拍品专文
par Virginia-Lee Webb
L’importance de cette figure d’autorité est démontrée par sa rareté et le peu de sculptures comparables qui sont connues. Dans le golfe de Papouasie-Nouvelle-Guinée, où de nombreuses représentations de la figure humaine sont réalisées en deux dimensions, les artistes Turamarubi sont parmi ceux sculptant des sculptures anthropomorphes en ronde-bosse. En dehors de cette figure exceptionnelle, trois autres exemplaires de sculptures ont été exposés et publiés. (Gathercole, P. et alii., The Art of the Pacific Islands, Washington, 1979, p. 348 ; Wardwell, A., Island ancestors. Oceanic Art from the Masco Collection, Washington, 1994, p. 97).
Austen décrivait les préparations pour les cérémonies dansées et la création des ornements, ainsi que des tambours (Austen, L., Papua. Social Anthropology. Notes on the Turamarubi of Western Papua, Sydney, 1947).
Comme le montre le travail photographique de A.B. Lewis à Vailala, un village Elema de l’est, cette figure était peut-être conservée dans le sanctuaire du clan avec des planches votives qui devaient recevoir l’esprit ancestral, représentant un personnage mythique ou l’un des fondateurs du clan (Welsch, R., op. cit., Hanovre, 2006, p. 20). Cette figure peut également se rattacher à de plus petites figures mimia, exposées dans les maisons des hommes du fleuve Fly, et utilisées pour des danses lors de cérémonies d’initiation (Gathercole, P. et alii., op. cit., Washington, 1979, p. 351). Outre les pieds, le sculpteur Turamarubi a également accentué les chevilles, les genoux et les muscles des épaules, soulignant la force et le mouvement de la figure.
L'interprétation magistrale et imposante du torse masculin contribue au mystère, à la force et à la beauté exceptionnelles de cette figure. Ses épaules et clavicules puissantes sont rendues visibles par une simple ligne de chevron inversé, tandis que la poitrine dévoile une ornementation traditionnelle du corps, incisée en bas-relief et peinte. La taille du bois est finement exécutée et la surface est immaculée. De petits cercles sont utilisés pour indiquer les mamelons et le nombril. La tête est réhaussée par un front assombri, ainsi qu’une large coiffe traditionnellement portée par les hommes adultes. Tandis que la bouche est en forme de croissant renversé, les yeux sont représentés par des ovales concentriques, allongés avec des grains d'Abrus rouges. La légère inclinaison des yeux confère au visage une expression à la fois féroce et accueillante.
Cette sculpture rare, imposante et dynamique tant par sa conception que son exécution précise, est un exemple exceptionnel de l'art de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
by Virginia-Lee Webb
The significance of this authoritative figure is demonstrated in its rarity and the few comparable sculptures that are known. In the Papuan Gulf region where numerous representations of the human figure were rendered in two dimensions, Turamarubi artists are among those who carved powerful human figure sculptures in the round. In addition to this exceptionally superb figure, three other examples have been exhibited and published (Gathercole, P. et alii., The Art of the Pacific Islands, Washington, 1979, p. 348 ; Wardwell, A., Island ancestors. Oceanic Art from the Masco Collection, Washington, 1994, p. 97).
Austen described preparations for dancing ceremonies and the creation of ornaments and drums (Austen, L., Papua. Social Anthropology. Notes on the Turamarubi of Western Papua, Sydney, 1947).
Perhaps, as was photographed by A.B. Lewis in Vailala, an Elema village to the east, this figure was kept in a clan shrine along with spirit boards and meant to receive an ancestral spirit, represent a mythic character or clan founder (Welsch, R., op. cit., Hanover, 2006, p. 20). This figure may also be related to simpler mimia figures displayed in Fly river men's houses that were danced during initiation ceremonies (Gathercole, P. et alii., op. cit., Washington, 1979, p. 351). In addition to the feet, here the Turamarubi sculptor has accentuated the ankles, knees and shoulder muscles indicating strength and movement.
The commanding and masterful interpretation of the male torso contributes to the exceptional mystery, force and beauty of this figure. Its powerful shoulders and collarbone are minimally indicated by a single linear inverted chevron, and the chest displays traditional body ornamentation incised in low relief and painted. The carving of the wood is finely executed and the surface is pristine. Small circles are used to denote the nipples and the navel. The head is defined by a darkened forehead and a wide coiffure traditionally worn by adult men. While the mouth is an upturned crescent, the eyes are signified by concentric and elongated ovals with red Abrus kernels. The slight tilt of the eyes renders the expression simultaneously fierce and welcoming.
This rare sculpture, commanding and dynamic in conception and its precise execution, is an outstanding example of Papua New Guinea art.
L’importance de cette figure d’autorité est démontrée par sa rareté et le peu de sculptures comparables qui sont connues. Dans le golfe de Papouasie-Nouvelle-Guinée, où de nombreuses représentations de la figure humaine sont réalisées en deux dimensions, les artistes Turamarubi sont parmi ceux sculptant des sculptures anthropomorphes en ronde-bosse. En dehors de cette figure exceptionnelle, trois autres exemplaires de sculptures ont été exposés et publiés. (Gathercole, P. et alii., The Art of the Pacific Islands, Washington, 1979, p. 348 ; Wardwell, A., Island ancestors. Oceanic Art from the Masco Collection, Washington, 1994, p. 97).
Austen décrivait les préparations pour les cérémonies dansées et la création des ornements, ainsi que des tambours (Austen, L., Papua. Social Anthropology. Notes on the Turamarubi of Western Papua, Sydney, 1947).
Comme le montre le travail photographique de A.B. Lewis à Vailala, un village Elema de l’est, cette figure était peut-être conservée dans le sanctuaire du clan avec des planches votives qui devaient recevoir l’esprit ancestral, représentant un personnage mythique ou l’un des fondateurs du clan (Welsch, R., op. cit., Hanovre, 2006, p. 20). Cette figure peut également se rattacher à de plus petites figures mimia, exposées dans les maisons des hommes du fleuve Fly, et utilisées pour des danses lors de cérémonies d’initiation (Gathercole, P. et alii., op. cit., Washington, 1979, p. 351). Outre les pieds, le sculpteur Turamarubi a également accentué les chevilles, les genoux et les muscles des épaules, soulignant la force et le mouvement de la figure.
L'interprétation magistrale et imposante du torse masculin contribue au mystère, à la force et à la beauté exceptionnelles de cette figure. Ses épaules et clavicules puissantes sont rendues visibles par une simple ligne de chevron inversé, tandis que la poitrine dévoile une ornementation traditionnelle du corps, incisée en bas-relief et peinte. La taille du bois est finement exécutée et la surface est immaculée. De petits cercles sont utilisés pour indiquer les mamelons et le nombril. La tête est réhaussée par un front assombri, ainsi qu’une large coiffe traditionnellement portée par les hommes adultes. Tandis que la bouche est en forme de croissant renversé, les yeux sont représentés par des ovales concentriques, allongés avec des grains d'Abrus rouges. La légère inclinaison des yeux confère au visage une expression à la fois féroce et accueillante.
Cette sculpture rare, imposante et dynamique tant par sa conception que son exécution précise, est un exemple exceptionnel de l'art de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
by Virginia-Lee Webb
The significance of this authoritative figure is demonstrated in its rarity and the few comparable sculptures that are known. In the Papuan Gulf region where numerous representations of the human figure were rendered in two dimensions, Turamarubi artists are among those who carved powerful human figure sculptures in the round. In addition to this exceptionally superb figure, three other examples have been exhibited and published (Gathercole, P. et alii., The Art of the Pacific Islands, Washington, 1979, p. 348 ; Wardwell, A., Island ancestors. Oceanic Art from the Masco Collection, Washington, 1994, p. 97).
Austen described preparations for dancing ceremonies and the creation of ornaments and drums (Austen, L., Papua. Social Anthropology. Notes on the Turamarubi of Western Papua, Sydney, 1947).
Perhaps, as was photographed by A.B. Lewis in Vailala, an Elema village to the east, this figure was kept in a clan shrine along with spirit boards and meant to receive an ancestral spirit, represent a mythic character or clan founder (Welsch, R., op. cit., Hanover, 2006, p. 20). This figure may also be related to simpler mimia figures displayed in Fly river men's houses that were danced during initiation ceremonies (Gathercole, P. et alii., op. cit., Washington, 1979, p. 351). In addition to the feet, here the Turamarubi sculptor has accentuated the ankles, knees and shoulder muscles indicating strength and movement.
The commanding and masterful interpretation of the male torso contributes to the exceptional mystery, force and beauty of this figure. Its powerful shoulders and collarbone are minimally indicated by a single linear inverted chevron, and the chest displays traditional body ornamentation incised in low relief and painted. The carving of the wood is finely executed and the surface is pristine. Small circles are used to denote the nipples and the navel. The head is defined by a darkened forehead and a wide coiffure traditionally worn by adult men. While the mouth is an upturned crescent, the eyes are signified by concentric and elongated ovals with red Abrus kernels. The slight tilt of the eyes renders the expression simultaneously fierce and welcoming.
This rare sculpture, commanding and dynamic in conception and its precise execution, is an outstanding example of Papua New Guinea art.