拍品专文
Ce dessin inédit prépare l’Adoration des Mages, une des neuf compositions de Bellange gravées par Crispijn de Passe I (1564-1637) à Cologne vers 1601. Plusieurs variantes entre le dessin et l’estampe sont présentes. Des trois Rois mages, seule la pose du premier qui présente son cadeau à l’Enfant n’est pas modifiée. Celui debout près du centre du dessin désigne la Vierge d’un doigt, la tête tournée dans le sens opposé, alors que dans la gravure, il la regarde directement. La pose du troisième, au premier plan, est modifiée. D’autres motifs n’ont pas, ou peu changé, comme les trois personnages du fond, la Vierge et l’Enfant, ainsi que deux figures caractéristiques de Bellange, la jardinière canéphore et le cavalier de dos.
Les éléments modifiés entre ce dessin et l’estampe se retrouvent sur une feuille conservée à l’Albertina où ils sont plus proches de la version gravée (inv. 11754; J. Thuillier, Jacques de Bellange, cat. exp., Rennes, Musée des beaux-arts, 2001, p. 121, n° 8, ill.). Si l’attribution de la feuille viennoise avait été mise en doute par de nombreux auteurs, Jacques Thuillier a pu la confirmer en rappelant sa date précoce par rapport au corpus connu de l’artiste.
Une grande partie de la vie de Bellange demeure dans l’ombre, surtout la première partie avant son installation définitive à Nancy à la cour du duc de Lorraine. Selon l’hypothèse la plus probable, au tournant du siècle, Bellange aurait pu faire un voyage à Cologne où de Passe lui aurait demandé des dessins destinés à être gravés, dont celui-ci (I. Veldman, Crispijn de Passe and his Progeny (1564-1670). A Century of Print Production, Rotterdam, 2001, p. 54). Une inscription dans la même main que sur le dessin en bas à gauche se trouve sur une autre feuille des débuts de l’artiste également à l’Albertina (inv. 11756; voir Thuillier, op. cit., n° 2, ill.).
Fig. 1 Crispijn de Passe l’Ancien, d’après Jacques Bellange, L’Adoration des Mages, gravure au burin. Rijksmuseum, Amsterdam.
Les éléments modifiés entre ce dessin et l’estampe se retrouvent sur une feuille conservée à l’Albertina où ils sont plus proches de la version gravée (inv. 11754; J. Thuillier, Jacques de Bellange, cat. exp., Rennes, Musée des beaux-arts, 2001, p. 121, n° 8, ill.). Si l’attribution de la feuille viennoise avait été mise en doute par de nombreux auteurs, Jacques Thuillier a pu la confirmer en rappelant sa date précoce par rapport au corpus connu de l’artiste.
Une grande partie de la vie de Bellange demeure dans l’ombre, surtout la première partie avant son installation définitive à Nancy à la cour du duc de Lorraine. Selon l’hypothèse la plus probable, au tournant du siècle, Bellange aurait pu faire un voyage à Cologne où de Passe lui aurait demandé des dessins destinés à être gravés, dont celui-ci (I. Veldman, Crispijn de Passe and his Progeny (1564-1670). A Century of Print Production, Rotterdam, 2001, p. 54). Une inscription dans la même main que sur le dessin en bas à gauche se trouve sur une autre feuille des débuts de l’artiste également à l’Albertina (inv. 11756; voir Thuillier, op. cit., n° 2, ill.).
Fig. 1 Crispijn de Passe l’Ancien, d’après Jacques Bellange, L’Adoration des Mages, gravure au burin. Rijksmuseum, Amsterdam.