拍品專文
Notre pendule s’inscrit dans la tradition allemande des ‘prunkuhr’ remontant au XVIe siècle. La production de ces petits cabinets à pendule dérivés de grands ensembles architecturaux connut son apogée à la fin du XVIIe siècle à Augsbourg. La constante coopération entre les orfèvres et ébénistes dans cette ville facilitèrent la création d’objets élaborés montés en argent, tels que des miroirs, pendules, services de voyage et cabinets. Ils étaient habituellement commandés par des ébénistes spécialisés dans ce genre d’ouvrages, appelés ‘Silberkistler’, qui sous-traitaient la production des différents éléments d’une pièce à différents artisans, puis la vendaient une fois assemblée dans leur boutique. Ces pendules étaient généralement produites en nombre limité d’exemplaires, avec des variations mineures dans la décoration. Leur riche ornementation de rinceaux, d’enroulements feuillagés, de personnages et éléments en ronde-bosse, ainsi que la présence d’une iconographie souvent complexe, les destinaient à une clientèle fortunée comme des membres de la cour et de la haute bourgeoisie. Le style baroque des ‘prunkhur’ traduit l’engouement de la période pour l’horreur du vide, accentuée par la minutie et le raffinement des détails propres aux artisans d’Augsbourg. Y sont souvent représentés les allégories des Arts libéraux mêlées à des scènes mythologiques. Celles-ci s’adressent donc à des érudits puisqu’elles s’inspirent de l’Iconologia de Cesare Ripa, qui avait codifié de manière très détaillée dès le XVIe siècle la représentation des figures mythologiques et allégoriques (W.P. Rieder, An Eighteenth-Century Augsburg Cabinet, The Burlington Magazine, Jan., 1970, Vol. 112, No. 802, pp. 32-37).
Sont ainsi présentes sur notre pendule des miniatures sur bois illustrant d'une part des scènes de l'amour de Zeus et Callisto, et d'autre part des scènes évoquant Diane donnant le javelot magique et le chien à Procris. Les médaillons en haut-relief sur les deux vantaux centraux représentent probablement l'histoire de deux futurs époux entourés d'autres médaillons évoquant des allégories telles la musique ou encore l'architecture. Cette somptueuse décoration s’inscrit dans un cadre architectural dérivant du baroque romain avec des colonnes corinthiennes, des pilastres cannelés et une base à gradins, l’ensemble surmonté d’un baldaquin abritant une sphère figurant les phases de la lune. Ainsi, bien que leur forme rappelle celle d’un tabernacle, il semblerait que ces fastueux objets n’aient pas de prétention intellectuelle ou moralisatrice, mais que leur fonction principale soit la délectation esthétique de leur propriétaire. Notre pendule est un exemple de cette production d’objets d’apparat typiquement allemande et se rapproche d’un modèle plus ancien datant de 1706, conservé au Maximilianmuseum d’Augsbourg et ayant été en partie réalisée par Heinrich Eichler l’Ancien (C. Kowalski, Die Augsburger Prunkkkabinette mit Uhr von Heinrich Eichel d.Ä. (1637-1719) und seiner Werktatt, Berlin, 2011, p. 41-42).
Sont ainsi présentes sur notre pendule des miniatures sur bois illustrant d'une part des scènes de l'amour de Zeus et Callisto, et d'autre part des scènes évoquant Diane donnant le javelot magique et le chien à Procris. Les médaillons en haut-relief sur les deux vantaux centraux représentent probablement l'histoire de deux futurs époux entourés d'autres médaillons évoquant des allégories telles la musique ou encore l'architecture. Cette somptueuse décoration s’inscrit dans un cadre architectural dérivant du baroque romain avec des colonnes corinthiennes, des pilastres cannelés et une base à gradins, l’ensemble surmonté d’un baldaquin abritant une sphère figurant les phases de la lune. Ainsi, bien que leur forme rappelle celle d’un tabernacle, il semblerait que ces fastueux objets n’aient pas de prétention intellectuelle ou moralisatrice, mais que leur fonction principale soit la délectation esthétique de leur propriétaire. Notre pendule est un exemple de cette production d’objets d’apparat typiquement allemande et se rapproche d’un modèle plus ancien datant de 1706, conservé au Maximilianmuseum d’Augsbourg et ayant été en partie réalisée par Heinrich Eichler l’Ancien (C. Kowalski, Die Augsburger Prunkkkabinette mit Uhr von Heinrich Eichel d.Ä. (1637-1719) und seiner Werktatt, Berlin, 2011, p. 41-42).