Lot Essay
DEBORAH WAITE
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 341
Cet ornement de proue de pirogue a été acquis par le comte hongrois Rodolphe Festetics de Tolna lors de son voyage de lune de miel dans le Pacifique qui débuta en 1893. À Roviana, de tels objets, appelés nguzu nguzu, étaient arrimés aux proues de guerre et remplissaient soi-disant la seule fonction d'éviter les esprits embarrassants et dangereux. Les principaux traits de cet ornement de proue sont emblématiques : une tête pointue avec un prolongement du bas du visage, visage peint en noir hormis la bouche rouge.
Comparé à celui d'un chien, le prolongement du bas du visage, caractéristique de nombreuses figures à l'image de celle de la collection Barbier-Mueller, tire peut-être cette similitude d'une association avec Tiola, un esprit dont la présence apparaît aujourd'hui dans un lieu saint à Botu, dans le fort de la colline Nusa Roviana, sous la forme d'une statue de chien en pierre cassée.
DEBORAH WAITE
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 341
The canoe prow figurehead was obtained by Hungarian Count Rudolph Festetics de Tolna who sailed to the Pacific on a honeymoon voyage that began in 1893. Figureheads like this one, termed nguzu nguzu on Roviana, were lashed to the bows of war canoes and allegedly performed just this type of function, to ward off troublesome or dangerous spirits. This figurehead is typical of so many in its principal features: a pointed head with extended lower face painted black except for the red mouth.
The projecting lower faces of many figures such as the one in the Barbier-Mueller collection have been described as “doglike” in appearance and may owe this feature to an association with Tiola, a spirit whose presence remains today in the form of a broken stone dog statue at a shrine at Botu in the Nusa Roviana hill fort.
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 341
Cet ornement de proue de pirogue a été acquis par le comte hongrois Rodolphe Festetics de Tolna lors de son voyage de lune de miel dans le Pacifique qui débuta en 1893. À Roviana, de tels objets, appelés nguzu nguzu, étaient arrimés aux proues de guerre et remplissaient soi-disant la seule fonction d'éviter les esprits embarrassants et dangereux. Les principaux traits de cet ornement de proue sont emblématiques : une tête pointue avec un prolongement du bas du visage, visage peint en noir hormis la bouche rouge.
Comparé à celui d'un chien, le prolongement du bas du visage, caractéristique de nombreuses figures à l'image de celle de la collection Barbier-Mueller, tire peut-être cette similitude d'une association avec Tiola, un esprit dont la présence apparaît aujourd'hui dans un lieu saint à Botu, dans le fort de la colline Nusa Roviana, sous la forme d'une statue de chien en pierre cassée.
DEBORAH WAITE
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 341
The canoe prow figurehead was obtained by Hungarian Count Rudolph Festetics de Tolna who sailed to the Pacific on a honeymoon voyage that began in 1893. Figureheads like this one, termed nguzu nguzu on Roviana, were lashed to the bows of war canoes and allegedly performed just this type of function, to ward off troublesome or dangerous spirits. This figurehead is typical of so many in its principal features: a pointed head with extended lower face painted black except for the red mouth.
The projecting lower faces of many figures such as the one in the Barbier-Mueller collection have been described as “doglike” in appearance and may owe this feature to an association with Tiola, a spirit whose presence remains today in the form of a broken stone dog statue at a shrine at Botu in the Nusa Roviana hill fort.