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Les Rivaux de Painful Gulch
Details
MORRIS (1923-2001)
Les Rivaux de Painful Gulch
Dupuis. 1962
Encre de Chine sur papier pour la planche 10 de l'album.
49,6 x 35,6 cm. Signée en bas à droite.
53,8 x 36,3 cm pour la feuille.
Les Rivaux de Painful Gulch a été prépublié dans Spirou en 1961 (du n°1186 du 5 janvier 1961 au n°1207 du 1er juin 1961). Parution en album (n°19) en 1962.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
Cet épisode revêt également une importance particulière : il n’y a ni les Dalton, ni l’intervention d’un personnage ou d’un événement historique, mais une variation autour du thème de la haine ancestrale entre deux familles, deux « tribus ». Chez Shakespeare, il y eut les Capulet et les Montaigu ; chez Morris et Goscinny, ce sont les O’Timmins et les O’Hara. Cerise sur le gâteau : leur conflit se déroule dans la bourgade de Painful Gulch, littéralement, le « ravin douloureux ». On pourrait écrire, plus poétiquement, la « vallée des larmes ».
Lucky Luke est mandaté par le maire du village pour servir de médiateur entre les deux familles. Cet album est un exemple magnifique de la symbiose entre Goscinny et Morris. Le scénariste, sur la base de cette trame a priori sommaire, développe une intrigue truffée de rebondissements savoureux, tandis que le dessinateur s’amuse avec une trouvaille magnifique : des grandes oreilles pour tous les O’Hara, des gros nez rouges pour tous les O’Timmins.
À ce titre, il est intéressant de comparer les planches 8 et 10. Quoique dépeignant des situations presque symétriques (Lucky Luke s’arrêtant devant un écriteau menaçant, l’accueil soupçonneux de la famille, etc…), Morris prend soin d’orchestrer deux mises en scène différentes : chez les O’Hara, le lecteur reste à l’extérieur, avec Lucky Luke ; chez les O’Timmins, il est au contraire à l’intérieur de la ferme. Aucun systématisme et donc aucune monotonie ne viennent entacher cette brillante comédie de mœurs.
This episode is also of special significance. There are no Daltons, nor is it based on an historical character or event. Rather, it is pure fantasy, a variation on the theme of ancestral enmity between two families, two "tribes". Shakespeare had the Capulets and the Montagues; Morris and Goscinny have the O’Timmins and the O’Haras. The icing on the cake is that their conflict takes place in the little town of Painful Gulch, or, more poetically, the “Valley of Tears”.
Lucky Luke is commissioned by the mayor of the settlement to mediate between the two families. This album is a wonderful example of the symbiosis there was between Goscinny and Morris. Building on this basic storyline, the writer developed a plot full of delicious twists and turns, while the illustrator had fun with some great ideas, such as big ears for all the O’Haras and big red noses for all the O'Timmins. It is interesting to compare pages 8 and 10. Although depicting almost identical situations (Lucky Luke stopping in front of a threatening sign, the family's suspicious welcome, etc.), Morris deliberately orchestrated two different scenarios: with the O’Haras, the reader remains outside, with Lucky Luke, while with the O’Timmins, he is inside the homestead. There is no systematism and therefore no monotony to mar this brilliant comedy of manners.
Les Rivaux de Painful Gulch
Dupuis. 1962
Encre de Chine sur papier pour la planche 10 de l'album.
49,6 x 35,6 cm. Signée en bas à droite.
53,8 x 36,3 cm pour la feuille.
Les Rivaux de Painful Gulch a été prépublié dans Spirou en 1961 (du n°1186 du 5 janvier 1961 au n°1207 du 1er juin 1961). Parution en album (n°19) en 1962.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
Cet épisode revêt également une importance particulière : il n’y a ni les Dalton, ni l’intervention d’un personnage ou d’un événement historique, mais une variation autour du thème de la haine ancestrale entre deux familles, deux « tribus ». Chez Shakespeare, il y eut les Capulet et les Montaigu ; chez Morris et Goscinny, ce sont les O’Timmins et les O’Hara. Cerise sur le gâteau : leur conflit se déroule dans la bourgade de Painful Gulch, littéralement, le « ravin douloureux ». On pourrait écrire, plus poétiquement, la « vallée des larmes ».
Lucky Luke est mandaté par le maire du village pour servir de médiateur entre les deux familles. Cet album est un exemple magnifique de la symbiose entre Goscinny et Morris. Le scénariste, sur la base de cette trame a priori sommaire, développe une intrigue truffée de rebondissements savoureux, tandis que le dessinateur s’amuse avec une trouvaille magnifique : des grandes oreilles pour tous les O’Hara, des gros nez rouges pour tous les O’Timmins.
À ce titre, il est intéressant de comparer les planches 8 et 10. Quoique dépeignant des situations presque symétriques (Lucky Luke s’arrêtant devant un écriteau menaçant, l’accueil soupçonneux de la famille, etc…), Morris prend soin d’orchestrer deux mises en scène différentes : chez les O’Hara, le lecteur reste à l’extérieur, avec Lucky Luke ; chez les O’Timmins, il est au contraire à l’intérieur de la ferme. Aucun systématisme et donc aucune monotonie ne viennent entacher cette brillante comédie de mœurs.
This episode is also of special significance. There are no Daltons, nor is it based on an historical character or event. Rather, it is pure fantasy, a variation on the theme of ancestral enmity between two families, two "tribes". Shakespeare had the Capulets and the Montagues; Morris and Goscinny have the O’Timmins and the O’Haras. The icing on the cake is that their conflict takes place in the little town of Painful Gulch, or, more poetically, the “Valley of Tears”.
Lucky Luke is commissioned by the mayor of the settlement to mediate between the two families. This album is a wonderful example of the symbiosis there was between Goscinny and Morris. Building on this basic storyline, the writer developed a plot full of delicious twists and turns, while the illustrator had fun with some great ideas, such as big ears for all the O’Haras and big red noses for all the O'Timmins. It is interesting to compare pages 8 and 10. Although depicting almost identical situations (Lucky Luke stopping in front of a threatening sign, the family's suspicious welcome, etc.), Morris deliberately orchestrated two different scenarios: with the O’Haras, the reader remains outside, with Lucky Luke, while with the O’Timmins, he is inside the homestead. There is no systematism and therefore no monotony to mar this brilliant comedy of manners.
Brought to you by

Vincent Belloy
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