CABINET DE STYLE BAROQUE
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GALERIE GISMONDI
CABINET DE STYLE BAROQUE

ITALIE, XIXe SIECLE, LES PLAQUES EN PIERRES DURES DU XVIIE SIECLE

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CABINET DE STYLE BAROQUE
ITALIE, XIXe SIECLE, LES PLAQUES EN PIERRES DURES DU XVIIE SIECLE
En placage d'ébène et marqueterie de pierres dures telles que lapis lazuli, pierres calcaires et ornementation de bronze ciselé et doré, à décor alterné d'oiseaux et de fleurs, la façade ouvrant par onze tiroirs et un vantail central découvrant trois tiroirs et dévoilant six tiroirs secrets, les tiroirs latéraux dévoilant chacun un casier secret, le fronton orné de figures d'un Saint Homme encadré de Saint Jean et de la Vierge associés du XVIIe siècle, sur un piètement en bois noirci postérieur à pieds torsadés
Le cabinet : H. 115 cm. (42 in.) ; L. 118 cm. (46 in.) ; P. 34 cm. (13 in.)
Le piètement : H. 80 cm. (31 in.) ; L. 125 cm. (49 in.) ; P. 38 cm. (14 in.)
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A BAROQUE STYLE ORMOLU-MOUNTED EBONY AND HARDSTONES CABINET, ITALIAN, 19TH CENTURY, THE PIETRA DURA 17TH CENTURY

Lot Essay

Ce cabinet a été réalisé à la manière des manufactures florentines du XVIIe siècle. Au début du XVIe siècle, l'art de la pierre dure connut un véritable essor à Florence, influencé par l'attrait maniériste pour les matériaux précieux et par le désir d'imiter les oeuvres antiques. Mais les artisans florentins ne se contentèrent pas de ressusciter une technique ancienne : d’après Jacques Savary des Brûlons au XVIIIe siècle, « les modernes ont été encore plus loin, et négligeant le verre et les émaux, comme des matières trop viles pour entrer dans la composition des admirables ouvrages qu’ils méditaient, ils n’ont voulu mêler aux marbres les plus exquis que des pierres précieuses, comme le lapis, l’agate, les cornalines, les émeraudes, les turquoises et même le rubis et les autres pierres les plus rares et de plus gd prix ». Ces matériaux étaient d’autant plus prestigieux qu’ils étaient au XVIIe siècle réputés éternels.

Le Grand-duc de Toscane, Ferdinand 1er de Médicis, se passionna pour cette technique, qui incarnait la fusion de l’art, des sciences et de la nature. Il fonda ainsi en 1588 l’Opificio delle pietre dure, qui fut à la fois un acteur majeur de la production artistique, des commandes privées d’arts décoratifs à l’architecture officielle, mais aussi un important outil diplomatique au service du pouvoir, par la création des cadeaux que les Médicis offraient à tous les dirigeants d’Europe. Par le raffinement de sa structure et la qualité de ses marqueteries, ce cabinet s’inscrit dans la continuité de cette production, imitée à Florence et dans toute l’Europe. Louis XIV a même essayé d’imiter l’Opificio delle pietre dure en instituant un atelier de pierres dures au sein de la manufacture des Gobelins en 1667, pour lequel il faisait appel à des artisans italiens.

Les décors de ce cabinet reflètent l’influence de Ferdinand 1er de Medicis, qui favorisait les motifs figuratifs, de fruits, fleurs et oiseaux, aux décors géométriques des ateliers romains. Pendant le règne de Cosme II (1609-1621), alors que le peintre Jacopo Ligozzi fournissait des modèles de fleurs, de fruits et d’oiseaux, le directeur de l’Opificio delle pietre dure, Giovanni Battista Foggini, crée même une section spéciale section spéciale au sein de l’atelier, appelée fruttista, spécialement pour la découpe, la sculpture et le polissage des pierres dures à l’imitation de fruits.

Deux cabinets comparables ont été vendus chez Christie's à Londres le 16 novembre 2000 (lot 196) et le 10 juin 2004 (lot 22). Un cabinet similaire, aux dimensions légèrement plus grandes, est conservé au musée de l'Opificio delle Pietre Dure à Florence.

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