Lot Essay
Jean-Baptiste Le Prince est l’un des nombreux artistes français qui part travailler en Russie sous le règne d’Élisabeth Ire et de Catherine II en s’installant à Saint Pétersbourg de 1758 à 1764. Même s’il y reste peu de temps, son œuvre n’en reste pas moins très marquée par ce passage en Russie qui l’inspirera tout au long de sa carrière, après son retour en France. Il produit de nombreuses ‘russeries’ dont l’exotisme plaît beaucoup. Il est agrée à l’Académie en 1765 avec Le Baptême russe conservé au musée du Louvre (inv. 7330) et illustre notamment – en collaboration avec Jean-Michel Moreau le Jeune – l’ouvrage de l’Abbé Chappe d’Auteroche, Voyage en Sibérie fait par ordre du roi en 1761, publié en 1768 en trois volumes.
Le présent dessin est préparatoire au tableau de même composition conservé au Nationalmuseum de Stockholm (inv. n° NM 6727 ; P. Grate, French Paintings II. Eighteenth Century. Swedish National Arts Museums, Stockholm, 1994, n° 174, ill.), exposé au Salon en 1769, que Diderot ne manquera pas de remarquer : ‘Qu’est-ce que ce Caback ou espèce de guinguette aux environs de Moscou ?’ (Diderot, Les critiques de Salons, in Launay, op. cit.). Le thème sera récurrent chez Le Prince : autour d’un cercle de spectateurs en plein air, un homme et une femme dansent au son de la musique d’un violon ou d’une balalaïka puis, dominant la scène, un Chinois joue du violon. Deux dessins qui étudient des groupes de personnages isolés sont conservés au Nationalmuseum de Stockholm (inv. NMH 2/1985 et NMH 163/1983 ; Grate, op. cit., p. 194, note 6, ill. ref. 4). Une autre étude pour le Couple de danseurs du centre de la composition, daté 1764 et conservé au Rosenbach Museum & Library de Philadelphie (inv. 1764-68 ; Grate, op. cit., p. 193, note 4, ill ref. 3) servira de modèles à l’une des gravures du Voyage en Sibérie de l’Abbé Chappe d’Auteroche, Danse Russe, pl. XXV (eau-forte par Augustin de Saint-Aubin terminée au burin par Nicolas de Launay).
Le présent dessin est préparatoire au tableau de même composition conservé au Nationalmuseum de Stockholm (inv. n° NM 6727 ; P. Grate, French Paintings II. Eighteenth Century. Swedish National Arts Museums, Stockholm, 1994, n° 174, ill.), exposé au Salon en 1769, que Diderot ne manquera pas de remarquer : ‘Qu’est-ce que ce Caback ou espèce de guinguette aux environs de Moscou ?’ (Diderot, Les critiques de Salons, in Launay, op. cit.). Le thème sera récurrent chez Le Prince : autour d’un cercle de spectateurs en plein air, un homme et une femme dansent au son de la musique d’un violon ou d’une balalaïka puis, dominant la scène, un Chinois joue du violon. Deux dessins qui étudient des groupes de personnages isolés sont conservés au Nationalmuseum de Stockholm (inv. NMH 2/1985 et NMH 163/1983 ; Grate, op. cit., p. 194, note 6, ill. ref. 4). Une autre étude pour le Couple de danseurs du centre de la composition, daté 1764 et conservé au Rosenbach Museum & Library de Philadelphie (inv. 1764-68 ; Grate, op. cit., p. 193, note 4, ill ref. 3) servira de modèles à l’une des gravures du Voyage en Sibérie de l’Abbé Chappe d’Auteroche, Danse Russe, pl. XXV (eau-forte par Augustin de Saint-Aubin terminée au burin par Nicolas de Launay).