Lot Essay
Après avoir passé plus de dix ans en Italie, Simon Vouet rentre en France à la demande du Cardinal de Richelieu pour honorer le poste de Premier peintre de Louis XIII et ainsi dynamiser le milieu artistique parisien. Très vite, il s’entoure d’un atelier conséquent et les élèves vont se former auprès du maître grâce au dessin ‘qui devient le véhicule privilégié de la communication entre le maître et l’élève, transmettant la pensée du premier au second’ (B. Brejon de Lavergnée, Simon Vouet ou l’éloquence sensible, cat. exp., Nantes, Musée des Beaux-arts, 2002-2003, p. 21).
Ce dessin est à mettre en rapport avec l’Éloquence, une estampe dont un exemplaire est conservé au British Museum de Londres (inv. X,6.68) et une autre au cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France à Paris. L’estampe est en sens inverse et la figure complètement drapée porte un casque. Sur cette dernière, elle tient la foudre de la main gauche, comme dans le dessin, avec la main droite posée sur un livre ouvert soutenu par un putto ailé ; un lion est allongé près d’elle. L’estampe, publiée par Philippe Huart, a probablement été exécutée par un artiste de l’atelier de Vouet, peut-être Pierre Mignard, comme le suggère l’impression conservée à la Bibliothèque nationale, qui porte l’annotation suivante : ‘S. Vouet pinxit/ P. Mignard sculpsit’ (fig. 1 ; voir J. Thuillier et al., Vouet, cat. exp., Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 1990, pp. 63-64, ill.). Mignard travaille dans l’atelier de Vouet entre 1632-1634.
Fig. 1. P. Mignard (?), L’Éloquence. Gravure au burin. Département des Estampes et de la Photographie, Bibliothèque nationale de France, Paris.
Ce dessin est à mettre en rapport avec l’Éloquence, une estampe dont un exemplaire est conservé au British Museum de Londres (inv. X,6.68) et une autre au cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France à Paris. L’estampe est en sens inverse et la figure complètement drapée porte un casque. Sur cette dernière, elle tient la foudre de la main gauche, comme dans le dessin, avec la main droite posée sur un livre ouvert soutenu par un putto ailé ; un lion est allongé près d’elle. L’estampe, publiée par Philippe Huart, a probablement été exécutée par un artiste de l’atelier de Vouet, peut-être Pierre Mignard, comme le suggère l’impression conservée à la Bibliothèque nationale, qui porte l’annotation suivante : ‘S. Vouet pinxit/ P. Mignard sculpsit’ (fig. 1 ; voir J. Thuillier et al., Vouet, cat. exp., Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 1990, pp. 63-64, ill.). Mignard travaille dans l’atelier de Vouet entre 1632-1634.
Fig. 1. P. Mignard (?), L’Éloquence. Gravure au burin. Département des Estampes et de la Photographie, Bibliothèque nationale de France, Paris.