Lot Essay
Le modèle, Michel Ange Challe (1718-1778), comme l’indique l’inscription en bas à gauche, joue l’un des figurants de la mascarade La Caravane du Sultan à la Mecque organisée par les pensionnaires de l'Académie de France à Rome pour le carnaval de 1748, celui de l’Ambassadeur de Chine. Les douze pensionnaires de l'Académie participèrent à cette mascarade et posèrent comme modèles. Selon le directeur de l'Académie Jean-François de Troy ‘chacun [des artistes] a fait des desseins à part qui peuvent leur servir d'études pour les habillements des Orientaux, qui étoit conformes à toutes les qualités des personnages qu'ils représentoit avec une très exacte recherche’ (A. de Montaiglon et J. Guiffrey, Correspondance des Directeurs de l'Académie de France à Rome, Paris, 1910, X, p. 146, 27 mars 1748). Plusieurs séries de dessins représentant les figurants de cette mascarade sont aujourd'hui connues : celle de Joseph-Marie Vien au musée du Petit-Palais avec les gravures associées (J.-L. de Los Llanos, Fragonard et le dessin français au XVIIIe siècle dans les collections du Petit Palais, cat. exp., Paris, musée du Petit Palais, 1992-1993, n°s 11-34) ; la série A anciennement attribué à Guillaume Voiriot et à laquelle le présent dessin appartient très certainement ; la série B ; la série C ; et enfin les dessins de Jean Barbault (N. Volle, P. Rosenberg, Jean Barbault (1718-1762), cat. exp., Beauvais, musée départemental de l’Oise, Angers, musée des beaux-arts, Valence, musée des beaux-arts, 1974-1975, n° 51). Ces séries représentent les modèles vus sous des angles légèrement différents, suivant les endroits où les dessinateurs étaient placés dans l'atelier.
Ce portrait de l’Ambassadeur de Chine est connu par un dessin de Vien conservé au Petit Palais (inv. DUT. 1080 ; T. Gaehtgens, J. Lugand, Joseph-Marie Vien (1716-1809), Paris, 1988, p. 283, n° 18) et sa gravure puis une version par Barbault passé en vente à Rouen le 8-9 août 1971, lot 25 (N. Volle, P. Rosenberg, op. cit., n° 8, ill) avec une différence majeure dans la composition, l’ambassadeur ne tient rien dans sa main gauche.
Selon le catalogue de la vente de la collection Hottinguer chez Christie’s à Paris le 2-3 décembre 2003, qui contenait quatre études de personnages d’après la Caravane du sultan (lots 503, 504) de cette série A, les dessins faisaient partie d'un album de la collection Jean-Baptiste Dumas, descendant de l'architecte Barthélemy-Michel Hazon, pensionnaire de l'Académie en 1748. Deux autres dessins de cette série ont été vendus chez Christie's à New York le 10 janvier 1996, lot 208 et un autre est conservé au Metropolitan Museum of Art à New York (J. Bean, 15th-18th Century French Drawings in the Metropolitan Museum of Art, New York, 1986, no. 322).
Ce portrait de l’Ambassadeur de Chine est connu par un dessin de Vien conservé au Petit Palais (inv. DUT. 1080 ; T. Gaehtgens, J. Lugand, Joseph-Marie Vien (1716-1809), Paris, 1988, p. 283, n° 18) et sa gravure puis une version par Barbault passé en vente à Rouen le 8-9 août 1971, lot 25 (N. Volle, P. Rosenberg, op. cit., n° 8, ill) avec une différence majeure dans la composition, l’ambassadeur ne tient rien dans sa main gauche.
Selon le catalogue de la vente de la collection Hottinguer chez Christie’s à Paris le 2-3 décembre 2003, qui contenait quatre études de personnages d’après la Caravane du sultan (lots 503, 504) de cette série A, les dessins faisaient partie d'un album de la collection Jean-Baptiste Dumas, descendant de l'architecte Barthélemy-Michel Hazon, pensionnaire de l'Académie en 1748. Deux autres dessins de cette série ont été vendus chez Christie's à New York le 10 janvier 1996, lot 208 et un autre est conservé au Metropolitan Museum of Art à New York (J. Bean, 15th-18th Century French Drawings in the Metropolitan Museum of Art, New York, 1986, no. 322).