拍品專文
L’attribution de cette peinture conserve une certaine part de mystère. L’élégante sobriété du costume du jeune modèle ne livre que peu d’indices, hormis le rattachement à la mode masculine du milieu du XVIe siècle. L’époque était alors marquée par l’influence espagnole et la prédominance du noir. Notre modèle porte sous son pourpoint un col montant sans exubérance et ses manches dépassent peu, témoignages de cet assagissement de la mode depuis les restrictions imposées à Gênes et à Milan sur l’usage de certains vêtements dans la première moitié du XVIe siècle. Ses cheveux sont coupés courts et sa barbe est taillée, le situant davantage dans les années 1540-1560 que quelques décennies plus tôt.
L’expression apaisée du modèle, posant devant une fenêtre ouverte sur un paysage aux architectures idéalisées, évoque les modèles de Bartolomeo Veneto (1502-1555) et rapprocherait notre peinture d’un foyer artistique vénitien. La présence de l’un de ces ‘tapis Lotto’, désignant ces tapis d’Anatolie de la région d’Ouchak présents dans certaines peintures de Lorenzo Lotto (1480-1556) (L. Lotto, Portrait d’un homme et de sa femme, Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage, no. inv. 1447), évoque également Venise. Mais la palette plus resserrée, plus franche, aux bleus plus acides n’est pas sans évoquer les portraits du peintre de Ferrare Girolamo da Carpi (1501-1556). Un portrait de femme attribué à cet artiste dévoile également un tapis d’Ouchak à droite d’une femme assise devant une fenêtre ouvrant sur une ville (Francfort, Städel museum, no. inv. 946), offrant la possibilité d’une influence plus émilienne que vénitienne à notre portrait.
L’expression apaisée du modèle, posant devant une fenêtre ouverte sur un paysage aux architectures idéalisées, évoque les modèles de Bartolomeo Veneto (1502-1555) et rapprocherait notre peinture d’un foyer artistique vénitien. La présence de l’un de ces ‘tapis Lotto’, désignant ces tapis d’Anatolie de la région d’Ouchak présents dans certaines peintures de Lorenzo Lotto (1480-1556) (L. Lotto, Portrait d’un homme et de sa femme, Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage, no. inv. 1447), évoque également Venise. Mais la palette plus resserrée, plus franche, aux bleus plus acides n’est pas sans évoquer les portraits du peintre de Ferrare Girolamo da Carpi (1501-1556). Un portrait de femme attribué à cet artiste dévoile également un tapis d’Ouchak à droite d’une femme assise devant une fenêtre ouvrant sur une ville (Francfort, Städel museum, no. inv. 946), offrant la possibilité d’une influence plus émilienne que vénitienne à notre portrait.