拍品专文
Connu surtout pour son corpus religieux, Daniele Crespi (1598-1630) fut beaucoup sollicité pour son style, qui représente une charnière entre le maniérisme tardif et le fécond caravagisme lombard. Quelques chefs-d’œuvre de son art sont encore visibles in situ comme à la chartreuse Saint-Ambroise de Garegnano à Milan, ou à celle de Pavie.
À côté du brillant peintre de scènes religieuses, Daniele Crespi s’illustra également pour ses portraits profonds à l’intensité singulière. L’attribution de notre portrait, découvert à la fin des années 1990, a été confirmée, rapidement après sa réapparition, par l’historien Franco Moro (F. Moro in L'Anima e il Volto. Ritratto e fisiognomica da Leonardo a Bacon, [cat. exp.], Milan, 1998, p. 234).
Si l’exécution du portrait paraît s’éloigner du traitement plus caressant des visages d’hommes plus jeunes, comme celui d’un sculpteur anonyme conservé à la Pinacothèque Brera, Milan (no. inv. Reg. Cron. 405), c’est que le peintre adapte savamment un style plus rugueux selon les traits de son modèle. Une même exécution vive aux coups de brosses plus incisifs se retrouve dans un autre portrait d’homme âgé portant une collerette, également conservé à Milan (voir N. W. Neilson, Daniele Crespi, Soncino, 1996, p. 39, n°25).
Le portrait de Milan, considéré par Nancy W. Neilson comme une œuvre tardive dans la production du peintre, permet d’imaginer une datation de notre portrait à la fin des années 1620. L’artiste alors en pleine possession de ses moyens explore des clairs-obscurs plus dramatiques au réalisme vibrant. Crespi n’aura malheureusement pas l’opportunité de persévérer dans cette veine appelée à un certain succès pour les décennies à venir, emporté brutalement par l’épidémie de peste de 1630.
À côté du brillant peintre de scènes religieuses, Daniele Crespi s’illustra également pour ses portraits profonds à l’intensité singulière. L’attribution de notre portrait, découvert à la fin des années 1990, a été confirmée, rapidement après sa réapparition, par l’historien Franco Moro (F. Moro in L'Anima e il Volto. Ritratto e fisiognomica da Leonardo a Bacon, [cat. exp.], Milan, 1998, p. 234).
Si l’exécution du portrait paraît s’éloigner du traitement plus caressant des visages d’hommes plus jeunes, comme celui d’un sculpteur anonyme conservé à la Pinacothèque Brera, Milan (no. inv. Reg. Cron. 405), c’est que le peintre adapte savamment un style plus rugueux selon les traits de son modèle. Une même exécution vive aux coups de brosses plus incisifs se retrouve dans un autre portrait d’homme âgé portant une collerette, également conservé à Milan (voir N. W. Neilson, Daniele Crespi, Soncino, 1996, p. 39, n°25).
Le portrait de Milan, considéré par Nancy W. Neilson comme une œuvre tardive dans la production du peintre, permet d’imaginer une datation de notre portrait à la fin des années 1620. L’artiste alors en pleine possession de ses moyens explore des clairs-obscurs plus dramatiques au réalisme vibrant. Crespi n’aura malheureusement pas l’opportunité de persévérer dans cette veine appelée à un certain succès pour les décennies à venir, emporté brutalement par l’épidémie de peste de 1630.