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Le Confessionnal
Details
Clovis Trouille (1889-1975)
Le Confessionnal
signé 'Clovis Trouille' (en bas à droite); signé et inscrit 'Le Confessionnal Clovis Trouille 57 Avenue Mathurin Moreau Paris 19è' (au revers)
huile sur toile dans le cadre de l'artiste
Image: 54.7 x 44 cm.
Cadre de l'artiste: 56.5 x 45.5 x 2.3 cm.
Peint en 1959
signed 'Clovis Trouille' (lower right); signed and inscribed 'Le Confessionnal Clovis Trouille 57 Avenue Mathurin Moreau Paris 19è' (on the reverse)
oil on canvas in the artist's frame
Image: 21 ½ x 17 ¼ in.
Artist's frame: 22 ¼ x 17 7⁄8 x 0 7⁄8 in.
Painted in 1959
Le Confessionnal
signé 'Clovis Trouille' (en bas à droite); signé et inscrit 'Le Confessionnal Clovis Trouille 57 Avenue Mathurin Moreau Paris 19è' (au revers)
huile sur toile dans le cadre de l'artiste
Image: 54.7 x 44 cm.
Cadre de l'artiste: 56.5 x 45.5 x 2.3 cm.
Peint en 1959
signed 'Clovis Trouille' (lower right); signed and inscribed 'Le Confessionnal Clovis Trouille 57 Avenue Mathurin Moreau Paris 19è' (on the reverse)
oil on canvas in the artist's frame
Image: 21 ½ x 17 ¼ in.
Artist's frame: 22 ¼ x 17 7⁄8 x 0 7⁄8 in.
Painted in 1959
Provenance
Atelier de l'artiste.
Puis par succession aux propriétaires actuels.
Puis par succession aux propriétaires actuels.
Literature
J. Galtier-Boissière, « L’Église et la Sexualité », in Crapouillot, No. 34, Paris, 1956 (illustré, p. 1).
J.-M. Campagne, Clovis Trouille, Ivry, 1969, p. 79 (illustré).
R. Charmet et C. Trouille, Clovis Trouille, Paris, 1972, p. 53 (illustré, p. 54).
C. Prévost, Parcours à travers l'œuvre de Clovis Trouille, Arles, 2003, p. 218 (illustré en couleurs; détail illustré en couleurs, p. 93).
J.-M. Campagne, Clovis Trouille, Ivry, 1969, p. 79 (illustré).
R. Charmet et C. Trouille, Clovis Trouille, Paris, 1972, p. 53 (illustré, p. 54).
C. Prévost, Parcours à travers l'œuvre de Clovis Trouille, Arles, 2003, p. 218 (illustré en couleurs; détail illustré en couleurs, p. 93).
Exhibited
Paris, Galerie Raymond Cordier, Clovis Trouille, mars 1963, no. 33.
Paris, Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, Exposition Clovis Trouille, octobre 1999-janvier 2000 (sans catalogue).
Ostende, Museum voor Moderne Kunst, Clovis Trouille, mars-novembre 2002.
Amiens, Musée de Picardie, Clovis Trouille, Un peintre libre et iconoclaste, avril-août 2007, p. 16 (illustré en couleurs).
L'Isle-Adam, Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq; Charleville-Mézières, Musée Arthur-Rimbaud et Laval, Musée du Vieux-Château, Voyous, voyants, voyeurs, Autour de Clovis Trouille, novembre 2009-janvier 2011, p. 26, no. 16 (illustré en couleurs).
Paris, Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, Exposition Clovis Trouille, octobre 1999-janvier 2000 (sans catalogue).
Ostende, Museum voor Moderne Kunst, Clovis Trouille, mars-novembre 2002.
Amiens, Musée de Picardie, Clovis Trouille, Un peintre libre et iconoclaste, avril-août 2007, p. 16 (illustré en couleurs).
L'Isle-Adam, Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq; Charleville-Mézières, Musée Arthur-Rimbaud et Laval, Musée du Vieux-Château, Voyous, voyants, voyeurs, Autour de Clovis Trouille, novembre 2009-janvier 2011, p. 26, no. 16 (illustré en couleurs).
Further Details
«Galtier-Boissière (qui m’avait fait un croquis) m’avait commandé le sujet pour en faire la couverture du Crapouillot sur « L’Eglise et la Sexualité ». L’imprimeur a eu peur de le publier en couverture et il a été reproduit en deuxième page en noir. Galtier-Boissière en a fait faire des tirages en couleurs vendus 300 FR.»
‘Galtier-Boissière (who had done a sketch for me) had commissioned the subject for the cover of the periodical Crapouillot for the special issue titled "The Church and Sexuality". The printer was reluctant to publish it on the cover and it was consequently reproduced on the second page in black. Galtier-Boissière then had colour prints made, which sold for 300 FFR each.’
« Quorum remiseritis peccata remittuntur eis », « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ». Jean 20:23
C’est ainsi que s’ouvre la toile Le Confessionnal de Trouille, où apparaissent deux femmes en train de se confesser. La loge centrale est fermée, indiquant qu’un prêtre est à l’intérieur. Traditionnellement, dans le mobilier liturgique, les deux compartiments de chaque côté de la loge sont fermés pour cacher les pénitents. Ici, Trouille représente les deux femmes parfaitement visibles, qui plus est arborant chacune une robe de couleur vive les détachant du reste de la peinture. Grâce à une double composition triangulaire, l’artiste ne laisse aucun doute planer sur ce qui se déroule dans son confessionnal : un premier triangle relie les deux femmes avec une minuscule croix tout en haut de l’œuvre, mais l’œil est tout de suite attiré vers le centre de la toile, où un deuxième triangle navigue entre les deux femmes et un corps nu au milieu.
A gauche, une femme en pleine confession. Tout en elle révèle le péché, de sa position ostentatoire à la dentelle dépassant de sa robe, jusqu’à ses cheveux couleur de feu. Dans la religion chrétienne au Moyen-âge, on a longtemps associé les roux aux couleurs de l’enfer : le diable brûlait les cheveux et les marquait alors pour montrer aux yeux de tous le pacte effectué. Toute en rose, rouge, couleur de la passion, elle semble se fondre avec le confessionnal dont le bois vire au cramoisi. Ce n’est pas sa première danse. Elle est même reprise, son corps dénudé, plié, ne subsistant que sa chevelure, ses bas et sa boucle d’oreille bleue pour la reconnaître, au sommet de la loge centrale. Sur ses omoplates, un grain de beauté qui ressort, encore une marque du malin. Trouille s’amuse, invente mille histoires. Prend-elle forme avec le confessionnal, à force d’y venir dérouler chaque jour ses multiples péchés ? Ou alors rêve-t-elle déjà en se confessant de ses futurs ?
A droite, la femme bleue, dont la couleur est celle de la confiance, de la loyauté. Sa posture est différente, plus droite, ses cheveux sont attachés et ses bas moins luisants. Pourtant, d’un regard et d’un sourire en coin, elle scrute le spectateur : elle entend toutes les confessions de l’autre femme et se laisserait tenter… qu’on ne s’y méprenne, elle porte elle aussi son grain du diable sur son cou.
‘Quorum remiseritis peccata remittuntur eis’, ‘Those whose sins you forgive, their sins are forgiven’. John 20:23.
This is how Trouille's painting Le Confessionnal opens, with two women at confession. The central box is closed, indicating that a priest is inside. Traditionally, in liturgical furnishings, the two compartments on either side of the lodge are closed to hide the penitents. Here, Trouille depicts the two women in full view, each wearing a brightly colored dress that sets them apart from the rest of the painting. By opting for a double triangular composition, the artist leaves no doubt as to what is taking place in his confessional: a first triangle links the two women to a tiny cross at the very top of the work, but the eye is immediately drawn back to the center of the painting, where a second triangle navigates between the two women and a naked body in the middle.
On the left, a woman is confessing. Yet everything about her reveals sin, from her ostentatious posture to the lace protruding from her dress, right down to her fiery hair. In the Christian religion during the Middle Ages, red hair was long associated with the colors of hell: the devil would burn the hair and mark it to show the world the pact made. Wearing exclusively pink and red clothes, the color of passion, she seems to blend in with the wooden confessional, the colour of which is turning crimson. This is not her first dance. The artist depicts her even twice in the composition, this time with her body stripped-bare and bent, leaving only her hair, stockings and blue earring to identify her at the top of the central lodge’s door. On her shoulder blades, a mole stands out, another mark of the devil, as per the Christian belief of the Middle Ages. As always, Trouille is having fun, inventing and triggering a thousand stories. Does she merge with the confessional, given that she unwinds her many sins on a daily basis ? Or is she already dreaming of her future sins while confessing the latest ?
On the right, the woman is dressed in blue, the colour of which represents trust and loyalty. Her posture is different, more upright, her hair tied back and her stockings less shiny. Yet, with a look and a smile, she scrutinizes the spectator: she hears all the confessions of the other woman and could be tempted... yet let there be no mistake, she too wears her devil's mark on her neck.
‘Galtier-Boissière (who had done a sketch for me) had commissioned the subject for the cover of the periodical Crapouillot for the special issue titled "The Church and Sexuality". The printer was reluctant to publish it on the cover and it was consequently reproduced on the second page in black. Galtier-Boissière then had colour prints made, which sold for 300 FFR each.’
« Quorum remiseritis peccata remittuntur eis », « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ». Jean 20:23
C’est ainsi que s’ouvre la toile Le Confessionnal de Trouille, où apparaissent deux femmes en train de se confesser. La loge centrale est fermée, indiquant qu’un prêtre est à l’intérieur. Traditionnellement, dans le mobilier liturgique, les deux compartiments de chaque côté de la loge sont fermés pour cacher les pénitents. Ici, Trouille représente les deux femmes parfaitement visibles, qui plus est arborant chacune une robe de couleur vive les détachant du reste de la peinture. Grâce à une double composition triangulaire, l’artiste ne laisse aucun doute planer sur ce qui se déroule dans son confessionnal : un premier triangle relie les deux femmes avec une minuscule croix tout en haut de l’œuvre, mais l’œil est tout de suite attiré vers le centre de la toile, où un deuxième triangle navigue entre les deux femmes et un corps nu au milieu.
A gauche, une femme en pleine confession. Tout en elle révèle le péché, de sa position ostentatoire à la dentelle dépassant de sa robe, jusqu’à ses cheveux couleur de feu. Dans la religion chrétienne au Moyen-âge, on a longtemps associé les roux aux couleurs de l’enfer : le diable brûlait les cheveux et les marquait alors pour montrer aux yeux de tous le pacte effectué. Toute en rose, rouge, couleur de la passion, elle semble se fondre avec le confessionnal dont le bois vire au cramoisi. Ce n’est pas sa première danse. Elle est même reprise, son corps dénudé, plié, ne subsistant que sa chevelure, ses bas et sa boucle d’oreille bleue pour la reconnaître, au sommet de la loge centrale. Sur ses omoplates, un grain de beauté qui ressort, encore une marque du malin. Trouille s’amuse, invente mille histoires. Prend-elle forme avec le confessionnal, à force d’y venir dérouler chaque jour ses multiples péchés ? Ou alors rêve-t-elle déjà en se confessant de ses futurs ?
A droite, la femme bleue, dont la couleur est celle de la confiance, de la loyauté. Sa posture est différente, plus droite, ses cheveux sont attachés et ses bas moins luisants. Pourtant, d’un regard et d’un sourire en coin, elle scrute le spectateur : elle entend toutes les confessions de l’autre femme et se laisserait tenter… qu’on ne s’y méprenne, elle porte elle aussi son grain du diable sur son cou.
‘Quorum remiseritis peccata remittuntur eis’, ‘Those whose sins you forgive, their sins are forgiven’. John 20:23.
This is how Trouille's painting Le Confessionnal opens, with two women at confession. The central box is closed, indicating that a priest is inside. Traditionally, in liturgical furnishings, the two compartments on either side of the lodge are closed to hide the penitents. Here, Trouille depicts the two women in full view, each wearing a brightly colored dress that sets them apart from the rest of the painting. By opting for a double triangular composition, the artist leaves no doubt as to what is taking place in his confessional: a first triangle links the two women to a tiny cross at the very top of the work, but the eye is immediately drawn back to the center of the painting, where a second triangle navigates between the two women and a naked body in the middle.
On the left, a woman is confessing. Yet everything about her reveals sin, from her ostentatious posture to the lace protruding from her dress, right down to her fiery hair. In the Christian religion during the Middle Ages, red hair was long associated with the colors of hell: the devil would burn the hair and mark it to show the world the pact made. Wearing exclusively pink and red clothes, the color of passion, she seems to blend in with the wooden confessional, the colour of which is turning crimson. This is not her first dance. The artist depicts her even twice in the composition, this time with her body stripped-bare and bent, leaving only her hair, stockings and blue earring to identify her at the top of the central lodge’s door. On her shoulder blades, a mole stands out, another mark of the devil, as per the Christian belief of the Middle Ages. As always, Trouille is having fun, inventing and triggering a thousand stories. Does she merge with the confessional, given that she unwinds her many sins on a daily basis ? Or is she already dreaming of her future sins while confessing the latest ?
On the right, the woman is dressed in blue, the colour of which represents trust and loyalty. Her posture is different, more upright, her hair tied back and her stockings less shiny. Yet, with a look and a smile, she scrutinizes the spectator: she hears all the confessions of the other woman and could be tempted... yet let there be no mistake, she too wears her devil's mark on her neck.
Brought to you by

Valérie Didier
Specialist, Head of Sale