Lot Essay
Une diseuse de bonne aventure se penche sur la main d’un jeune homme pour lire les lignes inscrites dans sa paume tandis qu’une lueur maline miroite dans ses yeux qu’elle lève vers lui. Le regard tendre du jeune homme évoque peut-être une histoire amoureuse dont il souhaite connaître la fin. Ce sujet tient une position notable dans l’œuvre de Charles-Antoine Coypel (1694-1752). A l’âge de douze ans, en 1706, il exécute sa première eau-forte présentant elle aussi un homme avide de connaître son futur auprès de deux bohémiennes. Le jeune élève dédie cette gravure à son oncle, Augustin Bidaud.
L’histoire de cette toile reste confuse. Du sujet il existe deux versions connues, ainsi qu’un dessin préparatoire des deux personnages principaux. Ce dernier, actuellement dans une collection particulière, est signé par Coypel. L’autre version du tableau, auparavant dans la Collection de J.E. Safra, porte une signature rapportée de Carle van Loo (1705-1765), mais Thierry Lefrançois, l’auteur du catalogue raisonné, a confirmé l’attribution à Coypel au moment de sa vente à New York en 2000.
A cette époque, le tableau Safra a également été identifié comme étant probablement le tableau qui appartenait au grand collectionneur Ange-Laurent Lalive de Jully, Marquis de Removille (1725-1779) décrit dans l’œuvre de Mariette (P.-J. Mariette, 1764, op. cit. supra) et dans la catalogue de sa vente en 1770 dans lequel il est intitulé Une Bohémienne. Or, deux indices nous indiquent qu’il est plus probable que la version Lalive de Jully soit le tableau ci-présent. Premièrement, les dimensions reprises dans le catalogue de 1764 ‘deux pieds six pouces et demi de haut sur deux pieds de large’ (Ibid, pp. 14-15 ), correspondent plus précisément à notre exemplaire qu’à celui de la collection Safra. Et secondement parce que la description du tableau dans la catalogue de 1770 spécifie qu’il présente une personne noire entre les deux personnages principaux. Bien que l’on aperçoive dans la version Safra l’esquisse de cette tierce personne, cette figure est plus nettement définie dans notre version du tableau.
L’histoire de cette toile reste confuse. Du sujet il existe deux versions connues, ainsi qu’un dessin préparatoire des deux personnages principaux. Ce dernier, actuellement dans une collection particulière, est signé par Coypel. L’autre version du tableau, auparavant dans la Collection de J.E. Safra, porte une signature rapportée de Carle van Loo (1705-1765), mais Thierry Lefrançois, l’auteur du catalogue raisonné, a confirmé l’attribution à Coypel au moment de sa vente à New York en 2000.
A cette époque, le tableau Safra a également été identifié comme étant probablement le tableau qui appartenait au grand collectionneur Ange-Laurent Lalive de Jully, Marquis de Removille (1725-1779) décrit dans l’œuvre de Mariette (P.-J. Mariette, 1764, op. cit. supra) et dans la catalogue de sa vente en 1770 dans lequel il est intitulé Une Bohémienne. Or, deux indices nous indiquent qu’il est plus probable que la version Lalive de Jully soit le tableau ci-présent. Premièrement, les dimensions reprises dans le catalogue de 1764 ‘deux pieds six pouces et demi de haut sur deux pieds de large’ (Ibid, pp. 14-15 ), correspondent plus précisément à notre exemplaire qu’à celui de la collection Safra. Et secondement parce que la description du tableau dans la catalogue de 1770 spécifie qu’il présente une personne noire entre les deux personnages principaux. Bien que l’on aperçoive dans la version Safra l’esquisse de cette tierce personne, cette figure est plus nettement définie dans notre version du tableau.