Siège à cariatide Songyé
Siège à cariatide Songyé
1 更多
Siège à cariatide Songyé

République démocratique du Congo

細節
Siège à cariatide Songyé
République démocratique du Congo
Hauteur : 69.5 cm. (27 3⁄8 in.)
來源
Collection Josef Müller (1887-1977), Soleure, acquis auprès de «Mme Le Véal » le 7 mars 1938
Collection Monique (1929-2019) et Jean Paul (1930-2016) Barbier-Mueller, Genève (inv. 1025-16)
出版
Jones, J. et al., Exotische Kunst aus der Barbier-Müller Sammlung. Amerika, Afrika, Südsee, Soleure, 1981, p. 121
Hierro, J., Hier, aujourd’hui, demain. Regards sur les collections et sur les activités du musée Barbier-Mueller 1977-1987/Yesterday, Today and Tomorrow. The Collections and Activities of the Barbier-Mueller Museum 1977-1987, Genève, 1987, p. 160
Schmalenbach, W. et al., Arts de l’Afrique noire dans la collection Barbier-Mueller/Afrikanische Kunst aus der Sammlung Barbier-Mueller, Genf, Munich, 1988, p. 266, n° 172
Newton, D. et Waterfield, H., Sculpture. Chefs-d’œuvre du musée Barbier-Mueller/Tribal Sculpture. Masterpieces from Africa, South East Asia and the Pacific in the Barbier-Mueller Museum, Genève, 1995, p. 180
Daix, P., Picasso l’Africain, Genève, 1998, n° 7 (non ill.)
Abramovic, N. et Hahner-Herzog, I., Afrika. Afrikanische Skulptur aus der Sammlung Barbier-Mueller, Ulm, 2000, p. 96, n° 48
Hersak, D., « Popularité et puissance de la créativité songye/On the Popular and Powerful in Songye Creativity », in Arts & Cultures, Genève, 2003, n° 4, pp. 128 et 129, n° 11a
Benitez-Johannot, P. et al., Sièges d'Afrique noire du musée Barbier-Mueller, Milan, 2003, pp. 228 et 229, n° 76
Benitez-Johannot, P., « Sièges d'Afrique noire du musée Barbier-Mueller », in African Arts, Los Angeles, printemps 2004, vol. 37, n° 1, p. 73, n° 16
Alleva, A. d’ et al., Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller/Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, Genève, 2007, pp. 234-235 et 390
Barley, N. et al., Les collections Barbier-Mueller. 110 ans de passion, Grenoble, 2017, p. 154, n° 41
展覽
Soleure, Kunstmuseum Solothurn, Exotische Kunst aus der Barbier-Müller Sammlung. Amerika, Afrika, Südsee, 2 mai - 20 novembre 1981
Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Afrikanische Kunst aus der Sammlung Barbier-Mueller, Genf, 27 février - 10 avril 1988 ; Francfort-sur-le-Main, Schirn Kunsthalle Frankfurt, 4 juin -14 août 1988 ; Munich, Haus der Kunst, 17 décembre 1988 - 19 février 1989 ; Genève, Musée Rath, 15 mars - 15 mai 1989 ; Berne, Kunstmuseum Bern, 12 août - 22 octobre 1989
Genève, Musée Barbier-Mueller, Picasso l’Africain, 7 mai - 15 septembre 1998
Toulouse, Ensemble conventuel des Jacobins, Sièges d'Afrique noire du musée Barbier-Mueller, 30 novembre 2003 - 22 mars 2004
Genève, MEG - Musée d’Ethnographie de Genève, L’invité du MEG. Le musée Barbier-Mueller, 24 avril 2007 - 26 août 2007
Paris, Grand Palais, Biennale des Antiquaires, Les collections Barbier-Mueller. 110 ans de passion, 11 - 17 septembre 2017
更多詳情
Songye stool, Democratic Republic of the Congo

榮譽呈獻

Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

拍品專文

BORIS WASTIAU
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 234

Le siège monoxyle à caryatide songyé s'appelle luhuna. Les sièges à caryatides féminines ont été communs à la plupart des cultures du sud-ouest du Congo et des régions avoisinantes de Zambie et d'Angola. Chaque chef de village possédait un siège qui représentait son autorité, en principe hérité d'un oncle maternel en même temps que le titre et les fonctions de chef. Une hiérarchie dans la qualité et les dimensions de ces objets, du petit chef agriculteur au souverain d'une des grandes ethnies que formaient les Chokwé, les Luba ou les Songyé, pour n'en citer que trois. Un tel siège à caryatide n'était pas un simple tabouret. C'était pour le chef un symbole de pouvoir mais aussi le fondement, la base, l'objet reliant son auguste corps au sol, résidence des ancêtres qui prodiguent fécondité aux femmes, fertilité aux champs ainsi qu'abondance à la chasse.

C'était la représentation matérielle du lien qui existait entre les parents issus d'une même souche maternelle, la filiation matrilinéaire constituant l'essence de l'organisation sociale du village. Cette caryatide était d'ailleurs presque toujours féminine, explicitant l'idée de filiation et de fertilité par des formes rondes et des parties génitales particulièrement mises en valeur par la sculpture. Hermione Waterfield a déterminé que cette sculpture-ci faisait partie d'un corpus stylistique de neuf pièces que l'on peut attribuer à un même sculpteur, dont le nom n'a malheureusement pas été retenu, et dont les dates d'acquisition feraient remonter la création de l'œuvre entre 1900 et 1920.


BORIS WASTIAU
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 234

This Songye caryatid stool is called a luhuna. Female caryatid seats were common to most cultures in southwest Congo and neighboring regions of Zambia and Angola. Each village chief had a seat representing his authority, in principle inherited from a maternal uncle at the same time as the title and duties of chief. There is a hierarchy in the quality and dimensions of these objects, from the minor chief of a farming community to the sovereign of a major ethnic group such as the Chokwe, Luba or Songye. These caryatid stools were much more than mere seats. They symbolized the chief’s power and were also the base and foundation of his august body in the ground, residence of the ancestors who bestow fertility on women and the fields and provide abundant game. It was a materialization of the link between parents descending from the same maternal root, the matrilineal filiation that was the essence of the village's social organization.

Caryatids were almost always female and explicitly conveyed the notions of filiation and fertility with rounded forms and emphasised genitals. Hermione Waterfield has established that this sculpture was part of a stylistic corpus of nine pieces, attributable to the same sculptor, whose name is no longer known, and whose acquisition dates would place the work's creation sometime between 1900 and 1920.

更多來自 巴爾比耶·穆埃勒: 藝術傳承

查看全部
查看全部