Lot Essay
Vers la fin de sa carrière, Jean-François Millet se tourne vers des compositions de paysages ruraux dépourvues de personnages. Ces vues sont sentimentales et en partie biographiques ; elles évoquent sa propre vie et plus précisément son enfance passée en Normandie. Des images telles que le présent dessin sensibilisent le public parisien à l’existence de ce foyer de vie rurale, parallèlement au paysage urbain qui se développe de plus en plus à partir des années 1850.
Un dessin préparatoire à cette composition très aboutie est conservé à la Staatsgalerie de Stuttgart (fig. 1; inv. C51/317). Millet y étudie le paysage de l’arrière-plan telle une étude topographique tandis que le premier plan reste vide. Il s’agit très probablement, d’après Alexandra Murphy, d’un souvenir réalisé par Millet lors de son séjour en Normandie à l’été ou au début de l’automne 1871. En effet, pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, Millet emmène sa famille loin de Barbizon, en direction de sa Normandie natale près de Cherbourg. Il y étudie à nouveau les paysages côtiers et les grandes études de terre.
Lors de sa première publication par Sensier, le présent pastel s’intitulait La Ferme du Lieu-Bailly, une exploitation agricole située dans le hameau de Gruchy près de Gréville. La variété des couleurs employées, des verts luxuriants aux tonalités chaudes du pelage des animaux, témoigne ici d’un retour de l’artiste au pastel après une période consacrée au crayon noir.
Nous remercions Dr Alexandra Murphy d’avoir confirmé l’attribution après examen photographique de l’œuvre et pour son aide apportée à la rédaction de cette notice.
Fig. 1 J.-F. Millet, Ferme près de Gréville, Stuttgart, Staatsgalerie.
Un dessin préparatoire à cette composition très aboutie est conservé à la Staatsgalerie de Stuttgart (fig. 1; inv. C51/317). Millet y étudie le paysage de l’arrière-plan telle une étude topographique tandis que le premier plan reste vide. Il s’agit très probablement, d’après Alexandra Murphy, d’un souvenir réalisé par Millet lors de son séjour en Normandie à l’été ou au début de l’automne 1871. En effet, pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, Millet emmène sa famille loin de Barbizon, en direction de sa Normandie natale près de Cherbourg. Il y étudie à nouveau les paysages côtiers et les grandes études de terre.
Lors de sa première publication par Sensier, le présent pastel s’intitulait La Ferme du Lieu-Bailly, une exploitation agricole située dans le hameau de Gruchy près de Gréville. La variété des couleurs employées, des verts luxuriants aux tonalités chaudes du pelage des animaux, témoigne ici d’un retour de l’artiste au pastel après une période consacrée au crayon noir.
Nous remercions Dr Alexandra Murphy d’avoir confirmé l’attribution après examen photographique de l’œuvre et pour son aide apportée à la rédaction de cette notice.
Fig. 1 J.-F. Millet, Ferme près de Gréville, Stuttgart, Staatsgalerie.