拍品專文
PURISSIMA BENITEZ-JOHANNOT
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 274
Depuis les années 1990, les Ifugao du nord de Luzon ont fait l'objet de plus de cent soixante thèses, ouvrages et articles divers traitant de leur vie sociale et rituelle. En ce sens, c'est le groupe indigène philippin le plus étudié. Les premiers spécialistes avaient découvert dans leur système de croyance plus de mille cinq cents divinités, démons et esprits ancestraux. Le bullul (bulul) est un terme générique qui regroupe au moins vingt-cinq divinités correspondant chacune à une réalité concrète : le brûlé, la seconde récolte, le gaucher, le dieu attelé, pour ne donner que quelques exemples.
Ce binullul est peut-être un élément d'une paire, le spécimen représenté étant probablement une femme. Il a été sculpté dans un seul morceau de bois dur, debout, les mains posées à plat sur les cuisses. Il est placé sur un piédestal qui ressemble à un petit sablier ou à un mortier pour concasser le riz, élément central de la vie sociale, politique, religieuse et économique des Ifugao. La majorité des rites célébrés périodiquement étaient associés à cette céréale.
PURISSIMA BENITEZ-JOHANNOT
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 274
Since the 1990s, the Ifugao of northern Luzon have been the subject of over 160 dissertation theses, books and articles focusing on their community and ritual life, representing the most studied indigenous group in the Philippines. Early scholars had noted over fifteen hundred deities, demons and ancestor spirits in their belief system, with the generic bullul (bulul) regarded as a single class. This class included at least twenty-five named deities: the burnt one, the second harvest, the left-handed, and the yoked one, among others. Interest in the Ifugao was intense because their belief system was earlier regarded as one of the most extensive and pervasive religions outside of India.
The Barbier-Mueller binullul was possibly one of a pair, the featured example, female. It was carved from one piece of hardwood, standing with hands on its side, and positioned on a pedestal shaped like a stunted hourglass or mortar upon which rice would be pounded. Rice was once central to the Ifugao social, political, religious and economic life. The majority of their periodically celebrated rituals were associated with this grain. These images are carved and activated using two kinds of ceremonies that serve two different purposes: to increase rice while in storage and to help cure the illness of a family member.
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 274
Depuis les années 1990, les Ifugao du nord de Luzon ont fait l'objet de plus de cent soixante thèses, ouvrages et articles divers traitant de leur vie sociale et rituelle. En ce sens, c'est le groupe indigène philippin le plus étudié. Les premiers spécialistes avaient découvert dans leur système de croyance plus de mille cinq cents divinités, démons et esprits ancestraux. Le bullul (bulul) est un terme générique qui regroupe au moins vingt-cinq divinités correspondant chacune à une réalité concrète : le brûlé, la seconde récolte, le gaucher, le dieu attelé, pour ne donner que quelques exemples.
Ce binullul est peut-être un élément d'une paire, le spécimen représenté étant probablement une femme. Il a été sculpté dans un seul morceau de bois dur, debout, les mains posées à plat sur les cuisses. Il est placé sur un piédestal qui ressemble à un petit sablier ou à un mortier pour concasser le riz, élément central de la vie sociale, politique, religieuse et économique des Ifugao. La majorité des rites célébrés périodiquement étaient associés à cette céréale.
PURISSIMA BENITEZ-JOHANNOT
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 274
Since the 1990s, the Ifugao of northern Luzon have been the subject of over 160 dissertation theses, books and articles focusing on their community and ritual life, representing the most studied indigenous group in the Philippines. Early scholars had noted over fifteen hundred deities, demons and ancestor spirits in their belief system, with the generic bullul (bulul) regarded as a single class. This class included at least twenty-five named deities: the burnt one, the second harvest, the left-handed, and the yoked one, among others. Interest in the Ifugao was intense because their belief system was earlier regarded as one of the most extensive and pervasive religions outside of India.
The Barbier-Mueller binullul was possibly one of a pair, the featured example, female. It was carved from one piece of hardwood, standing with hands on its side, and positioned on a pedestal shaped like a stunted hourglass or mortar upon which rice would be pounded. Rice was once central to the Ifugao social, political, religious and economic life. The majority of their periodically celebrated rituals were associated with this grain. These images are carved and activated using two kinds of ceremonies that serve two different purposes: to increase rice while in storage and to help cure the illness of a family member.