PLAT LUSTRE EN MAJOLIQUE DU DUCHE D'URBINO
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PLAT LUSTRÉ EN MAJOLIQUE DU DUCHE D'URBINO

VERS 1535-40, GUBBIO, OU POSSIBLEMENT 1538-39, ATELIER DE MAESTRO VINCENZO IN URBINO

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PLAT LUSTRÉ EN MAJOLIQUE DU DUCHE D'URBINO
VERS 1535-40, GUBBIO, OU POSSIBLEMENT 1538-39, ATELIER DE MAESTRO VINCENZO IN URBINO
Le centre peint d'un trophée militaire sur fond jaune, l'aile à fond bleu réservée de trophées militaires et musicaux, le revers lustré d'un N (?).
D.: 25,2 cm. (9 7⁄8 in.)
Provenance
Baron Alphonse de Rothschild (1827-1905);
Baron Édouard de Rothschild (1868-1949);
Spolié sous la direction du Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg sous l'Occupation de la France, après mai 1940, et transféré au Jeu de Paume (ERR no. R 4025);
Récupéré par les Alliés puis renvoyé en France le 9 janvier 1946 et restitué à la famille Rothschild;
Resté depuis par descendance dans la famille.
Literature
Collections de M. le baron Alphonse de Rothschild, vers 1900 (n.d.), Vol. I.
Further details
A DUCHY OF URBINO RUBY-LUSTRED PLATE, CIRCA 1535-40, GUBBIO, OR POSSIBLY 1538-39, WORKSHOP OF MAESTRO VINCENZO IN URBINO

Lot Essay

Au revers du présent lot figure ce qui semble être un N lustré. Ce signe apparaît sur des pièces stylistiquement typiques de l'atelier de Gubbio du maestro Giorgio Andreoli et sur des pièces portant des dates comprises entre 1531 et 1540. On pense qu'il s'agit de la marque de l'un des artisans de l'atelier qui était responsable du lustrage (1). Une assiette à la Cité de la céramique de Sèvres, marquée M[aestr]o N indique que cet artisan avait un statut au sein de l'atelier (2) et, au XIXe siècle, le spécialiste en majoliques J.C. Robinson a suggéré de manière plausible (mais non étayée) que le N pouvait représenter un monogramme pour VIN, en référence au fils de Maestro Giorgio Andreoli, Vincenzo (3). Il semble vraisemblable que le fils du propriétaire de l'atelier ait pu être autorisé à utiliser une telle marque.

Après la mort de Nicola da Urbino en 1538, Vincenzo a loué à la veuve de Nicola l'atelier qu'il avait utilisé à Urbino. Certains chercheurs ont avancé que l'apparition du N lustré sur les œuvres peintes par les maiolicari d'Urbino suggère que le lustre aurait pu être appliqué dans cet atelier (4)

1. Dora Thornton and Timothy Wilson, Italian Renaissance Ceramics, A Catalogue of the British Museum Collection, London, 2009, Vol. II, p. 523.
2. Jeanne Giacomotti, Les majoliques des Musées nationaux, Paris, 1974, no. 693.
3. John Charles Robinson, Catalogue of the Soulages Collection, London, 1856, p. 27.
4. Voir Timothy Wilson, The Golden Age of Italian Maiolica-Painting, Turin, 2018, nos. 115, 121 and p. 279 pour une discussion et références à ce sujet et J.V.G. Mallet, Xanto, Pottery Painter, Poet, Man of the Renaissance, Wallace Collection January-April 2007 Exhibition Catalogue, London, 2007, p. 40.

Le revers porte diverses étiquettes dont une étiquette de collection imprimée avec P. 48 / E.[douard] de R.[othschild] et portant l'inscription 109 à l'encre noire.

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