FAUTEUIL DE BUREAU D'EPOQUE LOUIS XVI
FAUTEUIL DE BUREAU D'EPOQUE LOUIS XVI
FAUTEUIL DE BUREAU D'EPOQUE LOUIS XVI
5 More
FAUTEUIL DE BUREAU D'EPOQUE LOUIS XVI
8 More
FAUTEUIL DE BUREAU D'EPOQUE LOUIS XVI

ESTAMPILLE DE JOSEPH GENGENBACH DIT CANABAS, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE

Details
FAUTEUIL DE BUREAU D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE JOSEPH GENGENBACH DIT CANABAS, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE
En acajou mouluré et sculpté et ornementation de bronze ciselé et doré en partie associée, le dossier enveloppant, la ceinture à décor de cannelures et de tiges d'asperge, les pieds fuselés et cannelés, estampillé 'CANABAS' à deux reprises et 'JME' sous la traverse avant, couverture de cuir vert usée
H.: 84,5 cm. (33 ½ in.) ; L.: 62,5 cm. (24 ½ in.) ; P.: 63 cm. (23 ¾ in.)
Joseph Gengenbach, dit Canabas, reçu maître en 1766.
Provenance
Collection Rothschild ; puis par descendance jusqu’au propriétaire actuel.
Literature
Bibliographie comparative :
J. Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle, Paris, 1982, p.88, fig. G et F.
B. Pallot, L'Art du Siège au XVIIIe siècle en France, Paris, 1987, p.19.
P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle. Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers, Paris, 1989, p.148.
C. de Nicolay-Mazery, Private Houses of France, Paris, 2014, p. 292.
Further details
A LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED MAHOGANY DESK ARMCHAIR STAMPED BY JOSEPH GEGENBACH CALLED CANABAS, LAST QUARTER 18TH CENTURY.

Lot Essay

Ce fameux menuisier-ébéniste connut la renommée grâce à ses petits meubles en acajou massif ou plaqué dont il s’était fait une spécialité sous le règne de Louis XVI, et qu’il réussit à poursuivre sous le Directoire. D’origine allemande, il se maria à Paris en 1745 et s’établit rue de Charonne comme ouvrier privilégié. Il mis ses talents au service des ébénistes Pierre Migeon et Jean-François Oeben, auxquels il vendait des petits meubles ingénieux pour le voyage et l’armée, comme des tables pliantes, « des écrans à secrétaire » ou des « bureaux en limaçon ». Suite à l’obtention de sa maîtrise en 1766, l’accroissement de sa production l’obligea à déménager rue du Faubourg Saint-Antoine où il travailla pour une clientèle privée et quelques marchands renommés tels que Bonnemain le Jeune et les Frères Presle. Il employait des bois d’acajou d’une qualité remarquable, au grain très serré et aux douces tonalités. Ses meubles se distinguaient par leur parfaite exécution d'une extrême sobriété, aux moulures discrètes et à l’absence quasi systématique de bronze. Leur praticité et l'emploi de l'acajou traduit l’influence de l’Angleterre, notamment sur les arts décoratifs dès le milieu du XVIIIe siècle. Ce n’est de que de manière exceptionnelle qu’il réalisa des ouvrages de plus grandes dimensions, comme des commodes, des secrétaires, des armoires et des sièges. Notre fauteuil fait donc partie de cette rare production qui illustre dans notre cas aussi bien son talent de menuiser que d’ébéniste se traduisant ici par la massivité des proportions.

Un fauteuil comparable daté de 1780, vendu à Drouot le 3 décembre 1985, lot 78, est illustré dans P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle. Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers, Paris, 1989, p. 148, et dans B. Pallot, L'Art du Siège au XVIIIe siècle en France, Paris, 1987, p. 19. Ce modèle fut décliné en plusieurs versions, notamment une avec une assise ronde et un dossier plus bas (J. Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle, Paris, 1982, p.88, fig. G et F), dont un exemplaire fut vendu chez Christie’s, Paris, le 28 novembre 2018, lot 199.

More from Derniers souvenirs de Ferrières

View All
View All