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L'Escorte
Details
MORRIS (1923-2001)
L'Escorte
Dupuis. 1966
Encre de Chine sur papier pour la planche 7 de l'album.
48 x 35,6 cm. Signée en bas à droite dans la dernière case.
55,7 x 36,2 cm pour la feuille.
L’Escorte a été prépublié dans Spirou en 1964 (du n°1380 du 24 septembre 1964 au n°1401 du 18 février 1965). Parution en album (n°28) en 1966.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
Dans les aventures de Lucky Luke, il y a en définitive peu de personnages récurrents : il y a bien sûr les Dalton, qui sont devenus au fil des épisodes les véritables stars de la série, il y a le chien Rantanplan et quelques autres. Mais les bandits authentiques qui ont tenu la vedette dans un album reviennent rarement, à l’exception de Billy The Kid. Trois ans après s’être emparé de cette figure légendaire de l’Ouest, Morris et Goscinny, qui l’un comme l’autre sont très à l’écoute des réactions de leurs lecteurs, décident qu’ils n’en ont pas fini avec le personnage.
Dans L’Escorte, Lucky Luke doit donc mener Billy The Kid de sa prison du Texas vers un tribunal du Nouveau-Mexique, où il doit être jugé pour d’anciens méfaits commis dans cet État. Billy va évidemment tenter de trouver des complicités pour fausser compagnie à Lucky Luke. Si l’album « Billy The Kid » a eu maille à partir avec la censure française (la case où Billy enfant tète un revolver dans son berceau a posé problème), les auteurs ont l’intelligence de faire ressentir la dangerosité du Kid en montrant les réactions apeurées de tous ceux qui croisent son chemin, comme ici dans cette planche 8 avec le marchand de caramels.
« La censure française était particulièrement sévère à l’égard des bandes dessinées qui venaient de Belgique. C’était une forme de protectionnisme » commente Morris, à propos de la loi du 16 juillet 1949 sur les publications pour la jeunesse qui instaura une « commission de surveillance et de contrôle ». « Dès lors, de peur de voir le journal « Spirou » et les albums interdits en France, Dupuis a instauré une censure plus grande. Mais l’humour n’y était pas bridé, vous savez ! Il fallait juste faire attention à tout ce qui touchait à la religion et à ce genre de choses. »
In the adventures of Lucky Luke, there aren't many recurring characters: there are the Daltons, of course, who become the real stars of the series as the episodes go by, and there's the dog, Rantanplan... But the genuine bandits who star in an album rarely come back - with the exception of Billy the Kid. Three years after appropriating this legendary figure of the Wild West, Morris and Goscinny - who were both very attentive to their readers' reactions - decided that they weren't finished with the character yet.
In "L'Escorte" ("The Escort"), therefore, Lucky Luke has to escort Billy the Kid from his prison in Texas to a court in New Mexico, where he is to stand trial for past misdemeanours committed in that state. It comes as no surprise that, along the way, Billy tries to find people to help him get away from Lucky Luke... Although the album "Billy the Kid" ran afoul of the French censors (there was a problem with a panel in which Billy, as an infant, is holding a revolver in his cot), the authors are clever enough to make us feel how dangerous the Kid is by showing the frightened reactions of everyone who crosses his path - as here in page 8 with the candy seller.
"French censorship was particularly strict when it came to comics from Belgium. It was a form of protectionism," commented Morris, referring to the act of 16 July 1949 on publications for young people, which set up a "supervisory and control committee". "From then on, for fear of seeing Spirou magazine and its albums banned in France, Dupuis introduced even more censorship. But we didn't let that affect the humour, you know! You just had to be careful about anything to do with religion and that sort of thing…”
L'Escorte
Dupuis. 1966
Encre de Chine sur papier pour la planche 7 de l'album.
48 x 35,6 cm. Signée en bas à droite dans la dernière case.
55,7 x 36,2 cm pour la feuille.
L’Escorte a été prépublié dans Spirou en 1964 (du n°1380 du 24 septembre 1964 au n°1401 du 18 février 1965). Parution en album (n°28) en 1966.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
Dans les aventures de Lucky Luke, il y a en définitive peu de personnages récurrents : il y a bien sûr les Dalton, qui sont devenus au fil des épisodes les véritables stars de la série, il y a le chien Rantanplan et quelques autres. Mais les bandits authentiques qui ont tenu la vedette dans un album reviennent rarement, à l’exception de Billy The Kid. Trois ans après s’être emparé de cette figure légendaire de l’Ouest, Morris et Goscinny, qui l’un comme l’autre sont très à l’écoute des réactions de leurs lecteurs, décident qu’ils n’en ont pas fini avec le personnage.
Dans L’Escorte, Lucky Luke doit donc mener Billy The Kid de sa prison du Texas vers un tribunal du Nouveau-Mexique, où il doit être jugé pour d’anciens méfaits commis dans cet État. Billy va évidemment tenter de trouver des complicités pour fausser compagnie à Lucky Luke. Si l’album « Billy The Kid » a eu maille à partir avec la censure française (la case où Billy enfant tète un revolver dans son berceau a posé problème), les auteurs ont l’intelligence de faire ressentir la dangerosité du Kid en montrant les réactions apeurées de tous ceux qui croisent son chemin, comme ici dans cette planche 8 avec le marchand de caramels.
« La censure française était particulièrement sévère à l’égard des bandes dessinées qui venaient de Belgique. C’était une forme de protectionnisme » commente Morris, à propos de la loi du 16 juillet 1949 sur les publications pour la jeunesse qui instaura une « commission de surveillance et de contrôle ». « Dès lors, de peur de voir le journal « Spirou » et les albums interdits en France, Dupuis a instauré une censure plus grande. Mais l’humour n’y était pas bridé, vous savez ! Il fallait juste faire attention à tout ce qui touchait à la religion et à ce genre de choses. »
In the adventures of Lucky Luke, there aren't many recurring characters: there are the Daltons, of course, who become the real stars of the series as the episodes go by, and there's the dog, Rantanplan... But the genuine bandits who star in an album rarely come back - with the exception of Billy the Kid. Three years after appropriating this legendary figure of the Wild West, Morris and Goscinny - who were both very attentive to their readers' reactions - decided that they weren't finished with the character yet.
In "L'Escorte" ("The Escort"), therefore, Lucky Luke has to escort Billy the Kid from his prison in Texas to a court in New Mexico, where he is to stand trial for past misdemeanours committed in that state. It comes as no surprise that, along the way, Billy tries to find people to help him get away from Lucky Luke... Although the album "Billy the Kid" ran afoul of the French censors (there was a problem with a panel in which Billy, as an infant, is holding a revolver in his cot), the authors are clever enough to make us feel how dangerous the Kid is by showing the frightened reactions of everyone who crosses his path - as here in page 8 with the candy seller.
"French censorship was particularly strict when it came to comics from Belgium. It was a form of protectionism," commented Morris, referring to the act of 16 July 1949 on publications for young people, which set up a "supervisory and control committee". "From then on, for fear of seeing Spirou magazine and its albums banned in France, Dupuis introduced even more censorship. But we didn't let that affect the humour, you know! You just had to be careful about anything to do with religion and that sort of thing…”
Exhibited
L’Art de Morris. Angoulême, Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, 28 janvier-16 octobre 2016 : case n°2 reproduite pp. 178-179 et verso de la planche reproduit page 195 du catalogue.
Brought to you by

Vincent Belloy
Specialist
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