Lot Essay
La comédie de la vie humaine et l’évolution du paysage parisien au milieu du XVIIIe siècle sont pour Pierre-Antoine Demachy (1723-1807) les principales sources d’inspirations qui donnent au peintre l’occasion de célébrer la vie parisienne quotidienne. Agréé comme peintre d’architecture par l’Académie en 1755, après une première formation auprès du grand scénographe Giovanni Niccolo Servandoni (1695-1766), les œuvres de Demachy gardent tout au long de sa vie un aspect théâtral, qui est à savourer dans ces vues des Tuileries. Ici, l’artiste nous propose un défilé animé du beau monde sous l’ombre des arbres.
Demachy rend parfaitement l'atmosphère bucolique de ce lieu prisé de ses contemporains dans ces années de fin du règne de Louis XVI (1754-1793). Dans les deux tableaux on retrouve les caractéristiques du style de l’artiste ; son utilisation de la lumière chaude d’une soirée d’été, les frondaisons qui ménagent un bel effet de clair-obscur et les groupes de personnages élégants. Il existe de chaque composition une gravure de Charles-Melchior Descourtis (1753-1820) conservée au musée Carnavalet (Paris, nos. inv. G4177 et G4178), avec des légères différences au niveau des personnages. Ces aquatintes en forme de tondo attestent du succès des tableaux, témoins de l’évolution de la société et des mœurs de la fin du Siècle des Lumières. D’autres versions de la Vue de la Place Louis XV nous sommes connues ; notre tableau est une version, semble-t-il, plus tardive que celle qui se trouvait autrefois dans la collection de David David-Weill (1871-1952).
Le Pont Tournant des Tuileries fut détruit en 1817, il permettait de passer du Jardin à la Place Louis XV en franchissant le fossé, vestige de l’enceinte de Louis XIII (1601-1643). Ce pont, créé en 1716 par le frère augustin Nicolas Bourgeois, se refermait le soir et permettait que le Jardin des Tuileries soit fermé la nuit. Dans notre tableau le spectateur a un peu de recul face à la structure du Pont Tournant et à la silhouette de la statue équestre d'Edmé Bouchardon (1698-1762). Cette dernière fut installée sur son piédestal le 19 février 1763. Demachy en fit la relation dans une toile, exposée au Salon de 1763 sous le n°111 et aujourd’hui disparue mais dont on conserve une gravure au musée Carnavalet (Paris, no. inv. G.17054).
Nous tenons à remercier Madame Petkowska Le Roux d'avoir rédigé la notice ci-dessus et d'avoir suggéré une datation vers 1780-1785 pour cette paire de tableaux.
Demachy rend parfaitement l'atmosphère bucolique de ce lieu prisé de ses contemporains dans ces années de fin du règne de Louis XVI (1754-1793). Dans les deux tableaux on retrouve les caractéristiques du style de l’artiste ; son utilisation de la lumière chaude d’une soirée d’été, les frondaisons qui ménagent un bel effet de clair-obscur et les groupes de personnages élégants. Il existe de chaque composition une gravure de Charles-Melchior Descourtis (1753-1820) conservée au musée Carnavalet (Paris, nos. inv. G4177 et G4178), avec des légères différences au niveau des personnages. Ces aquatintes en forme de tondo attestent du succès des tableaux, témoins de l’évolution de la société et des mœurs de la fin du Siècle des Lumières. D’autres versions de la Vue de la Place Louis XV nous sommes connues ; notre tableau est une version, semble-t-il, plus tardive que celle qui se trouvait autrefois dans la collection de David David-Weill (1871-1952).
Le Pont Tournant des Tuileries fut détruit en 1817, il permettait de passer du Jardin à la Place Louis XV en franchissant le fossé, vestige de l’enceinte de Louis XIII (1601-1643). Ce pont, créé en 1716 par le frère augustin Nicolas Bourgeois, se refermait le soir et permettait que le Jardin des Tuileries soit fermé la nuit. Dans notre tableau le spectateur a un peu de recul face à la structure du Pont Tournant et à la silhouette de la statue équestre d'Edmé Bouchardon (1698-1762). Cette dernière fut installée sur son piédestal le 19 février 1763. Demachy en fit la relation dans une toile, exposée au Salon de 1763 sous le n°111 et aujourd’hui disparue mais dont on conserve une gravure au musée Carnavalet (Paris, no. inv. G.17054).
Nous tenons à remercier Madame Petkowska Le Roux d'avoir rédigé la notice ci-dessus et d'avoir suggéré une datation vers 1780-1785 pour cette paire de tableaux.