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Le Magicien ou Le Miroir magique ou Le Magicien 1944 ou Le Magicien 1960
細節
Clovis Trouille (1889-1975)
Le Magicien ou Le Miroir magique ou Le Magicien 1944 ou Le Magicien 1960
signé et daté 'Clovis Trouille 44' (en bas à droite); signé et inscrit 'Le Magicien Clovis Trouille 57 Avenue Mathurin Moreau Paris 19è' (au revers); inscrit 'salon d'automne 44 groupe surréaliste' (sur le châssis)
huile et perles synthétiques sur toile dans le cadre de l'artiste
Image: 50.3 x 61 cm.
Cadre de l'artiste: 63 x 74 x 5 cm.
Peint entre 1944 et 1962
signed and dated 'Clovis Trouille 44' (lower right); signed and inscribed 'Le Magicien Clovis Trouille 57 Avenue Mathurin Moreau Paris 19è' (on the reverse); inscribed 'salon d'automne 44 groupe surréaliste' (on the stretcher)
oil and synthetic beads on canvas in the artist's frame
Image: 19 ¾ x 24 1⁄8 in.
Artist's frame: 24 ¾ x 29 1⁄8 x 2 in.
Painted between 1944 and 1962
Le Magicien ou Le Miroir magique ou Le Magicien 1944 ou Le Magicien 1960
signé et daté 'Clovis Trouille 44' (en bas à droite); signé et inscrit 'Le Magicien Clovis Trouille 57 Avenue Mathurin Moreau Paris 19è' (au revers); inscrit 'salon d'automne 44 groupe surréaliste' (sur le châssis)
huile et perles synthétiques sur toile dans le cadre de l'artiste
Image: 50.3 x 61 cm.
Cadre de l'artiste: 63 x 74 x 5 cm.
Peint entre 1944 et 1962
signed and dated 'Clovis Trouille 44' (lower right); signed and inscribed 'Le Magicien Clovis Trouille 57 Avenue Mathurin Moreau Paris 19è' (on the reverse); inscribed 'salon d'automne 44 groupe surréaliste' (on the stretcher)
oil and synthetic beads on canvas in the artist's frame
Image: 19 ¾ x 24 1⁄8 in.
Artist's frame: 24 ¾ x 29 1⁄8 x 2 in.
Painted between 1944 and 1962
來源
Atelier de l'artiste.
Puis par succession aux propriétaires actuels.
Puis par succession aux propriétaires actuels.
出版
O. Volta, Le Vampire, Paris, 1962, p. 206 (illustré).
J.-M. Lo Duca, Histoire de l'érotisme, Paris, 1969, p. 400 (illustré en couleurs, p. 401).
J.-M. Campagne, Clovis Trouille, Ivry, 1969, p. 47 (illustré en couleurs; illustré in situ, p. 71).
R. Charmet et C. Trouille, Clovis Trouille, Paris, 1972, p. 63 (illustré en couleurs, p. 62-63).
C. Prévost, Parcours à travers l'œuvre de Clovis Trouille, Arles, 2003, p. 162 (illustré en couleurs, p. 162-163; détails illustrés en couleurs, p. 75; illustré en couleurs en couverture; premier état illustré, p. 164; illustré in situ, p. 162).
J.-M. Lo Duca, Histoire de l'érotisme, Paris, 1969, p. 400 (illustré en couleurs, p. 401).
J.-M. Campagne, Clovis Trouille, Ivry, 1969, p. 47 (illustré en couleurs; illustré in situ, p. 71).
R. Charmet et C. Trouille, Clovis Trouille, Paris, 1972, p. 63 (illustré en couleurs, p. 62-63).
C. Prévost, Parcours à travers l'œuvre de Clovis Trouille, Arles, 2003, p. 162 (illustré en couleurs, p. 162-163; détails illustrés en couleurs, p. 75; illustré en couleurs en couverture; premier état illustré, p. 164; illustré in situ, p. 162).
展覽
Paris, Palais des Beaux-Arts de la ville de Paris, Salon d'Automne (Salon de la Libération), octobre-novembre 1944, no. 1631.
Paris, Parc des Expositions de la Porte de Versailles, 12e Salon des Surindépendants, 1945, octobre-novembre 1945, no. 704.
Paris, Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, Exposition Clovis Trouille, octobre 1999-janvier 2000 (sans catalogue).
Ostende, Museum voor Moderne Kunst, Clovis Trouille, mars-novembre 2002, no. 41.
Amiens, Musée de Picardie, Clovis Trouille, Un peintre libre et iconoclaste, avril-août 2007, p. 27 (illustré en couleurs).
Paris, Musée de La Halle Saint-Pierre, HEY ! Modern Art et Pop Culture, septembre 2011-mars 2012 (illustré en couleurs).
Madrid, Casa del Lector, Matadero, La oficina de San Jerónimo, septembre 2015-mars 2016, p. 262 (illustré en couleurs).
Paris, Parc des Expositions de la Porte de Versailles, 12e Salon des Surindépendants, 1945, octobre-novembre 1945, no. 704.
Paris, Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, Exposition Clovis Trouille, octobre 1999-janvier 2000 (sans catalogue).
Ostende, Museum voor Moderne Kunst, Clovis Trouille, mars-novembre 2002, no. 41.
Amiens, Musée de Picardie, Clovis Trouille, Un peintre libre et iconoclaste, avril-août 2007, p. 27 (illustré en couleurs).
Paris, Musée de La Halle Saint-Pierre, HEY ! Modern Art et Pop Culture, septembre 2011-mars 2012 (illustré en couleurs).
Madrid, Casa del Lector, Matadero, La oficina de San Jerónimo, septembre 2015-mars 2016, p. 262 (illustré en couleurs).
更多詳情
Sur un fond onirique et éthéré se superposent plans après plans, femmes nues, animaux exotiques, magiciens et apparitions fantomatiques. Aucuns sol ou horizon clair n’ancre cette curieuse troupe renforçant le sentiment d'être dans un royaume bizarre et onirique.
Clovis Trouille décline dans cette toile plusieurs de ces thèmes et motifs favoris.
D’abord son bestiaire exotique et récurrent : chauve-souris, symbole saphique très présent dans son œuvre. Panthères, doubles et menaçantes, elles rappellent l’amour de Trouille pour un exotisme fantasmé. Le serpent ensuite, qui entoure de manière étroite, presque intime une jeune femme rousse, les yeux sont proéminents et alerte alors qu’il attrape un fruit de sa langue.
Le mandrill enfin, grand singe de l’est Afrique qui sera également le sujet principal d’autres œuvres de Trouille (Le Mandrill, 1934-1943, ou La belle et la bête, vers 1940).
Ces animaux sauvages ajoutent un élément de danger et de mystère, créant un contraste saisissant avec les corps féminins exposés et vulnérables.
Au centre de la composition, un homme vêtu d'un costume bleu et masqué, incarnant certainement le magicien du titre , dirige une scène surréaliste où des femmes dénudées et aveuglées participent à un rituel énigmatique. Les femmes, toutes dévêtues mais parées de bijoux, de couronnes et de gants, sont représentées dans des postures théâtrales, cet isolement des figures ajoutant à l'atmosphère surréaliste et presque cérémonielle de la scène. L’origine de leurs poses figées est à rechercher dans l’habitude du peintre de calquer et recopier des photographies, il ‘revendique la copie comme mode et comme procédure de création’ selon l’expression de Bernard Marcadé.
Clovis Trouille, connu pour sa critique acerbe des institutions et son goût pour la subversion, exprime ici une vision à la fois satirique et envoûtante, invitant le spectateur à plonger dans un monde où le rêve et la réalité se confondent. Le mélange d'érotisme, de danger et de mysticisme présenté avec des couleurs vives et un dessin réaliste, voir selon les mots de Trouille « académique » est caractéristique du style de Trouille, faisant de ce tableau un des plus emblématique de l’artiste. Il sera exposé en 1945 au Salon des Surindépendants. Dans une lettre à son ami Maurice Rapin, Clovis Trouille évoque Le magicien, ‘ce tableau me plaît beaucoup parce qu’on m’a dit que c’est un de mes meilleurs tableaux’.
Different angles and shots of naked women, exotic animals, magicians and ghostly apparitions are superimposed against a dreamlike, ethereal backdrop. No clear ground or horizon anchors this strange group, reinforcing the sense of being in a bizarre, dreamlike realm.
Clovis Trouille uses several of his favourite themes and motifs in this painting.
Firstly, his exotic and recurring bestiary: bats, a Sapphic symbol that frequently appears in his works. Panthers, twofold and threatening, are a reminder of Trouille's love of exotic fantasy. There is also the snake, circling a young red-haired woman in a tight and almost intimate way, with its alert and piercing red eyes as it snatches a piece of fruit with its tongue.
Finally, Trouille also includes here the mandrill, the great ape of East Africa, which re-occurs in other works by Trouille (Le Mandrill, 1934-1943, or La belle et la bête, around 1940).
These wild animals add an element of danger and mystery, creating a striking contrast with the exposed and vulnerable bare female bodies.
At the centre of the composition, a man dressed in a blue costume and wearing a mask, presumably the magician referred to in the painting’s title, directs a surreal scene in which naked and blinded women take part in an enigmatic ritual. The women, all undressed but adorned with jewels, crowns and gloves, are depicted in theatrical poses. Furthermore, the figures’ isolation add to the surreal and almost ceremonial atmosphere of the scene. The origin of their frozen poses can be explained by the painter's habit of tracing and copying photographs, ‘claiming copying as a mode and procedure of creation’ in the words of art critic Bernard Marcadé.
Clovis Trouille, known for his cutting criticism of institutions and his taste for subversion, expresses here a vision that is both satirical and bewitching, inviting the viewer to plunge into a world where dream and reality merge. Blending eroticism, danger and mysticism, represented in bright colours and a realistic - or, in Trouille's words, ‘academic’ – drawing line, is characteristic of Trouille's style, making this painting one of the artist's most iconic works in his oeuvre. It was exhibited in 1944 at the Salon des Indépendants and then in 1945 at the Salon des Surindépendants. In a letter to his friend Maurice Rapin, Clovis Trouille wrote of Le magicien, ‘I like this painting very much because I have been told that it is one of my best paintings’.
Clovis Trouille décline dans cette toile plusieurs de ces thèmes et motifs favoris.
D’abord son bestiaire exotique et récurrent : chauve-souris, symbole saphique très présent dans son œuvre. Panthères, doubles et menaçantes, elles rappellent l’amour de Trouille pour un exotisme fantasmé. Le serpent ensuite, qui entoure de manière étroite, presque intime une jeune femme rousse, les yeux sont proéminents et alerte alors qu’il attrape un fruit de sa langue.
Le mandrill enfin, grand singe de l’est Afrique qui sera également le sujet principal d’autres œuvres de Trouille (Le Mandrill, 1934-1943, ou La belle et la bête, vers 1940).
Ces animaux sauvages ajoutent un élément de danger et de mystère, créant un contraste saisissant avec les corps féminins exposés et vulnérables.
Au centre de la composition, un homme vêtu d'un costume bleu et masqué, incarnant certainement le magicien du titre , dirige une scène surréaliste où des femmes dénudées et aveuglées participent à un rituel énigmatique. Les femmes, toutes dévêtues mais parées de bijoux, de couronnes et de gants, sont représentées dans des postures théâtrales, cet isolement des figures ajoutant à l'atmosphère surréaliste et presque cérémonielle de la scène. L’origine de leurs poses figées est à rechercher dans l’habitude du peintre de calquer et recopier des photographies, il ‘revendique la copie comme mode et comme procédure de création’ selon l’expression de Bernard Marcadé.
Clovis Trouille, connu pour sa critique acerbe des institutions et son goût pour la subversion, exprime ici une vision à la fois satirique et envoûtante, invitant le spectateur à plonger dans un monde où le rêve et la réalité se confondent. Le mélange d'érotisme, de danger et de mysticisme présenté avec des couleurs vives et un dessin réaliste, voir selon les mots de Trouille « académique » est caractéristique du style de Trouille, faisant de ce tableau un des plus emblématique de l’artiste. Il sera exposé en 1945 au Salon des Surindépendants. Dans une lettre à son ami Maurice Rapin, Clovis Trouille évoque Le magicien, ‘ce tableau me plaît beaucoup parce qu’on m’a dit que c’est un de mes meilleurs tableaux’.
Different angles and shots of naked women, exotic animals, magicians and ghostly apparitions are superimposed against a dreamlike, ethereal backdrop. No clear ground or horizon anchors this strange group, reinforcing the sense of being in a bizarre, dreamlike realm.
Clovis Trouille uses several of his favourite themes and motifs in this painting.
Firstly, his exotic and recurring bestiary: bats, a Sapphic symbol that frequently appears in his works. Panthers, twofold and threatening, are a reminder of Trouille's love of exotic fantasy. There is also the snake, circling a young red-haired woman in a tight and almost intimate way, with its alert and piercing red eyes as it snatches a piece of fruit with its tongue.
Finally, Trouille also includes here the mandrill, the great ape of East Africa, which re-occurs in other works by Trouille (Le Mandrill, 1934-1943, or La belle et la bête, around 1940).
These wild animals add an element of danger and mystery, creating a striking contrast with the exposed and vulnerable bare female bodies.
At the centre of the composition, a man dressed in a blue costume and wearing a mask, presumably the magician referred to in the painting’s title, directs a surreal scene in which naked and blinded women take part in an enigmatic ritual. The women, all undressed but adorned with jewels, crowns and gloves, are depicted in theatrical poses. Furthermore, the figures’ isolation add to the surreal and almost ceremonial atmosphere of the scene. The origin of their frozen poses can be explained by the painter's habit of tracing and copying photographs, ‘claiming copying as a mode and procedure of creation’ in the words of art critic Bernard Marcadé.
Clovis Trouille, known for his cutting criticism of institutions and his taste for subversion, expresses here a vision that is both satirical and bewitching, inviting the viewer to plunge into a world where dream and reality merge. Blending eroticism, danger and mysticism, represented in bright colours and a realistic - or, in Trouille's words, ‘academic’ – drawing line, is characteristic of Trouille's style, making this painting one of the artist's most iconic works in his oeuvre. It was exhibited in 1944 at the Salon des Indépendants and then in 1945 at the Salon des Surindépendants. In a letter to his friend Maurice Rapin, Clovis Trouille wrote of Le magicien, ‘I like this painting very much because I have been told that it is one of my best paintings’.
榮譽呈獻

Valérie Didier
Specialist, Head of Sale