-1788) le père de Jean-Baptiste Claude. Jean-Baptiste Claude Odiot est reçu maître en 1785. En 1802, il obtient avec Henri Auguste (1759-1816) une médaille d’or lors de la troisième Exposition de l’Industrie de Paris. En 1810, après la faillite d’Auguste, Odiot rachète ses dessins et lesoutils de son atelier alors que sa réputation est déjà solidement établie. Orfèvre de Napoléon et de sa famille dont Madame Mère, les deux livres-journaux couvrant la période du 2 novembre 1814 au 16 décembre 1819 (ceux de la période précédente ayant disparus) révèlent aussi une clientèle réguliere parmi les grandes familles françaises et européennes mais aussi les cours étrangères.