Lot Essay
« Pour moi, peindre, c'est une forme de guerre contre l'oubli, contre le temps. Chaque tableau est une victoire ». Miquel Barceló
Marquée par une exploration incessante de nouvelles techniques et supports, l’œuvre de Miquel Barceló est connue pour son approche multidisciplinaire intégrant la peinture, la sculpture, la céramique et même la création de décors et costumes pour des productions d’Opéra.
Dès le début de sa carrière, Barceló montre un intérêt pour une variété de textures et de matériaux, utilisant souvent des substances non conventionnelles. Son travail est profondément enraciné dans les thèmes de la transformation et du cycle de la vie. C’est au début des années 1980 que l’artiste catalan commence à marquer la scène contemporaine internationale : il évolue d'une figuration inspirée de l'action painting et de l’expressionisme, vers un dialogue avec la tradition picturale, adoptant le clair-obscur, la perspective et des figures humaines ou animales comme sujets.
Les deux œuvres présentées, datant respectivement de 1981 et 1980, témoignent de cet état de transition et de recherche. A tout juste 25 ans, Miquel Barceló affirme déjà un style prononcé pour une palette de couleurs pastel et sablonneuses qui feront la particularité chromatique de son œuvre. Mais il affiche dans le même temps une mutation assumée où nombre d’influences s’entremêlent. A travers l’évidente différence entre les deux toiles, on décèle la volonté de l’artiste de jouer avec les éléments narratifs de ses œuvres, créant potentiellement un espace de plus en plus abstrait. On sait que c’est ce choix-là qui le mènera à ponctuer ses productions de trous, de fissures et de transparences, et comme un saut dans le temps, Humo, annonce de quoi sera fait la suite de son travail. Ce processus de simplification culminera en 1988, année au cours de laquelle il voyage à travers le Sahara et crée ses peintures blanches.
“For me, painting is a form of war against oblivion, against time. Each painting is a victory.” Miquel Barceló
Marked by an incessant exploration of new techniques and media, Miquel Barceló's work is known for its multidisciplinary approach, incorporating painting, sculpture, ceramics and even the creation of sets and costumes for Opera productions.
From the outset of his career, Barceló showed interest in a wide array of textures and materials, often using unconventional substances. His work is deeply rooted in the themes of transformation and the cycle of life. It was in the early 1980s that the Catalan artist began to make his imprint on the international contemporary scene, moving away from figuration, inspired by action painting and expressionism, towards a dialogue with pictorial tradition, adopting chiaroscuro, perspective and human or animal figures as his subjects.
Dating from 1981 and 1980, the two works presented here, respectively bear witness to this moment of transition and research. At just 25 years of age, Miquel Barceló was already asserting a pronounced preference for a palette of pastel and sandy colours that would become the chromatic hallmark of his work. At the same time, his mutation was a conscious one, with many intermingling influences. The obvious difference between the two canvases reveals the artist's desire to play with the narrative elements of his works, potentially creating an increasingly abstract space. We know that it was this choice that led him to punctuate his productions with holes, cracks and transparencies. Like a leap in time, Humo heralds the next stage in his work. This process of simplification culminated in 1988, the year when he traveled across the Sahara and created his white paintings.
Marquée par une exploration incessante de nouvelles techniques et supports, l’œuvre de Miquel Barceló est connue pour son approche multidisciplinaire intégrant la peinture, la sculpture, la céramique et même la création de décors et costumes pour des productions d’Opéra.
Dès le début de sa carrière, Barceló montre un intérêt pour une variété de textures et de matériaux, utilisant souvent des substances non conventionnelles. Son travail est profondément enraciné dans les thèmes de la transformation et du cycle de la vie. C’est au début des années 1980 que l’artiste catalan commence à marquer la scène contemporaine internationale : il évolue d'une figuration inspirée de l'action painting et de l’expressionisme, vers un dialogue avec la tradition picturale, adoptant le clair-obscur, la perspective et des figures humaines ou animales comme sujets.
Les deux œuvres présentées, datant respectivement de 1981 et 1980, témoignent de cet état de transition et de recherche. A tout juste 25 ans, Miquel Barceló affirme déjà un style prononcé pour une palette de couleurs pastel et sablonneuses qui feront la particularité chromatique de son œuvre. Mais il affiche dans le même temps une mutation assumée où nombre d’influences s’entremêlent. A travers l’évidente différence entre les deux toiles, on décèle la volonté de l’artiste de jouer avec les éléments narratifs de ses œuvres, créant potentiellement un espace de plus en plus abstrait. On sait que c’est ce choix-là qui le mènera à ponctuer ses productions de trous, de fissures et de transparences, et comme un saut dans le temps, Humo, annonce de quoi sera fait la suite de son travail. Ce processus de simplification culminera en 1988, année au cours de laquelle il voyage à travers le Sahara et crée ses peintures blanches.
“For me, painting is a form of war against oblivion, against time. Each painting is a victory.” Miquel Barceló
Marked by an incessant exploration of new techniques and media, Miquel Barceló's work is known for its multidisciplinary approach, incorporating painting, sculpture, ceramics and even the creation of sets and costumes for Opera productions.
From the outset of his career, Barceló showed interest in a wide array of textures and materials, often using unconventional substances. His work is deeply rooted in the themes of transformation and the cycle of life. It was in the early 1980s that the Catalan artist began to make his imprint on the international contemporary scene, moving away from figuration, inspired by action painting and expressionism, towards a dialogue with pictorial tradition, adopting chiaroscuro, perspective and human or animal figures as his subjects.
Dating from 1981 and 1980, the two works presented here, respectively bear witness to this moment of transition and research. At just 25 years of age, Miquel Barceló was already asserting a pronounced preference for a palette of pastel and sandy colours that would become the chromatic hallmark of his work. At the same time, his mutation was a conscious one, with many intermingling influences. The obvious difference between the two canvases reveals the artist's desire to play with the narrative elements of his works, potentially creating an increasingly abstract space. We know that it was this choice that led him to punctuate his productions with holes, cracks and transparencies. Like a leap in time, Humo heralds the next stage in his work. This process of simplification culminated in 1988, the year when he traveled across the Sahara and created his white paintings.