Lot Essay
Le portrait ci-présent est une œuvre rare du peintre Giovan Battista Ferrario, qui était actif à Milan dans la première moitié du XVIIe siècle. Formé à l’Accademia Ambrosiana de Milan au début des années 1720, nous connaissons à ce jour seulement une œuvre signée par le peintre, La décollation de saint Paul, conservée au prieuré de San Giacomo de Pontida à Bergame.
L’histoire de ce portrait nous est révélée par l’inscription qu’il porte ‘G.B. FERRARI P.’. A première vue, il serait tentant d’identifier cette inscription comme la signature de l’artiste derrière notre tableau. La présence d’une inscription à la typographie similaire, mais dont le texte diffère, sur deux autres portraits suggère cependant davantage une indication rapportée a posteriori dans le but d’identifier l’auteur du portrait. Ces deux autres portraits, typiques de l’école milanaise du début du XVIIe siècle, sont respectivement un portrait peint par Ortensio Crespi (1578-1631), portant l’inscription ‘ORTENSIVS CERANVS .P.’, aujourd’hui conservé au Nivaagaard Museum au Danemark (no. inv. 0013NMK), et un portrait de Giovanni Mauro della Rovere (1575-1640), dit Il Fiamminghino, passé en vente chez Christie’s à Londres le 13 décembre 1996 (lot 376), portant l’inscription ‘GIOVAN MAVR FIAME NGIN .P.’.
La reprise d’une inscription à la typographie similaire sur ces trois portraits de l’école lombarde laisser penser que ceux-ci se trouvaient probablement dans une même collection à un moment donné. Il convient de mentionner comme possibilité la collection Archinto à Milan, sur base de la reprise de la mention du tableau de della Rovere dans une liste de tableaux de cette collection en restauration vers 1775 (voir F. A. Albuzzi, ‘Memorie per servire alla storia de’ pittori, scultori e architetti milanesi’, L’Arte, juin-août 1956, 55e année, 19, p. 112, n°16).
L’identité du modèle de ce portrait reste quant à elle plus énigmatique. La notice du catalogue de vente de 1996 suggère que le modèle du portrait peint par Il Fiamminghino est un artiste. Cette même idée est suggérée également par le musée danois pour le portrait peint par Crespi dans leur collection, sur base de la pierre à broyer portée par le modèle. Or, Prof. Francesco Frangi pense que l’attribut présenté est une balle, renvoyant plutôt au métier d’imprimeur qu’au celui du peintre (voir F. Frangi, Il ritratto in Lombardia da Moroni a Ceruti, [cat. exp.], Masnago, 2002, p. 112). Sur base de ces différentes hypothèses, il est envisageable que le portrait peint par Giovan Battista Ferrario soit un autoportrait mais nous ne pouvons l’affirmer dans l’état actuel des recherches.
Nous tenons à remercier Prof. Francesco Frangi d'avoir attribué l'oeuvre à Giovan Battista Ferrario et d’avoir rapproché l’inscription du tableau ci-présent de celles reprises sur les portraits susmentionnés peints par Ortensio Crespi et Giovanni Mauro della Rovere, et Dr. Alberto Crispo d’avoir suggéré une possible attribution de notre tableau à Giovan Battista Ferrario sur base d’un examen photographique de l’oeuvre.
L’histoire de ce portrait nous est révélée par l’inscription qu’il porte ‘G.B. FERRARI P.’. A première vue, il serait tentant d’identifier cette inscription comme la signature de l’artiste derrière notre tableau. La présence d’une inscription à la typographie similaire, mais dont le texte diffère, sur deux autres portraits suggère cependant davantage une indication rapportée a posteriori dans le but d’identifier l’auteur du portrait. Ces deux autres portraits, typiques de l’école milanaise du début du XVIIe siècle, sont respectivement un portrait peint par Ortensio Crespi (1578-1631), portant l’inscription ‘ORTENSIVS CERANVS .P.’, aujourd’hui conservé au Nivaagaard Museum au Danemark (no. inv. 0013NMK), et un portrait de Giovanni Mauro della Rovere (1575-1640), dit Il Fiamminghino, passé en vente chez Christie’s à Londres le 13 décembre 1996 (lot 376), portant l’inscription ‘GIOVAN MAVR FIAME NGIN .P.’.
La reprise d’une inscription à la typographie similaire sur ces trois portraits de l’école lombarde laisser penser que ceux-ci se trouvaient probablement dans une même collection à un moment donné. Il convient de mentionner comme possibilité la collection Archinto à Milan, sur base de la reprise de la mention du tableau de della Rovere dans une liste de tableaux de cette collection en restauration vers 1775 (voir F. A. Albuzzi, ‘Memorie per servire alla storia de’ pittori, scultori e architetti milanesi’, L’Arte, juin-août 1956, 55e année, 19, p. 112, n°16).
L’identité du modèle de ce portrait reste quant à elle plus énigmatique. La notice du catalogue de vente de 1996 suggère que le modèle du portrait peint par Il Fiamminghino est un artiste. Cette même idée est suggérée également par le musée danois pour le portrait peint par Crespi dans leur collection, sur base de la pierre à broyer portée par le modèle. Or, Prof. Francesco Frangi pense que l’attribut présenté est une balle, renvoyant plutôt au métier d’imprimeur qu’au celui du peintre (voir F. Frangi, Il ritratto in Lombardia da Moroni a Ceruti, [cat. exp.], Masnago, 2002, p. 112). Sur base de ces différentes hypothèses, il est envisageable que le portrait peint par Giovan Battista Ferrario soit un autoportrait mais nous ne pouvons l’affirmer dans l’état actuel des recherches.
Nous tenons à remercier Prof. Francesco Frangi d'avoir attribué l'oeuvre à Giovan Battista Ferrario et d’avoir rapproché l’inscription du tableau ci-présent de celles reprises sur les portraits susmentionnés peints par Ortensio Crespi et Giovanni Mauro della Rovere, et Dr. Alberto Crispo d’avoir suggéré une possible attribution de notre tableau à Giovan Battista Ferrario sur base d’un examen photographique de l’oeuvre.