PAIRE DE PLAQUES REPRÉSENTANT DES PORTS
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ENRICO HUGFORD (1695-1771), VALLOMBROSA, VERS 1730-1750

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PAIRE DE PLAQUES REPRÉSENTANT DES PORTS
ENRICO HUGFORD (1695-1771), VALLOMBROSA, VERS 1730-1750
En scagliole sur ardoise, les cadres en bois mouluré et doré postérieurs avec des cachets de cire armoriés fragmentaires et portant des inscriptions au revers
Les plaques 17,5 x 49 cm. (7 x 19 ¼ in.) ; les cadres 26 x 57 cm. (10 ¼ x 22 ½ in.)
Provenance
Collection Azzoni, Sienne.
Literature
Bibliographie comparative
J. Fleming, “The Hugfords of Florence”, in The Connoisseur, CXXXVI, 1955, pp. 106-110, 196.
J. Cook, “Masters of the art of scagliola”, in Country Life, XXIX, 1994, pp. 84-87.
A.M. Massinelli, Scagliola: l'arte della pietra di luna, Rome, 1997, pp. 24-29, 31-36, 49, 141, 213, 250-253, 257-264.
Further details
A PAIR OF SCAGLIOLA PLAQUES, BY ENRICO HUGFORD (1695-1771), VALLOMBROSA, CIRCA 1730-1750


Enrico Hugford and the art of scagliola

Born to English parents who moved to Italy around 1686 and entered the service of Grand Duke Cosimo III de Medici, Enrico Hugford (1695-1771) and his brother Ignazio (1703-1778) were important figures in mid-18th century Florence. Enrico entered the Abbey of Vallombrosa as a monk in 1711. Trained in the art of scagliola by the monks of the Abbey of Santa Reparata in Marradi, he returned to Vallombrosa, where his talent was soon appreciated and recognised.

Enrico Hugford played a fundamental innovative role in the art of scagliola; his refined technique allowed him to achieve a much greater precision than his predecessors. He treated a wide range of subjects, including landscapes, sea and river views with architecture and figures, flowers, animals, genre scenes, portraits and the stories of saints (see the collection of the Vallombrosa Abbey Museum).

His elegant views draw on the repertoire of 18th century Vedutism, to which he had access through the graphic works kept in the library of the Vallombrosa monastery and among the drawings and paintings collected and sold by his brother. It is well known that his brother Ignazio, a passionate collector, dealer, restorer and eminent figure in Florence, succeeded in promoting and distributing Enrico's scagliola, particularly in the Tuscan capital. The spread of his work was also made possible by the visit to the monastery of Vallombrosa of Englishmen and, more generally, of Europeans passing through on their Grand Tour.
Immediately after his death in 1771, Hugford's works became sought-after collectors' items: one of his sea views was offered to Pope Clement XIV by Monsignor Cesare Massa Salazzo of Tortona and placed in the Vatican Museums. The Grand Duke of Tuscany, Pietro Leopoldo, also bought four landscapes for the Uffizi Gallery in 1779, through the intermediary of the director at the time, Giuseppe Pelli Bencivenni, from the heirs of his brother Ignazio.


An aristocratic Sienese provenance

On the back of the panels are two fragmentary red wax seals which, when reconstructed, reveal the coat of arms of the Azzoni family of Siena.

The ancestors of this illustrious family were Azzone di Tocchi and Pietro di Ghino, who gave rise to the Ghinazzoni branch. The presence of the Azzonis in Monticiano, a town in the Sienese territory, is attested as early as the 14th century, when they developed a profitable iron extraction and ironworks business there. In 1380, they financed the construction of the façade of the Augustinian convent church in Monticiano and lived in a palace in the town's main square. Over the following centuries, their wealth enabled them to increase their holdings and invest in Siena, where they also owned several palaces. Some of the most important members of the family were bankers and Palio judges, the most famous being Saint Teresa Margherita of the Sacred Heart of Jesus, Teresa Margherita Redi (granddaughter of Anna Maria Azzoni (1681-1740)) and the theologian Giuseppe Azzoni (c. 1707-1790).


We would like to thank Dr Anna Maria Massinelli for her research, which enabled the writing of this note.

Brought to you by

Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Specialist

Lot Essay

Enrico Hugford et l’art de la scagliole

Né de parents anglais partis s’installer en Italie vers 1686 et entrés au service du grand-duc Cosimo III de Medici, Enrico Hugford (1695-1771) et son frère Ignazio (1703-1778) furent des figures importantes dans la Florence du milieu du XVIIIe siècle. Enrico entra à l'abbaye de Vallombrosa en 1711 comme moine. Formé à l’art de la scagliole par les moines de l’abbaye de Sainte-Réparate de Marradi, il retourna à Vallombrosa où son talent fut vite apprécié et reconnu.

Enrico Hugford joua un rôle novateur fondamental dans l’art de la scagliole. Grâce à une technique raffinée il atteignit une extrême précision. Il traita des sujets variés comme thèmes paysagers, des vues de mer et de rivière avec des architectures et des personnages, des fleurs, des animaux, des scènes de genre, ainsi que des portraits, l’histoire de saints et saintes (voir collection du musée de l’abbaye de Vallombrosa).
Ses vues élégantes puisent dans le répertoire du védutisme du XVIIIe siècle dont il put avoir accès au travers des œuvres graphiques conservées dans la bibliothèque du monastère de Vallombrosa et parmi les dessins et peintures collectionnés et commercialisés par son frère. Il est en effet bien connu que son frère Ignazio, collectionneur passionné, marchand, restaurateur et figure éminente de la Florence du XVIIIe siècle, réussit à promouvoir et diffuser les scaglioles d'Enrico notamment dans la capitale toscane. La diffusion de son œuvre fut également possible grâce à la venue au monastère de Vallombrosa d’anglais et plus largement d’européens de passage lors de leur Grand Tour.

Immédiatement après sa mort en 1771, les œuvres de Hugford sont devenues des objets de collection recherchés : une de ses vues de mer a été offerte au pape Clément XIV par Monseigneur Cesare Massa Salazzo de Tortona et placée dans les musées du Vatican. Le grand-duc de Toscane, Pietro Leopoldo, a également acheté quatre paysages pour la Galerie des Offices en 1779, par l'intermédiaire du directeur de l'époque, Giuseppe Pelli Bencivenni, aux héritiers de son frère Ignazio.


Une provenance siennoise aristocratique

Au dos des cadres des panneaux se trouvent deux cachets de cire rouge fragmentaires qui, une fois reconstitués, permettent de reconnaître les armoiries de la famille Azzoni de Sienne.

Les ascendants de cette illustre famille furent Azzone di Tocchi et Pietro di Ghino qui donnèrent naissance à la branche Ghinazzoni. La présence des Azzoni est attestée dès le XIVe siècle à Monticiano, sur le territoire de Sienne, où ils avaient développé une activité rentable d'extraction de fer et de sidérurgie. Ils financèrent l’édification de la façade de l'église du couvent des Augustins de Monticiano en 1380 et résidèrent dans un palais sur la place principale de la cité. Leur fortune leur permit durant les siècles suivants d’augmenter leurs propriétés et d’investir à Sienne où ils possédèrent également plusieurs palais. Certains membres furent importants parmi lesquels il faut compter des banquiers et des juges du Palio, les plus célèbres étant Sainte Teresa Margherita du Sacré-Cœur de Jésus, Teresa Margherita Redi (petite fille de Anna Maria Azzoni (1681-1740)) ou encore le théologien Giuseppe Azzoni (v. 1707-1790).


Nous remercions le Docteur Anna Maria Massinelli pour ses recherches ayant permis la rédaction de cette notice.

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