LES DANSEUSES OU DE DANSERESSEN
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CHARLES-HENRI GEERTS (1807-1855)

细节
LES DANSEUSES OU DE DANSERESSEN
CHARLES-HENRI GEERTS (1807-1855)
Marbre, signé et daté "Ch : Geerts. 1855" à l'arrière de la terrasse
H.: 142 cm. (56 in.)
来源
Collection de l’artiste Charles-Henri Geerts (1807-1855) ;
Puis par descendance jusqu'au propriétaire actuel.
出版
É. Fétis, Notice sur Charles Geerts, correspondant de l’Académie, Bruxelles, 1856, pp. 11 et 16.
« Briefwisseling. Een blik in de nationale tentoonstelling te Brussel. » [Correspondance. Regard sur l'Exposition nationale de Bruxelles], in De Vlaamsche School [L'École flamande], Anvers, tome 3, 1857.
J. van Lennep, P. Baudson, P. Billiouw, Belgische 19de-eeuwse beeldhouwkunst [Sculpture belge du XIXe siècle], Bruxelles, 1990.
F. Vanden Bossche, Charles-Henri Geerts (1807-1855). Contribution à une approche de l’histoire de l’art du XIXe siècle, mémoire de recherche, Université libre de Bruxelles, faculté de Philosophie et Lettres, Bruxelles, 1982, p. 101.
展览
Belgische 19de-eeuwse beeldhouwkunst [Sculpture belge du XIXe siècle], De Generale Bank, rue Ravenstein, Bruxelles, octobre - décembre 1990.
更多详情
A CARVED MARBLE GROUP 'LES DANSEUSES' OR 'THE DANCERS', BY CHARLES-HENRI GEERTS (1807-1855), 1855

荣誉呈献

Hippolyte de la Féronnière
Hippolyte de la Féronnière Head of European Furniture Department

拍品专文

Le sculpteur Karel Hendrik Geerts (1807-1855), également connu sous le nom de Charles-Henri Geerts, commença ses études à l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers en 1825. Par la suite, il continua à travailler à Anvers et à Louvain où il enseigna à l'Académie à partir de 1834. Il finit par créer une école de sculpture religieuse à Louvain. L’école de Geerts acquit une réputation européenne et forma de nombreux étudiants prometteurs.

Son œuvre se compose principalement de sculptures religieuses en marbre et en bois. Il contribua ainsi activement au renouveau de la technique de la sculpture sur bois qui souffrit d'un intérêt diminuant durant le XIXe siècle. Le choix souvent explicite de l'artiste pour ce matériau fut étroitement lié à l'utilisation d'un langage pictural religieux, rappelant que les sculptures de la fin du Moyen Âge avaient principalement un caractère sacré. Les nombreux tabernacles, buffets d'orgue, chaires et statues isolées de saints qu'il réalisa et qui figurent dans d'importantes églises de Louvain et d'Anvers témoignent de son affinité pour ce matériau. Son chef-d’œuvre reste d’ailleurs probablement les stalles du chœur de la cathédrale Notre-Dame d'Anvers sur lesquelles Geerts travailla pendant dix ans.
C'est dans ce contexte que le caractère unique de notre composition dynamique apparaît. Car, si Geerts s'est d'abord inspiré des œuvres d'artistes médiévaux, il a également été influencé par les courants artistiques de son époque, notamment les écoles italiennes et françaises. Les premières années suivant la création de la Belgique sont en effet un contexte artistique dans lequel le néoclassicisme et le romantisme, ainsi que le néogothique et le néobaroque, influencent les artistes qui adoptent souvent un style éclectique comme en témoigne cette sculpture.

Fortement imprégnées du style antique, ces jeunes femmes semblent figées dans leur danse gracieuse. D'une part, elles présentent des similitudes visuelles avec les nymphes issues de l'Antiquité gréco-romaine. D'autre part elles sont stylistiquement liées à l'œuvre du sculpteur français Claude Michel dit Clodion (1738-1814) ou du sculpteur berlinois Christian Daniel Rauch (1877-1857), et s’inscrivent dans la vogue des sculptures de Salons du XIXe siècle. En outre, les similitudes s'étendent à l’œuvre du contemporain allemand de Geerts, Anton Werres (1830-1900), qui fut fortement influencé par Clodion et Rauch. Formé lui aussi au style néo-gothique, Werres fut rapidement attiré par l'école de sculpture néoclassique de Rauch, en plein essor. Développant des compétences exceptionnelles dans le traitement du marbre, alignées sur celles de Geerts, Werres fut salué pour un groupe figuratif intitulé Hommage au dieu du vin (1866), qui ressemble fortement aux draperies élégamment stylisées et aux détails floraux méticuleusement exécutés représentés dans Les Danseuses de Geerts.
Un autre contemporain italien de Geerts, Giovanni Maria Benzoni (1807-1873), influencé par Pietro Tenerani, Bertel Thorvaldsen et Antonio Canova, a également exécuté une paire de danseurs très expressifs (Zéphyr dansant avec Flore, Detroit Institute of Arts, don de Mrs. Cameron D. Waterman, inv. 16.8). Réalisé en 1862 pour l'Exposition universelle, le groupe a été sculpté à la « manière néoclassique de Canova », avec des modelés similaires et des draperies diaphanes, révélant les formes sinueuses des danseurs.

Le groupe De Danseressen (ou Les Danseuses) a été créé par Geerts en vue de l'Exposition universelle de Paris de 1855, marquant une rupture pour l'artiste avec les commandes ecclésiastiques ou de portraits en buste au profit d’un goût croissant pour des œuvres profanes présentées lors de ces grandes manifestations. Cependant, en raison de la maladie et de la mort prématurée de l'artiste, la sculpture n'a jamais été exposée à Paris, comme on peut le lire dans la revue L'École flamande :

« Van den te vroeg gestorven verdienstvollen antwerpschen kunstenaer Karel Geerts, vinden wy zyne schoone groep de Danseressen. Dit kunststuk, dat op de Parysche wereldtentoonstelling van 1855 moest pryken, kon uit hoofde der ziekte des beeldhouwers niet toegezonden worden. Het duidt genoegzaem aen wat groot verlies de kunsten in Geerts hebben geleden. »
(« Briefwisseling. Een blik in de nationale tentoonstelling te Brussel. », in De Vlaamsche School, Jaargang 3, Anvers, 1857)
« Par le méritant artiste anversois Karel Geerts, mort trop tôt, nous trouvons son beau groupe Les Danseuses. Cette œuvre d'art, qui devait être présentée à l'Exposition universelle de Paris en 1855, n'a pu être envoyée en raison de la maladie du sculpteur. C'est une grande perte pour les arts. »
(« Correspondance. Regard sur l'exposition nationale de Bruxelles », in L'École flamande, tome 3, Anvers, 1857)

Parmi le nombre apparemment restreint d'œuvres profanes répertoriées dans le catalogue raisonné de 1856 des commandes internationales de l'artiste, Les Danseuses et La Jeune fille au papillon, commandées pour la cour impériale de Russie, témoignent de l’évolution et du changement artistique opéré par Geerts et montrent l’avenir prometteur de ces sujets allégoriques et non spirituels avant sa mort soudaine. Cette sculpture en marbre a été incluse dans l'exposition « Belgische 19de-eeuwse beeldhouwkunst » (Sculpture belge du XIXe siècle) organisée par la Banque générale en 1990 à Bruxelles. L'étude en plâtre du groupe figure dans la collection permanente des Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles (inv. 1428, voir ill.). D'autres sculptures de Geerts sont également à compter dans les collections de musées internationaux.

De son vivant, Geerts put jouir d'une renommée internationale. Outre les sculptures réalisées pour la ville d'Anvers, dont les bustes pour la façade de l'Opéra royal en 1835, il produisit également des œuvres pour diverses villes des Pays-Bas. À partir de 1844, il fut actif en Allemagne, en Amérique, en Russie et en Angleterre. Sa nomination en tant que correspondant de l'Académie belge des Beaux-Arts, son appartenance à divers cercles artistiques ainsi que les prix qu'il remporta, dont la distinction de l'Ordre de Léopold qui lui fut décernée, illustrent la reconnaissance qu’il eut. En 1908, l'héritage artistique de l'artiste fut ancré dans le paysage urbain d'Anvers lorsque la rue Karel Geerts fut baptisée en son honneur.




The sculptor Karel Hendrik Geerts (1807-1855), who was also known as Charles-Henri Geerts, began his formal education at the Academy of Fine Arts in Antwerp in 1825. Thereafter, he continued working in Antwerp and Leuven where he also started teaching at the Academy from 1834 onwards, ultimately establishing a school of religious sculpture in Leuven. Geerts’s program acquired a renowned reputation within Europe and produced numerous equally praised students under his tutelage.

His extensive and public oeuvre consists primarily of ecclesiastic sculptures in marble and wood. He thereby actively contributed to the revival of the woodcarving technique, which was already suffering from undervaluation in the 19th century. The artist’s often explicit choice for this medium was closely intertwined with his use of a religious pictorial language that recalled the pious religiosity characteristic of the late Middle Ages. The numerous tabernacles, organ cases, pulpits and isolated statues of saints he bequeathed, prominent in important churches in Leuven and Antwerp, testify to his affinity of the medium. Most important among these are the choir stalls of Antwerp's Cathedral of Our Lady, on which Geerts worked for ten years before its completion - a remarkable and enduring masterpiece.
It is against this background, however, that the uniqueness of this dynamic composition emerges. For although Geerts primarily drew inspiration from the work of medieval artists, he was equally influenced by the artistic trends of his time, specifically the Italian and French schools. Belgium's early years were indeed characterized by an artistic context in which both Neoclassicism and Romanticism, as well as Neo-Gothicism and Neo-Baroque, influenced artists who often employed an eclectic style, as is reflected in the present sculpture.

Heavily steeped in the ‘Antique’ style, these young women seem to be frozen in their graceful dance. On the one hand, they show visual similarities to the nymph-like figures that were typical of the pictorial language of antiquity, and were equally incorporated by Geerts as a motif within the decorative arts. On the other hand, they are stylistically related to the work of French sculptor Claude-Michel Clodion (1738-1814) or Berlin-based sculptor Christian Daniel Rauch (1877-1857), resonating with the charming themata that remained in taste within the 19th-century Salons. Furthermore, the similarities extend to Geerts’s German contemporary, Anton Werres (1830-1900), who was heavily influenced by Clodion and Rauch. Similarly trained in the neo-Gothic style, Werres was soon drawn to Rauch’s thriving school of neoclassical sculpture. Developing exceptional marble-handling skills aligned with those of Geerts, Werres was lauded for a related double figural group, titled Tribute to the God of Wine (1866), which closely resembles the elegantly stylized draperies and meticulously executed floral details represented in Geerts’s Les Danseuses. Another Italian contemporary of Geerts, Giovanni Maria Benzoni (1807-1873), who was deeply influenced by Tenerani, Thorvaldsen and, ultimately, Antonio Canova, also executed a highly expressive pair of dancers (Zephyr Dancing with Flora, Detroit Institute of Arts, Gift of Mrs. Cameron D Waterman, inv. no. 16.8). Conceived in 1862 for the International Exhibition, the group was carved in the 'neo-classic manner dependent on Canova' with similarly-modeled diaphanous draperies revealing the sinuous forms of the dancers beneath.

De Danseressen (or Les Danseuses) was created by Geerts in view of the 1855 Paris World Fair, marking a departure for the artist from ecclesiastic or portrait-bust commissions to the growing taste for secular works popularly exhibited at the World’s Fair of the second half of the 19th century. However, due to the artist's illness and untimely death, the sculpture was never exhibited in Paris, as can be read in the magazine "The Flemish School":

“Van den te vroeg gestorven verdienstvollen antwerpschen kunstenaer Karel Geerts, vinden wy zyne schoone groep de Danseressen. Dit kunststuk, dat op de Parysche wereldtentoonstelling van 1855 moest pryken, kon uit hoofde der ziekte des beeldhouwers niet toegezonden worden. Het duidt genoegzaem aen wat groot verlies de kunsten in Geerts hebben geleden.” (De Vlaamsche School - Jaargang 3 (1857) - Briefwisseling. Een blik in de nationale tentoonstelling te Brussel).
“Of the meritorious Antwerp artist Karel Geerts, who died too early, we find his beautiful group the Dancers. This piece of art, which should have been exhibited at the World Fair in Paris in 1855, could not be sent because of the illness of the sculptor. It sufficiently indicates what a great loss the arts have suffered in Geerts." (De Vlaamsche School - Year 3 (1857) - Correspondance. "A look at the national exhibition in Brussels").

Of the seemingly small number of secular works recorded in an 1856 catalogue raisonné of the artist’s international commissions, Les Danseuses and another work, La Jeune fille au papillon, commissioned for the Russian Imperial court, begin to tell the story of Geerts’s artistic shift and bright future in allegorical and nonspiritual subjects before his sudden death. This marble sculpture was included in the exhibition “Belgische 19de-eeuwse beeldhouwkunst” (Belgian 19th-century sculpture) organized by the General Bank in 1990 in Brussels. The plaster study of the group features in the permanent collection of the Royal Museums of Fine Arts in Brussels. Other sculptures by Geerts are equally included in the collections of international museums.

During his lifetime, Geerts already enjoyed international fame. In addition to the sculptures created for the city of Antwerp, among which the busts for the façade of the Royal Opera (1835) are noteworthy, he also produced works for various cities in the Netherlands. From 1844 he was, furthermore, active in Germany, America, Russia and England. His appointment as correspondent of the Belgian Academy of Fine Arts, membership of various artistic circles as well as the prizes he won, including the distinction in the Order of Leopold that was awarded to him, are equally illustrative of the artist's notable artistic achievements. In 1908, the artist's artistic legacy was anchored in the Antwerp streetscape as the 'Karel Geertsstraat' was named after him.

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