COMMODE D'EPOQUE TRANSITION
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COMMODE D'EPOQUE TRANSITION

ESTAMPILLE DE FRANCOIS ANTOINE MONDON, VERS 1760

細節
COMMODE D'EPOQUE TRANSITION
ESTAMPILLE DE FRANCOIS ANTOINE MONDON, VERS 1760
En placage de bois de rose, amarante, érable sycomore et ornementation de bronze ciselé et doré, le dessus de marbre brèche d'Alep probablement associé, la façade ouvrant par deux tiroirs sans traverse, la marqueterie à décor géométrique de rosaces ceinte d'une guirlande de feuilles de laurier centrée d'un nœud de ruban, les poignées appliquées de feuilles d'acanthe, le cul-de-lampe décoré d'un pot à feu, les montants sommés de têtes de bélier, les pieds cambrés terminés par des griffes, estampillée 'F.A.MONDON' et 'JME' sur le montant avant gauche, avec une marque au fer 'EHB' sous la traverse avant ; restaurations
H.: 88 cm. (34 ½ in.) ; L.: 128 cm. (50 ¼ in.) ; P.: 66 cm. (26 in.)
François-Antoine Mondon, reçu maître en 1757.
來源
The Property of the heirs of the late Countess Laszlo Széchényi, née Gladys Vanderbilt, vente Sotheby’s, Londres, le 26 novembre 1971, lot 72.
出版
A. Pradère, Les ébénistes français du Louis XIV à la Révolution, Tours, 1989, p.203, fig.197.

Bibliographie comparative :
H. Huth, Lacquer of the West, 1971, fig.239.
更多詳情
A LATE LOUIS XV ORMOLU-MOUNTED TULIPWOOD, AMARANTH AND MAPLE MARQUETRY COMMODE STAMPED BY FRANCOIS ANTOINE MONDON, CIRCA 1760

榮譽呈獻

Hippolyte de la Féronnière
Hippolyte de la Féronnière Head of European Furniture Department

拍品專文

Notre commode est un brillant exemple de la créativité des ébénistes français du XVIIIe siècle. Son créateur, François Mondon, s'inspire des sources antiques redécouvertes notamment grâce aux fouilles des sites d'Herculanum en 1738 et de Pompéi en 1748, tout en conservant encore les lignes souples du style Louis XV.


FRANCOIS-ANTOINE MONDON

François-Antoine Mondon fut reçu maître en 1757, mais ne fut enregistré qu’en 1770, à la mort de son père François Mondon, également ébéniste. Il déménagea alors l’atelier familial, qui était jusque-là rue du Faubourg Saint-Antoine, et s’installa rue de Charenton. Bien que très peu d’informations nous soient parvenues sur sa carrière, il est tout particulièrement connu pour sa production de meubles dans le style Transition dans lequel notre commode s’inscrit parfaitement. La complexité des bronzes nous amène à penser qu’il s’agit indéniablement d’un modèle prestigieux ayant fait l’objet d’une commande spéciale. Notre commode est probablement celle vendue chez Sotheby’s Londres, le 26 novembre 1971, lot 72, avec un dessus de marbre blanc qui diffère du nôtre en marbre brèche d’Alep, qui serait donc probablement associé. Peu de meubles portant l’estampille de François-Antoine Mondon nous sont parvenus. Nous pouvons ainsi rapprocher notre commode d'un modèle similaire vendu chez Christie’s New-York, le 18 novembre 1978, lot 153, plaqué de laque à décor japonisant (H. Huth, Lacquer of the West, 1971, fig.239). Nous pouvons également citer une commode de forme légèrement différente portant également l’estampille de François-Antoine Mondon et provenant du Palais des Tuileries, qui fut vendue au Palais d’Orsay à Paris chez Laurin, Guilloux, Buffetaud, le 10 décembre 1979, lot 81, puis à Drouot chez Castor-Hara, le 21 novembre 2018, lot 120. Cette provenance royale n’est pas surprenante au regard de l’exubérance et du luxe de cette commode sur laquelle nous retrouvons des éléments similaires à la nôtre, à savoir la même marqueterie de rosaces et le même modèle de pot à feu sur les côtés, présent au centre du cul-de-lampe de notre commode.


LE STYLE TRANSITION

Notre commode est une production typique du style Transition dont les prémices apparaissent dès la fin des années 1750 et qui s’étend symboliquement jusqu’en 1774, à la mort de Louis XV et l’avènement de son petit-fils Louis XVI. Ce style illustre l’engouement pour le goût ‘à la grecque’ qui fut promu par d’importantes figures culturelles de l’époque, comme Charles-Nicolas Cochin. Il publia à son retour d’Italie dans le Mercure de France son article « Supplication aux orfèvres », en décembre 1754, dans lequel il s’insurgeait contre les excès du rocaille et implorait les artisans à revenir au bon goût et à la raison. De même en 1754, Winckelmann publia ses Réflexions sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture dans lesquelles il prônait un retour aux sources antiques dans l’art en évoquant ‘une noble simplicité et une grandeur tranquille’ pour décrire les œuvres grecques. Ces publications eurent un grand retentissement dans les sphères intellectuelles de l’époque. Elles inspirèrent la création, en 1757, du bureau-cartonnier de Lalive de Jully par Joseph Baumhauer, dont le style fut qualifié de ‘classicisme outrancier’, véritable précurseur du style Louis XVI. La forme de notre commode conserve encore celle des modèles Louis XV avec ses pieds cambrés et sa façade galbée, mais la transition vers le style Louis XVI s’y opère par la présence d’ornements décoratifs issus de l’Antiquité, à savoir un pot à feu, des guirlandes de feuilles de laurier, des chutes formées de têtes de bélier et des pieds griffe.


EDWARD HOLMES BALDOCK

La marque ‘EHB’ était employée par le célèbre marchand et entrepreneur Edward Holmes Baldock (1777-1845), dont le commerce sur Hanway Street prospéra entre 1805 et 1843. Baldock était en effet marchand-mercier et se spécialisa dans la vente de meubles français du XVIIIe siècle et de porcelaine de Sèvres. Il a également modifié des meubles et ajouté des montures en bronze sur des objets en porcelaine pour s'adapter aux goûts de sa clientèle aristocratique anglaise. Une commode d’époque Louis XV réalisée par François Mondon, le père de François-Antoine, vendue chez Christie’s Londres, le 5 juillet 2001, lot 99, est marquée, tout comme notre commode, de ces initiales.


Our commode is a brilliant example of the creativity of 18th-century French cabinetmakers. Its creator, François Mondon, was inspired by ancient sources rediscovered thanks to the excavations of the sites of Herculaneum in 1738 and Pompeii in 1748, while retaining the soft lines of the Louis XV style.


FRANCOIS-ANTOINE MONDON

Although François-Antoine Mondon was awarded the title of master in 1757, he was only registered in 1770, following the death of his father François Mondon, who was also an ébéniste. He relocated the family workshop from rue du Faubourg Saint-Antoine to rue de Charenton. While very little is known with regard to his career, he is particularly renowned for producing furniture in the Transition style, which our commode perfectly embodies. The complexity of the bronze work leads us to believe that this is undoubtedly a prestigious model, which was specially commissioned. Our commode is probably the one sold at Sotheby’s London on 26 November 1971, lot 72, with only the white marble top differing from ours which was carved in Breche d’Alep marble, which is probably associated. Very few pieces of furniture bearing the stamp of François-Antoine Mondon have come our way. Our commode can be compared with a similar model sold at Christie’s New York on 18 November 1978, lot 153, this time adorned with a Japanese lacquer veneer (H. Huth, Lacquer of the West, 1971, fig. 239). Lastly, a slightly different commode, also bearing the stamp of François-Antoine Mondon and originating from the Palais des Tuileries, was sold at the Palais d’Orsay in Paris by Laurin, Guilloux, Buffetaud, on 10 December 1979, lot 81, and subsequently at Drouot by Castor-Hara, on 21 November 2018, lot 120. The royal provenance is not surprising considering the exuberance and luxury of this commode, which displays a number of features similar to our own, such as the identical rosette marquetry and the same finials on the sides also present in the cul-de-lampe of our commode.


THE TRANSITIONAL STYLE

Our commode is a prime example of the Transition style, which began to emerge in the late 1750s and symbolically lasted until 1774, the year marking the death of Louis XV and the beginning of the reign of his grandson Louis XVI. This style illustrates the infatuation with “Greek-style” aesthetics which was promoted by leading cultural figures of the period, such as Charles-Nicolas Cochin. In December 1754, upon his return from Italy, he published his article “Supplication aux orfèvres” (Plea to goldsmiths) in the Mercure de France gazette, openly criticising the exuberance of rocaille and imploring artisans to revert to good taste and reason. Similarly, in 1754, Winckelmann published his Réflexions sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture (Thoughts on emulating Greek works in painting and sculpture), advocating a revival of Antique inspiration in art by referring to Greek works as “noble simplicity and tranquil splendour”. These publications had a significant impact on the intellectuals of the time. In 1757, they inspired Joseph Baumhauer to create Lalive de Jully’s famous desk with file case. Baumhauer’s style was described as “outrageous classicism”, and was very much a precursor of the Louis XVI style. While our commode retains the shape of the Louis XV models with its outswept feet and curved front, the transition to the Louis XVI style is achieved through decorative ornaments inspired by Antiquity, namely a finial, laurel leaf garlands, ram’s head pendant drops and claw feet.


EDWARD HOLMES BALDOCK

The “EHB” mark was adopted by the prominent furniture dealer and entrepreneur Edward Holmes Baldock (1777-1845), whose Hanway Street business thrived between 1805 and 1843. Baldock was a marchand-mercier specialising in the sale of 18th-century French furniture and Sèvres porcelain. He also altered furniture and added bronze mounts to porcelain objects to meet the aesthetic tastes of his aristocratic British clientele. A Louis XV commode crafted by François Mondon, the father of François-Antoine, sold at Christie’s London on 5 July 2001, lot 99, also bears these initials.

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